Cette information a été communiquée, à la presse, à l’issue du troisième Conseil Ordinaire de l’Ordre des professions médico-sanitaires, infirmier, sage-femme et technicien médico-sanitaire, le 21 mars 2024, à Yaoundé. La 7ème Assemblée générale ordinaire élective de cet Ordre est convoquée pour le 20 juin 2024.
En trois ans, Dr. Melkior Fobasso Dzeta a inscrit plus de 11600 personnels médico-sanitaires à l’Ordre, digitalisé les inscriptions, lancé la construction de l’immeuble siège. Grace à ses initiatives, les cotisations annuelles des membres avoisinent plus de 80 millions Francs CFA par an. Cet Ordre est désormais reconnu à l’international et très prochaine par le Conseil international des infirmiers.
« Je ne serai pas candidat. Je le dit de vive voix ». Dr. Melkior Fobasso Dzeta, est un légaliste républicain. Il fait ce qu’il dit et il dit ce qu’il fait. Apres 3 années à la tête de l’Ordre des professions médico-sanitaires Infirmier, sage-femme et technicien médico-sanitaire (OPMS), il a décidé de plus se représenter, malgré les appels à candidature. C’était au cours du 3ème conseil ordinaire de son mandat, le 21 mars 2024, à Yaoundé. Au cours de cette rencontre, Dr. Melkior Fobasso Dzeta, Président sortant, a annoncé que l’une des recommandations fortes c’est l’organisation effective de la 7ème Assemblée générale ordinaire élective de l’ordre des professionnels médico-sanitaires, le 20 juin 2024.
Au cours de cette Assemblée générale élective, il y aura élection des nouveaux conseillers et d’un nouveau bureau. Ont pris part à cette réunion de Yaoundé, le président national de l’OPMS, Melkior Fobasso Dzeta; vice-président, Moussa Hamadou Satou; secrétaire, Xaverie Innocente Mantsana Nyebe; trésorière, Jacqueline Houta; commissaire aux comptes, Ndibi Abanda.
Le début du changement avait été enclenché en mars 2021, et aujourd’hui nous pouvons voir ce changement sur le terrain et dans les initiatives tournées vers les professionnels. « Notre rôle est de protéger le public en lui assurant une qualité de service de santé optimale », explique le promoteur du centre médical les rois mages, à centre de sante les rois mages.
Le chevalier de l’Ordre National du Mérite est le président qui a modernisé l’OMPS. C’est la résolution prise, lors de la tenue de la réunion du bureau de l’OPMS, présidée par le président national, Melkior Fobasso Dzeta, le 18 août 2023, à Yaoundé. D’après le Président National, cette digitalisation vise à rendre l’ordre plus performant et accessible aux usagers. « Le lien permettant d’accéder à cette plate-forme est : https//opms.cm. »
Pour se faire recenser, cliquer sur Je me fais recenser, juste en dessous du bouton se connecter, puis remplir le formulaire présenté. Et à la fin, cliquez sur le bouton Se soumettre. Vous recevrez un mail contenant vos informations d’identification. « Chaque professionnel médico-sanitaire pourra se faire recenser », Dr Melkior Fobasso Dzeta, informe les infirmiers, sages-femmes et techniciens médico-sanitaires que cette digitalisation vise à garantir non seulement des soins de qualité à la population camerounaise, mais aussi un meilleur épanouissement des professionnels.
La gestion va se faire de manière rapide et en temps réel. « Lorsqu’un membre s’inscrit au niveau d’une région, la région traite le dossier, le niveau central voit l’évolution du dossier en temps réel ». Ce qui fait qu’au niveau de la transmission des dossiers liés aux membres, il y aura plus de tracasserie. « Immédiatement, le niveau central pourra télécharger l’historique de tous les membres que les dossiers ont déjà traités et faire un traitement supplémentaire », confie Edy Michel Tchokouani, chef responsable technicien Geekanics SARL.
En outre, au regard du fait que les textes qui régissent le fonctionnement de cet Ordre datent depuis 1984, le Président veut rester optimiste sur un éventuel renouvellement de ces textes laissé entendre.
Elvis Serge NSAA
Dr. Melkior Fobasso Dzeuta : « En trois ans, nous avons inscrit plus de 11600 personnels médico-sanitaires à l’Ordre »
Selon le Président sortant de l’Ordre des professions médico-sanitaires du Cameroun, les professionnels médico-sanitaires sont estimés à plus de 30 000 inscrits à l’Ordre et plus de 50 000 non-inscrits à l’Ordre.
Comment s’est déroulée votre élection à la tête de l’Ordre des professions médico-sanitaires du Cameroun, en mars 2021?
Il faut d’abord signaler que notre élection s’est déroulée dans un climat d’agitation et de troubles par certaines personnes qui ne voulaient pas laisser l’Ordre des professions médico-sanitaires du Cameroun, à l’équipe qui voulait apporter le changement. Lorsque nous avons été élus, il fallait d’abord faire front à ces personnes, c’est ainsi que nous avons été convoqués au parquet et nous avons géré avec nos avocats. Apres cette phase, nous avons clos définitivement tous les dossiers qui étaient pendants au parquet, concernant soit les membres de l’ordre, soit le conseil de l’ordre.
Apres cette période, nous avons une évaluation de la situation initiale. Nous sommes rendus compte que le personnel médico-sanitaire n’était pas informé sur le fonctionnement de l’Ordre. Nous sommes lancés dans une communication nationale et internationale pour informer les professionnels médico-sanitaires de l’existence de l’ordre, de ce que l’ordre peut faire, ses missions, et bien d’autres prérogatives.
Au niveau national et international, l’ordre est plus présent. Nous sommes un partenaire privilégié du ministère de la santé publique; nous assistons à toutes les réunions du ministère de la santé publique lorsque nous sommes conviés. Le ministère de la santé publique, prend part à nos réunions quand il est invité. Nous recevons régulièrement les subventions du ministère de la santé publique.
Apres votre élection à la tête de l’ordre des professions médico-sanitaires du Cameroun, quel a été votre premier chantier?
Mon premier chantier portait sur la mise en place d’une plateforme de communication, c’est-à-dire, une page Facebook et un site internet. J’ai réduit les frais d’inscription à l’ordre, ce qui a permis à plusieurs infirmiers, sages-femmes, techniciens médico-sanitaires de s’inscrire à l’ordre. Nous avons lancé les travaux de construction de l’immeuble siège à Yaoundé, Nkolbisson. En trois ans, nous avons inscrit plus de 11600 personnels médico-sanitaires à l’ordre.
Quelle est la stratégie que vous avez mise sur pied pour ramener vos collègues à la maison des professions médico-sanitaires du Cameroun?
D’abord nous nous rapprocher des écoles de formation afin de convaincre les jeunes étudiants en fin de formation à s’inscrire à l’ordre, nous avons fait des descentes dans les formations sanitaires avec certains délégués régionaux, à qui je rends un vibrant hommage. J’adresse mes félicitations au délégué régional du Littoral, celui du centre, de l’Ouest, qui nous ont facilité l’accès dans les formations sanitaires, certains directeurs des hôpitaux de première catégorie, qui ont sommé leurs personnels à s’inscrire à l’ordre, nous avons saisi le ministère de la fonction publique, afin s’exiger l’inscription à l’ordre lors des recrutements à la fonction publique, et le ministre de la fonction publique a répondu favorablement à notre demande. Depuis presque 1 an et demi, lorsque vous êtes admis à un concours à la fonction publique, si vous ne présentez pas votre inscription à l’ordre, aucun dossier ne peut être suivi.
Parlant de la modernisation de l’ordre, qu’est-ce que vous mettez dans la modernisation de l’ordre des professions médico-sanitaires du Cameroun ?
Nous attendons par modernisation de l’ordre, d’abord par les locaux. L’ordre n’avait pas de local. Nous étions en location au quartier Biyem-Assi, dans le 6ème arrondissement de la ville de Yaoundé. Actuellement, nous sommes dans nos propres locaux à Nkolbisson. Nous avons dans le domaine de la communication, nous avons mis en marche le recensement du personnel en ligne, le site-web, la page Facebook, nous avons amélioré les documents d’inscription, au niveau de la gestion des recettes, nous avons amené toutes les régions à ouvrir les comptes bancaires et certaines régions ont ouvert des comptes marchands à travers lesquels les membres paient leur inscription et leur cotisation. Toutes ces réalisations sont les réalisations de notre ordre.
Monsieur le présidant, En 3 ans, vous avez inscrit plus de 11600 personnels médico-sanitaires à l’ordre. Quelle est la valeur de cette inscription sur le plan comptable, ou alors sur le plan financier?
Il est certes vrai que les recettes de l’ordre ne sont pas seulement les recettes d’inscription; il y a des contributions, des cotisations et les recettes liées au frais d’installation en clientèle privée; il y a des recettes liées au frais de signature des documents des professions médico-sanitaires à l’ordre qui exercent à l’étranger et ceux qui veulent aller à l’étranger. Toutes ces recettes permettent à l’ordre de pouvoir avoir une recette annuelle qui avoisine 80 000 000 Francs CFA.
Qu’est-ce qui justifies cet enchevêtrement qui existe dans le curricula de formation des étudiants de votre ordre ?
L’ordre est engagé dans l’harmonisation des curricula de formation. Et l’ordre travaille avec les autres associations dans le centre de pouvoir à avoir une rencontre tripartite à savoir: le ministère de la santé publique, le ministère de l’enseignement supérieur, et l’ordre des professions médico-sanitaires pour pouvoir se décider de l’harmonisation. C’est ce manque d’harmonisation de curricula dans les formations qui fait à ce qu’en plus de la loi, qui date de 1984, l’ordre n’est pas prêt à accepter les titulaires des diplômes de l’enseignement supérieur (BTS) à son sein. Mais nous avons espoir que le combat sera bientôt terminé et que le ministère de la fonction publique, bref tous les formateurs avec l’ordre vont s’accorder sur un même curricula de formation. Et la loi devrait être aussi ratifiée pour que, ces diplômes soient acceptés par l’ordre.
Quel est le combat que vous avez mené en ce qui concerne les lois qui organisent votre profession?
A nos jours, nous avons déjà déposé plusieurs projets de texte au niveau du ministère, et les travaux de relecture ont déjà débuté au ministère de la Santé publique. Nous avons déposé un projet de loi qui organise la profession de l’ordre, parce que celle de 1984 est vieille, nous avons déposé un autre projet de texte qui crée et organise le fonctionnement de l’Ordre des infirmiers et des sages-femmes et un autre projet qui crée et organise l’ordre des techniciens-médico-sanitaires, parce que l’Ordre actuel est constitué des sages-femmes, des infirmiers et les techniciens médico-sanitaires et ça ne permet pas leur épanouissement. Nous avons aussi travaillé avec le ministère de la Fonction publique sur la révision du décret 2001, portant statut particulier des corps de la santé publique. Nous avons travaillé sur le décret portant code vestimentaire et surtout sur la nomenclature des actes des sages-femmes, des infirmiers et des techniciens médico-sanitaires. Tous ces décrets sont en attentes de signatures; nous osons croire qu’avec leurs signatures, l’avenir des sages-femmes, des infirmiers et des techniciens médico-sanitaires sera radieux.
Ces projets de décret vont changer quoi de manière concrète dans le quotidien des sages-femmes, des infirmiers et des techniciens médico-sanitaires?
Lorsqu’ils seront signés, cela va davantage valoriser la profession de sage-femme, infirmiers et technicien médico-sanitaire. Certains professionnels, ailleurs, sont au-dessus de toutes les autres professions, mais chez-nous au Cameroun à l’heure actuelle, on ne reconnait pas la place des professions médico-sanitaires. C’est pour ça que ces décrets, tels qu’ils sont formulés, donne une plus-value à notre profession. Et nous pensons que, bientôt, nous aurons des professions médico-sanitaires au haut niveau de l’administration centrale camerounaise.
Comment est-ce que les délégués régionaux et vous avez travaillé pour atteindre ce résultat ?
En principe, ça n’a pas été difficile; on n’a pas besoin de stratégie, parce qu’au sens de la loi, les délégués régionaux de santé publique, sont membres du conseil régional de l’ordre. Donc, nous sommes avec eux, ils ont compris quel était l’enjeu, d’avoir les professionnels médico-sanitaires, qui sont d’abord plus nombreux, dans le domaine de la santé au tour d’eux, et c’est comme ça que nous travaillons avec les délégués régionaux.
Au Cameroun, les professionnels médico-sanitaires sont estimés à combien?
Nous sommes estimés à plus de 30 000 inscrits à l’Ordre et plus de 50 000 non-inscrits à l’Ordre. Donc les professionnels médico-sanitaires avoisinent 80 000 déjà au Cameroun.
Est-ce qu’au cours de votre mandat, il y a eu des personnes qui vous ont accompagné et que vous voulez leur rendre un hommage?
Oui, je ne vais pas citer de manière particulière ces personnes. Je vais tout simplement remercier l’ensemble des personnels médico-sanitaires qui m’ont fait confiance et qui m’ont accompagné dans cette lourde et exaltante mission pendant 3 ans, qui était celle d’avoir le résultat qu’on voit aujourd’hui.
Quelle est votre plus grande réalisation en tant que Président de l’ordre des professions médico-sanitaires du Cameroun?
Oui, l’acceptation de notre ordre par les instances internationales, tel que l’ordre des infirmiers des Etats-Unis, l’ordre du Canada, et surtout l’acceptation très prochaine par le conseil international des infirmiers.
Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Est-ce qu’au cours de votre mandat, vous avez rencontré des difficultés ?
Les difficultés sont de plusieurs ordres. Au départ, c’était l’acceptation. Vous avez constaté qu’aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir parmi nous nos collègues des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’était tout un grand défi parce que depuis 2016, ils n’étaient pas avec nous. Mais nous avons réussi à les ramener dans la même maison qui est la nôtre, et ensemble nous allons organiser les élections. Apres il y a eu des difficultés financières, mais nous avons surmonté.
Propos recueillis par Elvis Serge NSAA