Lutte contre le Sida : Le bilan présenté par le GTR Sida du Nord a révélé des résultats positifs
Avec un taux de prévalence estimé à 1,6%, la région du Nord se positionne au deuxième rang national, affichant un taux parmi les plus bas du pays. Près de 30 000 patients sont actuellement suivis dans les structures sanitaires de la région, témoignant d’une prise en charge médicale significative. La population cible principale de l’épidémie reste les adultes et les jeunes âgés de 25 à 49 ans, soulignant la nécessité de maintenir des efforts de prévention ciblés dans ces groupes.
Le bilan présenté par le GTR Sida du Nord a révélé des résultats positifs dans la lutte contre l’épidémie de VIH/Sida.
La table ronde, animée par le Dr Malama Toussaint, coordonnateur du GTR Sida, a offert un espace d’échanges fructueux autour d’une thématique cruciale : l’accès aux droits humains des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et la lutte contre la discrimination et la stigmatisation. Les participants, comprenant des représentants du GTR Sida, des organisations de la société civile, des services sanitaires, des structures communautaires et des partenaires techniques et financiers, ont pu partager leurs expériences et leurs perspectives sur les progrès réalisés et les obstacles persistants.
Le bilan présenté par le GTR Sida du Nord a révélé des résultats positifs dans la lutte contre l’épidémie de VIH/Sida. Avec un taux de prévalence estimé à 1,6%, la région du Nord se positionne au deuxième rang national, affichant un taux parmi les plus bas du pays. Près de 30 000 patients sont actuellement suivis dans les structures sanitaires de la région, témoignant d’une prise en charge médicale significative. La population cible principale de l’épidémie reste les adultes et les jeunes âgés de 25 à 49 ans, soulignant la nécessité de maintenir des efforts de prévention ciblés dans ces groupes.
Cependant, malgré ces succès, des défis majeurs persistent. L’atteinte des 3/95, promus par l’ONUSIDA, reste un objectif ambitieux. Si le premier objectif, visant à ce que 90% de la population connaisse son statut sérologique, semble atteignable (99% selon les projections régionales), les deux autres objectifs posent plus de difficultés. Le deuxième objectif, concernant la mise sous traitement de 95% des personnes séropositives, progresse (93% selon les projections), mais le troisième objectif, qui vise à ce que 95% des personnes sous traitement atteignent la suppression virale, affiche un taux nettement plus bas, soulignant l’importance de l’adhérence au traitement et de la qualité des soins.
Un volet important de la table ronde a été consacré à la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des PVVIH. Les participants ont souligné l’impact dévastateur de ces phénomènes sur l’accès aux soins, au traitement et à la vie sociale des personnes concernées. De nombreux témoignages ont mis en lumière la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation pour changer les mentalités et promouvoir l’acceptation et la solidarité. Plusieurs participants ont plaidé pour la mise en place de mécanismes de protection juridique et sociale plus efficaces pour les PVVIH.
La prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH a également été au cœur des discussions. Malgré des progrès significatifs réalisés ces dernières années, des efforts considérables restent nécessaires pour améliorer les taux de couverture de la PTME et réduire le nombre de nouveaux cas d’infection chez les enfants. Les participants ont insisté sur l’importance d’un dépistage prénatal systématique, d’un accès universel au traitement antirétroviral pour les femmes enceintes séropositives, et d’un suivi post-natal rigoureux pour les mères et les nourrissons.
Marcus DARE
Réaction
« De façon globale, nous pouvons dire que les avancées sont palpables dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida », a déclaré Dr Malama Toussaint, Coordonnateur du GTR Nord.
Le mois de novembre, qui est traditionnellement le mois où le comité national de lutte contre le Sida et ses dépendants, les GTR, mettent en place un ensemble d’activités pour passer le message selon lequel le VIH/Sida reste et demeure un problème de santé publique. Un ensemble d’activités sont mises en œuvre pour améliorer les indicateurs du VIH/Sida, notamment en termes d’atteinte des 3/95. Ces activités se déroulent également pendant le mois camerounais, ce qui nous prépare à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida. Actuellement, nous sommes dans cette mouvance et l’une des activités phares est cette conférence autour d’une table ronde. Cette table ronde nous permet d’échanger avec tous nos partenaires, nos ONG, nos OSC, nos entreprises et tous nos partenaires cliniques et communautaires qui nous accompagnent au quotidien. De façon globale, nous pouvons dire que les avancées sont palpables dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida.
Il faut noter que pour ce qui concerne les objectifs des 3/95, qui nous dit effectivement si nous sommes en train d’aller vers l’élimination du VIH/Sida comme problème de santé publique, les données que nous recevrons sont assez encourageantes. Nous avons atteint les objectifs suivants : Le 1er objectif du 95 : dépister les 95% de la population. Nous sommes à 99% de dépistage des personnes qui connaissent leurs statuts sérologiques. Le 2e objectif du 95 : faire prendre en charge les personnes séropositives. Nous sommes à 93%. Le 3e objectif du 95 : obtenir que 95% des personnes mises sous traitement aient une charge virale supprimée. Les efforts sont en train d’être faits pour atteindre ce 3e objectif.
Il est important de noter que tout part de la cascade de la transmission verticale du VIH reste encore un problème. Cette transmission, qui constitue 15% des nouvelles infections, doit être une priorité. Et cela est d’ailleurs contenu dans les 10 priorités du Ministère de la santé publique.
Au niveau de la région, en nous basant sur l’étude de santé menée en 2018, la région du Nord est à 1,6%. Actuellement, en 2024, le projet CAMPHIA, qui évalue l’impact du VIH au niveau de la population camerounaise, est en train de travailler et des nouveaux indicateurs fiables avec un taux d’erreur minime seront disponibles à la suite de cette étude.
Propos recueillis par Marcus DARE
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