Chaine de valeurs – Le Bambou, pour la santé à vie
Les membres gouverneurs du conseil exécutif de l’interprofession Bambou ont pendant huit jours d’opérations de communication montré à travers échanges et présentations des produits qu’au delà de ses diverses vertus, il reste et demeure capitale pour la santé de l’homme sans laquelle rien n’est possible.
Si les présentations des produits faits à base de Bambou ont démarré depuis plusieurs jours, la cérémonie protocolaire proprement dite a eu lieu le Mardi 15 Décembre 2020 à la gallérie des arts contemporains. On apprendra par exemple que la Chine tire de la cosmétique du Bambou plus de 600 Milliards de FCFA. On apprendra aussi que si le Bambou est pas cette plante qui attire les serpents et appauvrit le sol, c’est parce qu’elle contient tous les éléments nutritifs qu’elle absorbe et par conséquent importante même pour notre santé.
Après avoir introduit son propos par une anecdote, le président de l’Interprofession Bambou du Cameroun a démontré les gains de cette chaine de valeur pour arriver à la conclusion que le bambou est passé de la plante du quartier à la plante de luxe. « J’avais demandé à un chinois pourquoi ils sont nombreux. Il m’a répondu que pendant que les gens mangeaient beaucoup de riz et de patate, eux ils mangeaient du bambou qui créait beaucoup de fécondité, et un homme qui mange du bambou a une virulence élevée », expliquait-il. « L’art culinaire du bambou a un potentiel économique. En Asie, 65% des hôtels vendent du bambou soit comme entrés, soit comme complément, soit comme dessert. Sur le plan de la construction, le coût du fer ne permet pas aux camerounais de construire facilement, et l’alternative est le bambou. Il a une capacité en fonction des tests. En Equateur, en Colombie, on utilise du bambou à la place du Fer. En cas de séismes et tremblement de terre, le bambou s’effiloche, maintient la structure alors que le fer se casse. Le bambou permet l’aération et l’équilibre à l’intérieur. Il est utilisé comme revêtement avec une résistance de 80 à 150 ans, car il est traité, pas attaquable et réagit à tous les intempéries. C’est donc une niche économique car la construction occupe entre 10 et 15% de l’économie, pendant que l’ameublement n’est qu’à 5 à 10 %. On le retrouve aussi en ameublement. Sachons que l’ameublement n’est pas juste la petite vannerie que nous voyons à Mvog Mbi par exemple. Le meilleur plaquait au monde est en bambou. Si nous allons dans le cœur du débat, la cosmétique s’invite avec maestria. Toutes les plantes de bambou sont utilisées en cosmétique en fonction des variétés. La cosmétique représente 45% du Business du bambou. Voyez vous, si les chinois affirment qu’en 2018 ils ont gagné 600 Milliards uniquement de la cosmétique, c’est dire que dans le réel ils ont gagné plus de 900 Milliards. Le textile a aussi sa place dans le bambou avec une valeur économique, car le textile est plus souple, plus harmonieux et n’a pas d’allergie, il est moins lourd, moins résistant, et des que vous le trempez et le mettez au soleil, il ne se froisse pas. Cette chaine de valeurs du bambou nous apporte donc un potentiel. Faisons un calcul simple. Celui qui achète un meuble venant de la chine a un problème de transport, de différents transits, et de l’origine du produit. Il dépense dix fois plus que celui qui l’achète localement. Il faut donc mettre un terme avec les guerres inter ministérielles, des personnes qui veulent être des patrons, pendant que les vrais patrons ne sont pas invités à la table. Je salue ces acteurs qui ont mis leurs moyens propres pour inventer, créer car rappelons que quand on le fait, on dépense », a souligné Loga Mahop.
Le commissaire Général a salué la volonté du chef de l’état d’encourager les camerounais à s’approprier de cette chaine de valeurs et souhaite plus de communication afin que les camerounais prennent conscience de la qualité de nos produits. « Notre motivation de fabriquer les produits à base de bambou tire sa source de la dynamique de l’impulsion du chef de l’état qui voudrait que les Camerounais tirent avantage de cette chaine de valeurs et la vulgarisent, utilisent les produits à base de bambou, puisqu’on ne connaissait que l’ameublement et la décoration. Notre chaine de valeur est aujourd’hui étendue avec la cosmétique, le textile, la gastronomie. Le problème pour l’adhésion des camerounais à ce mouvement c’est la communication et de concurrence car les produit venant de l’extérieur sont mieux présentés que les notre. Pourtant notre avantage c’est d’avoir la qualité, car le taux de pourcentage des produits locaux à base de bambou est plus élevé que ceux des produits importés. Il faut donc mieux le présenter car ils sont de qualité et ont subits des tests. Nous comptons sur certains organismes pour booster ce marketing. Ca va marcher car les camerounais testent de plus en plus les produits. Merci au chef de l’état », a précisé Ngo YEBGA Raphaëlle : Présidente de l’interprofession Cosmétique, Coiffure, Bien-être et Esthétique
Pour la responsable de la Scénographie, Raïssa MBAKO, Présidente de l’Office National Ethno-Massothérapeutes, la question du Packaging doit s’améliorer « Cette exposition ne s’arrêtera pas ici. Nous avons contacté déjà plusieurs partenaires pour un déploiement dans divers coins de la république. Il y a d’ailleurs un centre d’exposition qui nous a été promis dont on dévoilera au moment venu. Notre difficulté reste le packaging, car il n’est pas assez intéressant même si le produit à l’intérieur est formidable .Nous avons assisté avec l’appui du MINPMESA à des séminaires de formation, mais la question du financement demeure. Nous allons continuer à demander plus d’appui au gouvernement et ca ira certainement car comme vous le savez, l’ombre du chef de l’état qui a voulu que nous nous approprions de cette chaine de valeur plane », a-t-elle souhaité.
Jean-Claude KENDEG