Belles lettres : Dr Joël Djatche Miafo et Al présentent l’asphyxie néonatale qui est une cause majeure de mortalité infantile au Cameroun.
« Impacts psychologiques du décès par asphyxie néonatale sur le médecin généraliste en contexte camerounais : une étude du Dr Joël Djatche Miafo et al., publiée dans la revue African Journal of Perinatology, Vol. 1, Issue 2, Mai-Août 2024, p. 138-152. » Cet article s’intéresse aux conséquences psychologiques du décès d’un nouveau-né par asphyxie néonatale au Cameroun.
Il souligne l’importance de reconnaître et de prendre en charge la souffrance psychologique des professionnels de santé confrontés à de tels événements, souvent négligée dans les recherches.
L’article parle de l’asphyxie néonatale qui est une cause majeure de mortalité infantile au Cameroun.
Ces répercussions psychologiques sur les parents et la communauté sont bien documentées, mais les impacts sur les soignants, notamment les médecins généralistes, sont moins étudiés.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’asphyxie néonatale, chaque année dans le monde, provoque la mort d’environ 1,2 million d’enfants. Au Cameroun, l’asphyxie néonatale est inscrite parmi les causes les plus fréquentes de décès néonataux à côté de la prématurité et de l’infection néonatale. L’asphyxie à la naissance est une diminution du flux sanguin irriguant les tissus du nouveau-né ou une diminution du taux d’oxygène dans le sang du nouveau-né avant, pendant ou juste après l’accouchement.
« Impacts psychologiques du décès par asphyxie néonatale sur le médecin généraliste en contexte camerounais ». Une étude du Dr Joël Djatche Miafo et al., publiée dans la revue African Journal of Perinatology, Vol. 1, Issue 2, Mai-Août 2024, p. 138-152. Cet article s’intéresse aux conséquences psychologiques du décès d’un nouveau-né par asphyxie néonatale au Cameroun. Il souligne l’importance de reconnaître et de prendre en charge la souffrance psychologique des professionnels de santé confrontés à de tels événements, souvent négligée dans les recherches. L’article parle de l’asphyxie néonatale qui est une cause majeure de mortalité infantile au Cameroun. Ces répercussions psychologiques sur les parents et la communauté sont bien documentées, mais les impacts sur les soignants, notamment les médecins généralistes, sont moins étudiés.
Selon l’OMS, entre 4 et 9 millions de nouveau-nés souffriraient d’asphyxie néonatale chaque année dans le monde, provoquant la mort d’environ 1,2 million d’entre eux et un handicap sévère pour plus d’un million d’enfants. Par ailleurs, 29 % des décès néonataux dans le monde seraient causés par une asphyxie néonatale. Au Cameroun, les données concernant les décès néonataux rapportent des taux entre 20,3 % et 0,5 %. Ces différentes données ressortent des travaux qui ont été faits dans diverses maternités. Parmi celles-ci, il a par exemple été constaté dans une maternité que 75 % des décès néonataux sont causés par l’asphyxie néonatale.
Les auteurs ont mené une étude qualitative auprès de trois médecins généralistes, en utilisant des entretiens semi-structurés pour explorer leurs expériences et leurs ressentis face à ces décès. Les résultats mettent en évidence une variété de conséquences psychologiques chez les médecins généralistes, allant des symptômes anxio-dépressifs à des troubles du sommeil, en passant par des sentiments de culpabilité, d’impuissance et de colère. Ces conséquences peuvent avoir des impacts à long terme sur leur vie professionnelle et personnelle. Cette étude souligne la nécessité de mettre en place des dispositifs de soutien psychologique pour les médecins généralistes confrontés aux décès périnataux. Il est également important de sensibiliser les institutions de santé et les responsables politiques à cette problématique.
Cette étude comble une lacune importante dans la littérature scientifique en se concentrant sur les conséquences psychologiques chez les médecins généralistes en contexte camerounais. Les résultats de cette étude ont des implications directes pour la pratique clinique et pour la formation des futurs médecins.
L’échantillon de l’étude étant restreint, les résultats ne peuvent être généralisés à l’ensemble des médecins généralistes au Cameroun. Cet article apporte un éclairage précieux sur une problématique souvent méconnue. Il souligne l’importance de prendre en compte la dimension psychologique de la pratique médicale, en particulier dans des contextes où les décès périnataux sont fréquents.
Elvis Serge NSAA
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