Malgré les efforts de réhabilitation du Dr Louis-Paul Ondoa Essama, directeur de cette formation sanitaire, l’hôpital de district de Ndikiniméki nécessite l’amélioration de : son service d’hospitalisation, son bloc opératoire, son service d’odontostomatologie et son central d’oxygène en attendant la mise à disposition de l’ambulance par le Ministère de la Santé publique.
Créée en janvier 1990, l’hôpital de district de Ndikiniméki a eu à sa tête plusieurs directeurs parmi lesquels le Dr Ambassa, le Dr Nguekemé, le Dr Yamen Souley, le Dr Bindi Joseph et aujourd’hui le Dr Louis-Paul Ondoa Esssama. Cette formation sanitaire compte 09 services permanents à savoir: la médecine générale, la pédiatrie, la maternité, la petite chirurgie, le laboratoire, la pharmacie, l’Ondo-stomatologie, la kinésithérapie, une unité de prise en charge (UPEC), thanatopraxie, le service QHSE et 02 services hebdomadaires (gynécologie et ophtalmologie), le tout sur la supervision de l’équipe de direction de l’hôpital de district de Ndikiniméki. L’hôpital fait face aux défis de la baisse de la fréquentation, du manque du matériel technique de qualité pour le suivi des patients.
Dans l’objectif de répondre à ces besoins pressants, le directeur et son équipe envisage renforcer la qualité de l’offre des soins à travers l’approvisionnement en équipement médical de qualité et en infrastructures qui répondent aux besoins de santé de la population de Ndikiniméki et de ses environs. Spécifiquement, il est question de doter l’hôpital d’infrastructures modernes; d’équiper l’hôpital en matériel médical répondant aux besoins des populations locales; Promouvoir le recyclage permanent du personnel de l’hôpital; Intéresser les populations locales aux activités de l’hôpital ; vacciner les populations aussi enrôler ou pré-enrôler le maximum en fonction des cibles pour la Couverture Santé Universelle phase 1.
Les problèmes que rencontres cette formation sanitaire sont entre autres, l’amélioration du plateau technique, tel les lits, les hospitalisations, le besoin en matériel de césarienne, des boites de césariennes, des boites de la parotomie, également le service d’odontostomatologie parce que c’est un service dont les malade ont besoin, améliorer la chaise dentaire. Au niveau du bloc opératoire améliorer la table opératoire, acquérir des respirateurs et même terminer le projet qui est de mettre en place un service d’urgence médicale chirurgicale avec une centrale d’oxygène ou moins un mini-central d’oxygène de manière à ce que toutes les sales soient dotées d’oxygène. «Il y’a encore des sales qui doivent être réhabilités parce que notre objectif c’est d’améliorer le confort du malade. Il faudrait que le malade quand il vient à l’hôpital en plus des soins de qualités qu’il va recevoir, qu’il se sente dans un confort assez spécial » a souligné le Dr Louis-Paul Ondoa.
Malgré les difficultés actuelles, le directeur de cet hôpital remercie le ministre de la Santé Publique et toute son équipe pour leur apport qui contribue à relever le plateau technique de l’hôpital. Selon le Dr Ondoa Essama, Il y a encore deux (02) semaines ils ont été doté d’une Ambulance. En plus de cela, il y’a les énormes travaux de réhabilitations qui sont faite au niveau du forage, des toilettes publiques, laboratoire même au niveau des services. Sans oublier le don en banque de sang qui a été fait car cela permet de sauver des vies.
Désiré Effala
« Notre objectif c’est d’améliorer le confort du malade. Il faudrait que quand le malade vient à l’hôpital en plus des soins de qualités qu’il va recevoir qu’il se sente dans un confort assez spécial»
Le Dr Louis-Paul Ondoa Essama, directeur de l’hôpital de district de Ndikiniméki
Monsieur le Directeur, de prime abord, présentez-nous l’hôpital de district de Ndikiniméki.
L’hôpital de district de Ndikiniméki est un hôpital de 4e catégorie première référence située dans la région du centre, département du Mbam et Inoubou, précisément au niveau de l’axe lourd N04 (Yaoundé-Bafoussam). C’est un hôpital qui a une superficie d’environ trois (03) hectares et qui se veut être le referenciel au niveau du district sanitaire de Ndikiniméki. Cet hôpital a connu depuis sa création ¨plusieurs directeurs et nous pouvons citer : Dr Ambassa, Dr Nguekeme, le feu Dr Bindi, le Dr Yamen Soulé et depuis le 12 avril 2022 par nomination de monsieur le ministre de la Santé Publique votre humble serviteur que je suis.
Quelles sont les services qu’on retrouve dans votre formation hospitalière?
Ma formation hospitalière comporte neuf (09) services dans lesquelles nous avons le service de médecine interne, le service de pédiatrie, une pharmacie, un laboratoire, un service de thanatopraxie, un service d’Odontostomatologie, un service de réanimation, un bloc opératoire et la maternité qui est également jumelée avec la néonatalogie. Mais si nous voulons allez dans l’exagération nous pouvons dire que nous avons deux (02) services hebdomadaires qui sont généralement des services de génécologie, également un service de cardiologie et même un service d’ophtalmologie qui est en gestation. En fait, on les appels services hebdomadaires parce que ce sont des personnes qui ne sont pas en permanences à l’hôpital qui viennent deux (02) fois voir parfois une (01) fois la semaine.
Comment se porte le plateau technique de l’hôpital ?
La réponse que je m’en vais vous donner est que le plateau technique a une allure progressive depuis que nous sommes arrivés. Grâce à la contribution majeure du ministère de la Santé Publique, nous sommes en train d’améliorer considérablement ce plateau technique. Déjà nous pouvons faire des chirurgies. Comme je l’ai dit, il y’a le service d’ophtalmologie qui est naissant. Nous pourrons également avoir des spécialités telles que la gynécologie, la cardiologie et en plus de cela nous avons les soins de médecine générale, et également tous les autres services que nous pourrons proposer.
Comment se déroule le circuit du malade à l’hôpital de Ndikiniméki ?
Quand un malade arrive à l’hôpital de district de Ndikiniméki, il est reçu à l’accueil. Soulignons qu’Il y’a deux (02) circuits : le premier quand on est en ambulatoire et le deuxième quand on vient en urgence. Le malade ambulatoire, c’est celui qui ne présente pas d’urgence vitale qui vient par exemple pour une consultation ou pour un renseignement et pour tout autre service et ne requiert pas une urgence médicale. Ce malade est reçu à l’accueil et s’il vient pour une consultation il va être dirigé de l’accueil vers la caisse ou il prendra son billet de session, et il sera dirigé ensuite vers le médecin qui va le consulter ; et au décours de sa consultation en fonction de la prise en charge il sera orienté. S’il est en hospitalisation, il doit être hospitalisé et sera référé vers le service d’hospitalisation concerné qui peut être la maternité, la chirurgie ou la médecine générale. S’il est en ambulatoire dès qu’il y a des médicaments par exemple à prendre ou des examens de laboratoire à faire, il ira au niveau du laboratoire où il sera prélevé et après il ira au niveau de la pharmacie pour prendre ses médicaments. Il reviendra au moment opportun selon le rendez-vous du médecin traitant. Mais dans la mesure où il vient en urgence, il est d’abord pris en charge dans notre petit service des urgences et la rémunération sera faite après.
Quelles sont de manière précise les équipements que vous avez dans cette formation sanitaire ?
De manière précise les équipements donc disposent notre formation sanitaire sont : déjà au niveau du laboratoire nous avons des machines pour pouvoir faire l’hématologie et la biochimie, également nous avons la machine pour la parasitologie. Et nous sommes en train d’acquérir avec le concours de certaine élite locale et interne des machines pouvant permettre de faire bientôt des cultures dont la radiographie en termes d’imagerie et au niveau des échographies nous avons également une échographie que nous pouvons aussi mettre à disposition.
Quelle est la capacité d’accueil de l’hôpital de Ndikiniméki et comment se passe la prise en charge des malades de Vih et de Tuberculose?
Le l’hôpital de district de Ndikiniméki a une capacité d’accueil de 60 lits. De plus, concernant les malades qui sont atteints du Vih et la Tuberculose, il y’a non seulement un Centre de Traitement Agrée(CTA), mais également une unité de prise en charge qui est juste après le bloc opératoire. Donc ces malades sont traités bien évidement avec toute la courtoisie, toute la décence, tout le respect qu’on leur doit et bien sûr toute l’intimité que cela demande. Ils sont pris en charge tel que demandé par le programme national de prise en charge du Vih et de la tuberculose.
Est-ce que la couverture sante universelle est effective dans cet hôpital ?
Effectivement, la Couverture Santé Universelle (CSU) est pratiquée dans notre structure hospitalière. Avant d’y en parler, il faudra d’abord signifier un petit problème que nous avons : il s’agit de la fréquentation constante de l’hôpital par les populations qui est croissante parce que au départ, les fréquentations avaient vraiment diminuées avec le phénomène covid-19 et progressivement les malades recommences à venir et nous avons mis en places des mécanismes pour être sûr que tous les malades qui entrent à l’hôpital soient automatiquement enrôlés ou pré-enrôlés en fonction du fait qu’ils soient la cible ou non. Mais toutes les cibles déjà pour la 1ere phase que ce soit les enfants de 0 à 5ans, les femmes enceintes, les patients atteint du Vih, toutes ces personnes sont naturellement enrôlées et sont prises en charge tel que prévue, c’est dire la gratuité. Pour les enfants de 0-5 ans, les consultations sont faites de manière gratuite, la prise en charge aussi.
Quelles sont les difficultés que vous avez dans cette formation sanitaire ?
Déjà il faut toujours dire merci quand on reçoit. Dire merci c’est vraiment remercier monsieur le ministre de la Santé Publique et toute son équipe qui travaillent ardemment pour que nous puisons relever le plateau technique de cette hôpital. Il y a encore deux (02) semaines nous avons été dotés d’une ambulance par exemple. En plus de cela, il y’a les énormes travaux de réhabilitations qui sont faits au niveau du forage, des toilettes publiques, le laboratoire et même au niveau des services, et pour ça également il faut savoir dire merci.
Cependant il y a toujours des attentes : nous avons fait un tour et vous avez pu constater qu’il y’a encore des sales qui doivent être réhabilitées parce que notre objectif c’est d’améliorer le confort du malade. Il faudrait que quand le malade vient à l’hôpital en plus des soins de qualités qu’il va recevoir, qu’il se sente presque à la maison, qu’il se sente dans un confort assez spécial. Il faudrait qu’on puisse également rétablir une confiance entre le malade et les structures hospitalières parce que c’est un problème auquel nous faisons face à cause de la désinformation et beaucoup d’autres choses.
Donc les problèmes que nous pouvons souligner de manière simple, c’est déjà l’amélioration du plateau technique, tel que les lits, les hospitalisations, le matériel pour la césarienne parce qu’on a commencé à faire des chirurgies, des boites de césariennes, des boites de la parotomie, qu’on essaye d’améliorer la communication, mais également le service d’odontostomatologie parce que c’est un service qui n’était pas connu depuis mais c’est un service dont les malade ont besoin ici. Si on pouvait améliorer la chaise dentaire, si on pouvait également au niveau du bloc opératoire améliorer la table opératoire, acquérir des respirateurs et pourquoi même pas terminer le projet que nous avons de mettre en place un service d’urgence médico-chirurgicale avec une centrale d’oxygène ou au moins une mini-centrale d’oxygène de manière à ce que toutes les sales soient dotées d’oxygène pour que quand les malades arrivent, qu’on ait plus à transporter de manière pénible les bonbonnes de magasins ou de services de maintenance vers les différentes sales d’hospitalisations, ce serait également bien, ça permettrait d’améliorer la prise en charge.
Que pouvez-vous dire à l’endroit de la hiérarchie et les partenaires ?
Nous disons merci au ministère de la Santé pour le don en banque de sang qui a été fait ça nous permet de pouvoir gérer beaucoup de problèmes quand on reçoit par exemples les accidentés, les personnes qui ont des chocs hémorragiques, ou des femmes qui veulent accoucher avec des saignements abondants, des enfants de 0-5ans qui viennent avec des paludismes graves ou compliqués, d’anémies sévères, ça nous permet déjà de pouvoir commencer à répondre énormément à certains besoins. Cette oxygénothérapie bien évidemment dotée par le ministère de la Santé, mais également cette poche de sang que nous pouvons conserver grâce à la banque de sang. Des besoins il y en a, on peut en citer énormément raison pour laquelle les plaidoyers ont été fait, sont écris et transmis à la hiérarchie en temps opportun.
Maintenant, comme on dit toujours c’est de continuer, nous ne pouvons que demander à la hiérarchie de continuer à promouvoir le bien-être. En réalité, il faudrait que nous ne soyons plus dans un système uniquement hospitalo-centré. L’hôpital doit être dorénavant centré sur les malades et ce serait important. Je remercie vraiment les politiques qui nous suivent et qui nous permettent d’arriver à ce niveau. Donc un seul mot, continuez à nous soutenir et prendre nos doléances pour que nous puissions aller de plus en plus haut.
Un mot pour la population de ndiki et de ses environs…
Déjà à la population de ndiki je continuerai toujours à transmettre mes sincères remerciements pour l’accueil. Au départ on ne s’est peut-être pas compris mais je dirai toujours un sincère remerciement pour l’accueil parce qu’il faudrait qu’ils sachent que le rôle d’un hôpital c’est d’être au service du malade. Nous sommes là pour eux et notre rôle est de faire tout pour qu’ils puissent être en bonne santé. Nous sommes certes là pour offrir des soins de qualité aux malades, mais en plus de cela nous faisons la promotion de la santé à savoir : Vacciner nos populations, enrôler ou pré enrôler le maximum en fonction des cibles pour la Couverture Santé Universelle afin de commencer à recevoir des soins de qualités à moindre coût et parfois même gratuit. Egalement sensibiliser la population sur leur mode de vie, leur hygiène de vie, leur façon même de se comporter parce que tout cela peut déteindre de manière générale sur leur santé. Rassurez-vous l’un des rôles de l’hôpital c’est la formation. Former le personnel pour être toujours capable de vous apporter le soin qu’il faut, le soin qui sera efficace, le soin qui sera efficient, le soin qui sera à petit coût. Dernière chose c’est vous dire : prenez l’hôpital comme le cadre idéal par excellence pour la santé. Vous pouvez avoir des bobos, des problèmes, mais rassurez-vous le médecin est la personne la plus appropriée pour vous apporter la solution.
Entretien mené par Désiré EFFALA