Services de la santé de la reproduction ; Louis Richard Njock évalue le programme d’accès à Garoua
En visite de travail à Garoua dans la région du Nord en fin de semaine dernière, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique a non seulement évalué la mise en œuvre de ce programme, mais surtout donné des orientations stratégiques aux activités du PASSR implémentées dans cette partie du pays.
Réduire la mortalité maternelle avec comme objectif d’accroitre l’utilisation des services de meilleure qualité pour la santé reproductive dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua et de l’Est, c’est le but recherché par le Programme d’accès aux services de la santé de la reproduction (PASSR). La phase I du PASSR a été mise en œuvre avec succès entre 2015 et 2020 dans à peu près quatre cent (400) formations sanitaires des régions prioritaires de ce programme. Et c’est donc pour évaluer les activités et dissiper les malentendus que, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique a effectué du 11 au 12 mai 2023, une visite de terrain dans les formations sanitaires où le PASSR intervient. Première escale, le centre médical Jésus sauve et guérit. Sur place, le Prof. Louis Richard Njock est accueilli par les responsables des lieux. Ensuite, il est conduit dans la salle de réunion, pour une séance de travail. Une séance qui lui a permis de se rendre compte du bon travail abattu et qui a permis d’une part d’inverser la courbe de la mortalité maternelle néonatale et infantile et d’autre part, augmenter d’utilisation des services de la santé de reproduction. Ce qui a valu au PASSR, les félicitations du Secrétaire Général du MINSANTE.
Autre formation sanitaire et même constat, le Centre de santé intégré (CSI) de Sanguéré Ngal. Créée en 2000, il couvre sept (07) villages pour une population de six mille cinq-cents quarante-un (6.541) habitants. Outre l’amélioration de l’offre de soins et de l’accès aux services de la santé de la reproduction, le Programme a surtout contribué à l’amélioration du cadre de prise en charge des patients. Le Chef du CSI de Sanguéré Ngal, AHMADOU souligne que « avec le PASSR nous avons beaucoup bénéficié. Par exemple, avant il n’y avait même pas de matériels de soins comme les pinces, tensiomètres, thermomètres entre autre, toute chose qui a considérable changé la physionomie de notre structure sanitaire ».
Paludisme
Après Garoua et Sanguéré-Ngal la délégation a pris le départ de Balga à Guider dans le Mayo-Louti. Ici, il a surtout été question des activités de lutte contre le paludisme avec les agents de santé communautaires polyvalents. Dans la région du Nord, la malaria sévit de façon endémique. Et avec le retour des pluies, il vaut mieux se préparer pour parer à toute éventualité, message du Prof. Louis Richard NJOCK à l’endroit de ces ASCp, qui effectuent un travail remarquable dans la sensibilisation des populations. Et au moment où la phase II du Programme d’ Accès aux Services de la Santé de la Reproduction démarre sur le terrain, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique recommande de travailler plus que par le passé afin de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile à sa plus simple expression.
Ursule KEIMBA
Réactions
Dr EBONGO ZACKEUS NANJE, Directeur de la santé familiale-MINSANTE
« Le projet a jusqu’ici bien fonctionné avec des résultats probants »
« Notre descente aujourd’hui sur le terrain nous permet de voir dans quelle mesure relancer la deuxième phase du projet PASSR. Un projet que le Ministère de la Santé Publique gère en partenariat avec l’Association Camerounaise pour le Marketing Social. Dans les quatre régions prioritaires du projet à savoir le Nord, l’Extrême-Nord, l’Adamaoua et l’Est, la première phase s’est bien achevée mais depuis trois ans, il n’y a pas eu d’activités sur le terrain à cause d’un certain nombre de difficultés. Néanmoins, il faut noter qu’il a bien fonctionné avec de résultats satisfaisants. Ce qui porte à croire que si nous continuons dans cette même lancée, nous allons considérablement faire des avancées dans le domaine de la santé de reproduction, dans la réduction de la mortalité maternelle et aussi la mortalité néonatale et infantile. C’est le lieu pour nous de saluer ce partenariat MINSANTE-ACMS ».
Dr. SEIDOU MOLUH/ Chef de Projet PASSR pour le Nord
« Le PASSR contribue à la lutte contre la mortalité maternelle »
« Le Programme d’accès au service de la santé de la reproduction (PASSR) est soutenu par le ministère de la Santé publique, mis en œuvre par l’ACMS et bénéficie du financement de la coopération allemande à travers la KFW. Il vise à améliorer la santé de la reproduction des populations des régions du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua et de l’Est, dans un contexte où le taux de mortalité maternelle est élevé. Parmi les stratégies de lutte contre la mortalité maternelle retenue par le Cameroun, se trouve en bonne place la planification familiale, ceci en augmentant l’accès, l’utilisation des services de planification. L’activité est mise en œuvre à travers quatre piliers que nous appelons quatre résultats. Le premier vise à améliorer la qualité et l’accès des services dans les différentes formations sanitaires, le deuxième résultat c’est offrir dans les formations sanitaires des services de qualité qui répondent aux normes internationales, le troisième c’est la disponibilité des produits contraceptifs et enfin le quatrième pilier, c’est l’adoption des comportements favorables à l’utilisation des méthodes de contraceptions. Et tout ceci se fait en collaboration avec à peu près 400 formations sanitaires, sélectionnées dans les régions prioritaires du projet ».
Propos recueillis par U.K