A travers son laboratoire crée en septembre 2020, le spécialiste effectue des analyses médicales pour les formations sanitaires et quelques particuliers.
La ville de Douala compte environ 50 laboratoires d’analyses médicales. Dont les plus connus sont : Litto-Labo, Biomedicam, Douala-Labo, le Centre pasteur, pour ne citer que ceux. Parmi ces Labo, figure Reine Labo. Un laboratoire d’analyses médicales crée il y a à peine deux ans, en septembre 2020. Comme la plupart des laboratoires d’analyses médicales au Cameroun et plus précisément dans la ville de Douala, Reine Labo axe ses services dans les prélèvements au laboratoire et à domicile. Le laboratoire effectue des analyses bactériologie, biochimie, biologie moléculaire, hématologie, immunologie, parasitologie et sérologie.
Situé au carrefour Marché de Bonamoussadi à Douala, Reine Labo travaille avec les cliniques et les centres médicaux. Cette structure créée par le Docteur Pascal Feunou Feunou, Immuno-biologiste, travaille sur la base des données qu’elle reçoit de ces cliniques et formations sanitaires. « Nous analysons ces données et nous les envoyons les résultats afin qu’ils informent leurs patients de leurs conditions adéquates », explique le Directeur de Reine Labo.
La plupart des clients de ce laboratoire sont issus du secteur privé. La jeune structure réalise quelques fois des prestations pour des particuliers. L’information circule entre les individus par téléphone arabe. « Nous travaillons beaucoup plus avec les formations sanitaires privées. Nous avons aussi des patients qui viennent seuls pour des analyses, nous les rendons également services », indique l’immuno-biologiste.
Installé au Cameroun depuis plus de deux ans, Dr Pascal Feunou Feunou, fait partie de ces dignes fils du terroir qui après avoir passé une bonne partie de leur vie à acquérir des compétences et de l’expérience à l’occident ont décidé de rentrer pour mettre leur savoir-faire au service des siens. Depuis son retour au bercail, Reine Labo est sa principale activité.
Immuno-biologiste
Biologiste de formation, Dr Pascal Feunou Feunou a étudié en Belgique, plus précisément à l’Université Libre de Bruxelles. Pour réaliser ce projet d’ouverture d’analyses médicales au Cameroun, l’immuno-biologiste a laissé momentanément sa famille dans ce pays qui l’a accueilli pendant près de 30 ans et fait de lui l’homme qu’il est devenu. « J’ai eu mon baccalauréat au Cameroun avant d’aller en Europe. Je suis revenu au pays après 30 ans. Ma famille est encore en Belgique et peut-être qu’un jour elle va me retrouver », nous fait-il savoir.
Le laboratoire d’analyse médicales Reine Labo qu’il a ouvert en 2020, porte d’ailleurs le prénom de l’une de ses filles. Ce Laboratoire représente pour le médecin une concrétisation d’une partie de sa vie dont il est fier. Surtout que le but de la mise en œuvre du Laboratoire Reine Labo c’est d’apporter « notre contribution à l’amélioration des conditions de prise en charge des patients dans notre pays et donner des soins de qualité aux populations ». « En gros contribuer à améliorer le système sanitaire de notre pays ».
Pour l’instant, Reine Labo est un projet du groupe Melodis Group, dont le promoteur façonne avec grand intérêt. Des idées de grandes envergures germent dans la tête de l’Immuno-Biologiste. Comme par exemple l’agrandissement de son entreprise et la mise en place de nouveaux services à l’instar d’une imagerie médicale. Ce projet, nous fait-il savoir est inscrit dans un futur pas lointain, pour continuer à rendre plus de service à la population.
Ambitions
Optimiste, le Dr Pascal Feunou Feunou espère que d’ici une dizaine d’années acquérir plus de clients et réaliser plus de prestations. Son Laboratoire qui propose également un service d’échographie ambitionne en effet d’offrir plus d’opportunités aux habitants de la ville de Douala et ailleurs. « Le plus important c’est d’étendre notre offre et de passer dans les spécialités d’analyse médicales qu’on n’a pas encore au Cameroun », indique-t-il.
A la question de savoir pourquoi il a choisi la ville de Douala pour étendre ses activités malgré le grand nombre de laboratoire qui existent dans la capitale économique il répond : « J’ai choisi la ville de Douala parce que c’est déjà ma ville de naissance. C’est où j’ai grandi et fait toutes les études primaires et secondaires. C’est là où réside la majorité de ma famille et j’ai le plus de contacts ici. Je crois que je maîtrise mieux la ville, c’est là où je me retrouve le mieux au Cameroun et la plupart des patients viennent d’ailleurs de Douala. »
Comme tout projet, Reine Labo essuie également quelques difficultés. La plus criarde est liée au financement. Outre cela, « il y a aussi les taux excessifs et les délais de remboursement des prêts à la banque. Les conditions ne sont pas toujours favorables à celui qui veut vraiment investir. Le financement de départ a été fait sous fonds propre, maintenant l’extension on y pense mais les conditions nous font encore réfléchir », relève Dr Pascal Feunou Feunou, très optimiste cependant.
Malgré les problèmes liés à l’accès au financement pour étendre son projet, le Directeur de Reine Labo dresse un bilan positif de ses activités. Depuis son installation au Cameroun. « Notre bilan est positif. Quand on reste, on fait un rétro on voit qu’on avance. Aujourd’hui l’évolution est palpable, on voit une grosse différence par rapport à l’année précédente », se réjouit-il.
Reine Labo qui est également investi dans le conseil médical, a noué des partenariats avec certaines institutions universitaires de la ville de Douala, dans l’optique de former des étudiants. « Notre expertise, nous la donnons aux jeunes qui viennent uniquement en stage », fait-il savoir.
En outre l’immuno-biologiste est également sollicité par ces établissements pour dispenser son savoir-faire. Mais pour l’instant, « je n’ai pas encore répondu favorablement ». Notons que la biologie est une science qui passionne de jeunes médecins. L’immunologie quant à elle est une spécialité biologique et médicale qui étudie l’ensemble des mécanismes de défense de l’organisme contre les antigènes. Sur ce, le Dr Pascal Feunou Feunou se rend plutôt disponible à travers son laboratoire pour échanger avec les jeunes médecins qui veulent apprendre sur la profession et sur les activités du laboratoire.
Ghislaine DEUDJUI