Elevage des bovins : Les diarrhées néonatales chez les bovins peuvent être fatales

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Plusieurs agents infectieux sont responsables de diarrhée et peuvent coexister, voire se succéder sur un même veau, ce qui complique leur identification précise.

Les diarrhées des veaux font partie des pathologies néo-natales les plus importantes en élevage bovin, et plus particulièrement en élevage allaitant. S’il est normal d’avoir environ 10% de veaux malades et 3 à 5% de veaux morts, il convient de s’inquiéter lorsque la pathologie atteint plus d’animaux. Les diarrhées représentent un coût important pour l’éleveur, tant en terme de traitement, de temps passé à réaliser les traitements qu’en terme de retard de croissance qu’elles peuvent occasionner. C’est pour toutes ces raisons qu’il paraît primordial, en début de période hivernale, de savoir les traiter et prévenir leur apparition. En première intention, le traitement des diarrhées des veaux est non spécifique de l’agent infectieux en cause. Il convient de diminuer voire de supprimer le lait et de le remplacer par la buvée d’un réhydratant par voie orale. Pour faciliter la transition entre le lacto-remplaceur et le lait, la buvée d’un demi-litre de réhydratant avant la tétée au pis est conseillée. L’administration d’antibiotiques par voie orale ou par voie intramusculaire est parfois justifiée. Dans tous les cas graves, l’intervention du vétérinaire est justifiée pour la mise en place d’un traitement adéquat (antibiotiques et perfusion).

 En première intention, le traitement des diarrhées des veaux est non spécifique de l’agent infectieux en cause. En cas de diarrhée chez un veau, il convient de procéder à quelques actions simples mais essentielles : réchauffer le veau, le réhydrater par voie orale et lui procurer de l’énergie. Il peut être également judicieux, afin de lutter plus efficacement, de définir les causes de ces diarrhées. Pour cela, des analyses peuvent être effectuées. Pour cela, lors d’épisodes de diarrhées ou de mortalité de veaux, n’hésitez pas à prélever des fèces diarrhéiques (dans un pot stérile) avant tout traitement ou à faire réaliser, par le laboratoire d’analyse de votre département, une autopsie de l’animal mort. D’autres analyses complémentaires peuvent permettre d’affiner le diagnostic ou d’identifier certains facteurs aggravants. En fonction des résultats, il peut être intéressant de réaliser un diagnostic parasitaire sur les adultes (et en particulier la grande douve) mais également sur la qualité du colostrum ou la qualité du transfert immunitaire chez le veau. Pour éviter la survenue des diarrhées chez les veaux ou pour limiter leur gravité (nombre de veaux atteints ou gravité des symptômes), il convient de maîtriser plusieurs paramètres : Hygiène générale de la stabulation et des parcs à veaux ; ambiance générale correcte (pas d’odeur d’ammoniaque, pas de traces de condensation).

Anticorps maternels

Paillage suffisant pour avoir des pis propres et une litière la plus sèche possible désinfecter la stabulation à chaque curage ou, au minimum, pendant la période estivale où la stabulation n’est pas occupée (vide sanitaire et désinfection). Dans un parc infirmerie dès les premiers signes de diarrhée pour limiter la vitesse de transmission des agents infectieux d’un veau à l’autre. Dans les cas graves (diarrhées sévères, beaucoup de veaux atteints), votre vétérinaire peut juger nécessaire de mettre en place une vaccination contre les diarrhées des veaux. Il existe plusieurs types de vaccins, adaptés à chaque maladie (vaccination contre un ou plusieurs agents infectieux), qui peuvent être utilisés chez les veaux nouveau-nés ou chez les vaches en fin de gestation. Des analyses sont préalablement nécessaires afin d’adapter la vaccination. Dans tous les cas, la vaccination ne peut pas remplacer les mesures de prévention décrites ci-dessus (hygiène) ; elle peut néanmoins aider à améliorer une situation préoccupante. Dans les cas où elle est utilisée chez la vache pleine, il est impératif de connaître la date du terme et de veiller à une administration précoce du colostrum au veau pour assurer une bonne transmission des anticorps maternels. De plus, la vaccination n’est efficace que si le colostrum est de qualité.

E.S.N et http://www.gdscentre.fr

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