Hépatites virales La partie septentrionale du Cameroun est la zone la plus touchée du Cameroun.

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Selon le Pr Richard Njouom, chef de service de virologie au centre Pasteur du Cameroun, la prévalence de l’hépatite B est de 12 % au niveau national, avec une disparité régionale montrant que les prévalences les plus élevées se trouvent dans le Nord du Cameroun où on a des prévalences de plus de 17 %.

 

En prélude à la célébration de la journée internationale de lutte contre les hépatites, le Centre Pasteur du Cameroun a organisé, le 24 juillet 2024, des enseignements post-universitaires sous le thème : « Stratégie nationale de lutte et prise en charge des hépatites virales B et Delta au Cameroun : que faire de nos patients aujourd’hui et demain ? ».

Cette formation qui cible les médecins généralistes et spécialistes, les résidents, les biologistes et les étudiants en médecine, en cycle de doctorat PhD et en master, est une opportunité pour ces derniers de  mettre à jour leurs connaissances sur l’évolution et la prise en charge de ces pathologies au Cameroun et dans le monde, et d’être édifiés sur les politiques nationales de lutte contre les infections par le virus des hépatites B au Cameroun.

« Depuis que j’ai appris que j’avais une hépatite B, ma vie a basculé. Je n’arrive pas à trouver les médicaments dont j’ai besoin dans les hôpitaux publics et les traitements privés sont trop chers pour moi », explique Guillaume, malade d’hépatite virale B.

La stigmatisation des personnes atteintes d’hépatite virale dans les formations sanitaires publiques est un problème de santé publique à l’heure de l’humanisation des soins. « J’ai besoin de quelqu’un à qui parler, je me sens tellement seul », avoue Ericka, malade. Comment leur maladie a-t-elle impacté leurs relations avec leur famille, leurs amis et leur communauté ? « Le médecin m’a dit que c’était de ma faute si j’avais attrapé cette maladie », explique un malade qui a requis l’anonymat.

Ont-ils subi une discrimination ou une exclusion ? Les personnes atteintes d’hépatite peuvent avoir peur d’être jugées comme étant des personnes immorales ou ayant des comportements à risque. La stigmatisation peut conduire à l’isolement social, les personnes ayant peur de révéler leur statut sérologique. « Quand j’ai annoncé à ma famille que j’avais l’hépatite, ils m’ont regardé comme si j’étais un monstre », confie un malade, au Centre Pasteur du Cameroun. La stigmatisation peut avoir un impact important sur la santé mentale des patients, nécessitant un accompagnement psychologique. « J’ai peur d’aller à l’hôpital, j’ai l’impression que les autres patients me regardent de travers », laisse entendre un malade stigmatisé.

Dans le cadre de la mission de formation et en prélude à la célébration le 28 juillet prochain, de la journée internationale de lutte contre les hépatites, le centre Pasteur du Cameroun a organisé des enseignements post-universitaires sous le thème : « Stratégie nationale de lutte et prise en charge des hépatites virales B et Delta au Cameroun : que faire de nos patients aujourd’hui et demain ? ». Cette formation qui cible les médecins généralistes et spécialistes, les résidents, les biologistes et les étudiants en médecine, en cycle de doctorat PhD et en master, est une opportunité pour eux de mettre à jour les connaissances sur l’évolution et la prise en charge de ces pathologies au Cameroun et dans le monde, et d’être édifiés sur les politiques nationales de lutte contre les infections par le virus des hépatites B au Cameroun.

Le Cameroun fait partie des pays à haute endémicité pour l’hépatite virale. Selon le Pr Richard Njouom, chef de service de virologie au centre Pasteur du Cameroun, la prévalence de l’hépatite B est de 12 % au niveau national, avec une disparité régionale montrant que les prévalences les plus élevées se trouvent dans le Nord du Cameroun où on a des prévalences de plus de 17 %. Les régions du Nord du Cameroun sont souvent caractérisées par des conditions de vie plus difficiles, un accès limité aux soins de santé et une moindre sensibilisation aux maladies infectieuses. Certaines pratiques culturelles, notamment en matière d’hygiène et de transmission sanguine, peuvent favoriser la propagation du virus.

Le Cameroun est un pays à forte endémicité pour l’hépatite B, notamment dans les régions du Nord. Les pratiques à risque telles que les rapports sexuels non protégés, l’utilisation de matériel médical non stérile et les injections non sécurisées favorisent la transmission des virus de l’hépatite. La co-infection au VIH/VHB est fréquente en Afrique subsaharienne, accélérant la progression de la maladie hépatique. Les conditions de vie difficiles, l’accès limité aux soins et la faible sensibilisation aux maladies infectieuses contribuent à la propagation des virus de l’hépatite. Les infrastructures sanitaires sont souvent moins développées dans ces régions, limitant l’accès aux diagnostics et aux traitements.

L’hépatite B peut entraîner de graves complications, allant de la cirrhose au cancer du foie. Cette épidémie a donc un impact considérable sur la santé et la qualité de vie des populations touchées. Il est essentiel d’améliorer l’accès aux soins, de renforcer la surveillance épidémiologique et de mettre en place des programmes de dépistage et de vaccination. Des campagnes d’information doivent être menées pour sensibiliser les populations aux risques de l’hépatite B et aux moyens de prévention. La recherche est nécessaire pour mieux comprendre les mécanismes de transmission du virus et développer de nouvelles stratégies de lutte. La coopération internationale est essentielle pour mobiliser les ressources nécessaires et partager les bonnes pratiques.

La co-infection augmente le risque de développer une cirrhose, un cancer du foie et d’autres complications hépatiques. Les co-infections peuvent rendre les traitements moins efficaces. La lutte contre les co-infections virales hépatiques au Cameroun est confrontée à de nombreux défis. Souvent, les co-infections sont diagnostiquées à un stade avancé de la maladie. Les populations les plus vulnérables n’ont pas toujours accès aux traitements. Les systèmes de santé sont souvent surchargés et manquent de ressources pour faire face à l’épidémie.

Pour lutter efficacement contre les co-infections virales hépatiques, il est nécessaire de mettre en œuvre des stratégies multisectorielles. Il faut améliorer l’accès aux soins, renforcer la surveillance épidémiologique et mettre en place des programmes de dépistage et de traitement. Des campagnes d’information doivent être menées pour sensibiliser les populations aux risques des infections virales hépatiques et aux moyens de prévention. La vaccination contre l’hépatite B reste l’une des mesures de prévention les plus efficaces. Il est essentiel de dépister et de traiter les personnes infectées pour prévenir les complications et réduire la transmission. La recherche est nécessaire pour développer de nouveaux outils de diagnostic et de traitement. La co-infection à l’hépatite virale est un problème de santé publique majeur au Cameroun. Pour y faire face, il est indispensable de renforcer les systèmes de santé, de sensibiliser les populations et de mettre en œuvre des stratégies de prévention et de traitement efficaces.

Elvis Serge NSAA

Dr Pretty Mbouyap

 

« Nous allons nous orienter beaucoup plus vers un enseignement postuniversitaire »

 

Selon la responsable du laboratoire d’analyse médicale de virologie au Centre Pasteur du Cameroun, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites, le Centre Pasteur du Cameroun va orienter ses activités beaucoup plus vers les professionnels de santé afin de renforcer les capacités de son personnel dans le but d’assurer un meilleur suivi, un meilleur diagnostic, une meilleure prise en charge des patients.

Stratégie nationale de lutte et de prise en charge des hépatites virales B et delta au Cameroun, que faire ?

Aujourd’hui, nous reposons cet enseignement post universitaire dans la salle de conférence du centre pasteur du Cameroun à Messa. Vue la gravité de ces infections, éveiller les consciences. Et en objectif spécifique, il s’agit de présenter d’abord la situation épidémiologique de l’infection par les risques de l’hépatite B et delta au Cameroun, dans les mises à jour, et d’essayer également d’énoncer certains éléments de diagnostic clinique et de prise en charge qui sont disponibles chez nous dans notre contexte et également d’essayer de parler de la démarche diagnostique.

Nous avons connu des mercredis de Pasteur, comme celui-ci. Qu’ en ’est-il de ces campagnes de vaccination qui faisaient la particularité des mercredis de Pasteur ?

C’est vrai qu’autrefois, pour célébrer ces journées de lutte contre les hépatites, nous avions opté dans le passé de faire des campagnes de vaccination, mais cette fois, nous allons nous orienter beaucoup plus vers un enseignement postuniversitaire et beaucoup plus sur les professionnels de santé, pour essayer de renforcer les capacités de ces personnels afin d’assurer un meilleur suivi, un meilleur diagnostic, une meilleure prise en charge des patients.

Vous savez de quoi vous parlez, vous êtes responsable du laboratoire d’analyses médicales de virologie au Centre Pasteur du Cameroun !

Oui, nous recevons des patients qui viennent, qui sont référés par des cliniciens avec des bulletins d’examen des charges virales hépatiques delta, des charges virales hépatiques B. Nous faisons également des sérologies, des anticorps antigène HbS, des antigènes HbS, des anticorps antigène HBC qui rentrent dans le panel des diagnostics et suivis. Donc, au quotidien, nous faisons le diagnostic et le suivi des patients qui sont infectés par le virus de l’hépatite delta.

Pourquoi avez-vous choisi simplement de mettre l’accent sur les hépatites virales B et delta alors que les hépatites virales C sont tout aussi mortifères ?

C’est vrai que l’hépatite virale C peut également entraîner des complications graves telles que la cirrhose et le cancer. Cependant, les traitements sont déjà disponibles au Cameroun et accessibles à la population et les résultats sont concrets : on a des patients qui se sont déclarés guéris. Donc on a une très bonne réponse avec ces traitements. Cependant, pour l’hépatite virale B et Delta, nous sommes encore dans une région où les prévalences sont très élevées. Au Cameroun, nous restons dans les zones de haute prévalence. Donc, il nous reste encore beaucoup à faire quant au dépistage, à la prise en charge des patients et au suivi de ces patients.

L’hépatite virale delta, qui a toujours été considérée comme maladie rare, peut- on avoir ses manifestations ?

Parfois, c’est de façon asymptomatique, c’est-à-dire qu’on ne voit pas les symptômes. Mais souvent, on peut observer la coloration des yeux, des yeux qui deviennent jaune, qu’on appelle au quartier la jaunisse, les muqueuses qui peuvent devenir jaunes, le patient peut présenter une fatigue extrême, on peut également avoir d’autres troubles digestifs. Ce sont parfois des symptômes qui sont variables, qui ne sont pas forcément spécifiques de cette maladie.

Que dites-vous justement à la population puisqu’il s’agit avant tout de questions de santé publique, pas la seule chose des résidents biologiques et des étudiants en médecine et médecin généraliste ?

Ce que je voudrais dire à la population, c’est l’occasion de se faire dépister ; de faire vacciner les enfants. La vaccination est gratuite et elle est présente dans le Programme élargi de vaccination. Pour les adultes, qui sont dépistés négatifs, de se faire vacciner contre le virus de l’hépatite B et également pour ceux qui seront positifs, on a un accompagnement dans les formations sanitaires. Le traitement est disponible et même le suivi. Donc, l’hépatite virale B et Delta ne sont plus une fatalité, aujourd’hui. Évidemment, le Centre Pasteur est doté d’un laboratoire de virologie qui prend en charge, qui fait le dépistage, le diagnostic, le suivi de ces patients. Propos retranscrits par Audray NDENGUE Stg

 

« Je vais amplifier la sensibilisation communautaire ».

Dr Christian Ndom Eben, directeur de l’hôpital de district de Moutourwa

Je viens de l’Extrême-Nord. Je suis là par rapport à l’atelier sur le virus de l’hépatite B et Delta. Je suis venu pour prendre plus d’informations sur le traitement du virus de l’hépatite B et Delta. À l’Extrême-Nord, la prévalence de l’hépatite B est très élevée. Nous avons beaucoup de patients qui sont vulnérables et qui sont aussi très pauvres. Je suis venu pour voir ce que le ministère de la Santé publique a prévu en termes de prise en charge des malades de l’hépatite B et Delta. Je pense d’abord que c’est la faible alphabétisation. Les gens ne vont pas à l’école. Ils ne sont pas informés et il y a une insuffisance de communication. On le fait, mais il faut amplifier la communication et aussi la lutter contre la pauvreté. Vous savez qu’avec la pauvreté, les gens ne viennent pas à l’hôpital, ils ne s’informent pas, tout ce qu’ils font, c’est chercher à aller au champ et rentrer chercher ce qu’ils vont manger. Du coup, ils viennent à l’hôpital quand la maladie est grave.

Dès mon retour, je vais essayer de restituer ce que j’ai appris auprès de mes collaborateurs. Je vais amplifier la sensibilisation communautaire et former aussi les agents communautaires pour qu’ils informent ceux qui sont au niveau des populations qui vivent dans les montagnes et dans les villages. L’hépatite B et l’hépatite D existent et la prise en charge est effective dans les formations sanitaires. Je vais aussi expliquer à la population les symptômes de la maladie. Généralement, pendant les dons de sang, nous détectons les patients porteurs d’hépatite.

Audray NDENGUE Stg

 

« La principale voie de transmission de l’hépatite B est la petite enfance ».

Pr Richard Njouom, chef de service de virologie au Centre Pasteur du Cameroun.

 

Le centre Pasteur a organisé un enseignement post universitaire à l’attention des cliniciens, ,pour essayer de leur faire un enseignement sur les hépatites virales, particulièrement le diagnostic, la prise en charge, la prévention et la politique nationale du Cameroun par rapport à la lutte contre les hépatites B ; puisque nous sommes dans le cadre de la semaine des hépatites, qui va se célébrer le 28 juillet, qui est la journée mondiale des hépatites. Les statistiques, en fait, en ce qui concerne le thème, parce qu’on a 5 virus hépatiques qui sont bien confirmés pouvant causer une hépatite virale qui va évoluer vers sa complication finale qui est le cancer. Il y a 5 désignés par les lettres A, B, C, D et E, mais l’enseignement post-universitaire d’aujourd’hui concerne seulement les hépatites B et D.

Ce sont celles dont je donnais les chiffres ; donc l’hépatite B en fait c’est une hépatite qui est principalement transmise au Cameroun pendant la petite enfance parce qu’elle se transmet par voie sexuelle, par contact du sang avec quelqu’un qui est infecté et peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant si la femme enceinte est infectée et se transmettre aussi pendant la petite enfance à travers le partage des objets de tout ce qui passe par la bouche parce que la salive est un liquide de sécrétion de ce virus ; donc on a essayé de montrer à travers une enquête nationale que nous avons fait que, la prévalence de l’hépatite B la moyenne générale est autour de 12% au niveau national, avec une disparité régionale montrant que les prévalences les plus élevées se trouvent dans le Nord du Cameroun, où on a des prévalences de plus de 17 %.

L’hépatite delta qui est un virus satellite du virus de l’hépatite B parce qu’on est plus infecté par la D que quand on est infecté par la B, c’est-à-dire que l’hépatite delta vient soit en surinfection ou soit en co-infection avec l’hépatite B. Pour ce virus, nous avons aussi fait des enquêtes nationales où nous avons testé tous les patients qui étaient infectés à l’hépatite B.

Nous avons eu une prévalence nationale autour de 10 % avec des disparités régionales. Contrairement à ce qu’on a eu où c’était le Nord qui était la zone la plus touchée, ici avec la D, ce sont les zones de forêt, beaucoup plus l’Est et le Sud, où nous avons des prévalences de plus de 50 %, donc 1 personne sur 2 à l’hépatite D. Tous ceux qui ont l’hépatite B là-bas ont l’hépatite D.

Quelle est l’évolution en ce moment ?

L’évolution, c’est qu’il faut mettre en place des stratégies de prévention de la transmission, des stratégies de traitement de ceux qui sont déjà infectés. Et c’est justement pour cette raison que l’un des intervenants parlera de la politique nationale. Mais de façon globale, puisqu’on a déjà identifié que la principale voie de transmission de l’hépatite B est la petite enfance, et également mère-enfant.

Le pays a mis en place la vaccination systématique des enfants nés avec hépatite B et cette vaccination est complétée par le Programme élargi de vaccination parce qu’au Cameroun, la vaccination hépatite B a été introduite dans le programme élargi de vaccination depuis 2005. Depuis 2005, tous les enfants nés qui n’ont pas pu avoir la vaccination à la naissance, parce que dans les 12 ou 24 heures après la naissance, celles qui n’ont pas pu avoir peuvent se rattraper parce qu’il y a des vaccinations qui se prennent à 6 semaines, à 10 semaines et à 14 semaines. Tout cela mis ensemble a permis de façon significative de montrer que, lorsque nous comparons les prévalences dans ces deux populations, les enfants nés avant 2005 et ceux nés après 2005, on a vraiment constaté une diminution d’un facteur 10 parce qu’on est passé de 10 % chez ceux qui étaient nés avant 2005 à moins de 1 % chez ceux qui sont nés après 2005 qui ont bénéficié du vaccin PEV.

L’hépatite, c’est une inflammation de la foi, c’est un gonflement de la foi, c’est la maladie du foie. C’est quand le foie gonfle parce que les cellules ont été infectées et sont en train d’être détruites. Lorsqu’il y a inflammation, vous commencez par une phase aigüe, qui peut avoir des symptômes, c’est-à-dire l’itère que vous appelez la jaunisse. C’est un des signes cliniques qui, par exemple, dans 90 % des cas, ne se voit pas. C’est seulement le laboratoire qui peut vous dire que vous avez l’hépatite B ou pas ; du coup, après cette inflammation, cette phase aiguë, elle va évoluer vers la cirrhose, et la complication finale, c’est le cancer du foie. Ce cancer du foie qui, quand il arrive, on n’a pas assez de possibilités de prise en charge : on n’est que dans l’accompagnement parce qu’on est dans cette phase.

Propos retranscrits par Audray NDENGUE Stg

 

 

« Le Centre Pasteur du Cameroun mène des projets de recherche sur cette thématique depuis plus de 20 ans ».

Dr Suzanne Belinga, directrice générale adjointe du Centre Pasteur du Cameroun, médecin biologiste formée en Belgique à la faculté Notre-Dame de la Paix de Namur et à l’université catholique de Louvain.

 

Le Centre Pasteur est un laboratoire d’excellence, qui travaille sur plusieurs sujets de recherche, dont les hépatites virales. À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des hépatites virales, c’était important pour nous de marquer du coup. Surtout que le Centre Pasteur du Cameroun mène des projets de recherches sur cette thématique depuis plus de 20 ans. Et en plus des projets de recherches, il est important pour nous de diffuser les résultats de recherches qui sont conduites ici au centre Pasteur, et c’est l’occasion à travers cet enseignement post-universitaire de diffuser les résultats de cette recherche à tous les Camerounais, à tous les apprenants à travers les partenariats avec la société camerounaise de gastro-entérologie de l’université de Yaoundé I et le ministère de la Santé publique.

Alors, pour la prévalence, moi, je sais que les actions mises en œuvre également par le ministère de la Santé publique pour réduire cette prévalence des hépatites au Cameroun, pour également améliorer l’accès aux soins et aux traitements, en réduisant le cout du traitement pour qu’il soit accessible à la majorité. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter parce que quand on sait quel est le problème, on cherche les solutions convenables également. Donc effectivement, on connait bien l’hépatite B, l’hépatite B qui a la particularité qu’il ne peut pas infecter tout seul ; il faut absolument que l’hépatite B soit déjà présente chez les individus pour qu’on s’inquiète de l’hépatite Delta, et donc c’est pour rappeler à l’ensemble des personnes qui font des soins de rechercher de façon systématique cette hépatite Delta chez toutes les personnes qui sont infectées par l’hépatite B afin de mieux améliorer la prise en charge.

À la fin de cette conférence, juste que les intervenants sont à la fois des chercheurs, des gens de laboratoire, des cliniciens et des personnes qui prennent en charge les patients. On a eu l’intervention d’une gynécologue dans les jours qui interviennent par rapport à la transmission, le ministère de la santé publique est présent par rapport aux stratégies qui sont mises en œuvre. Donc, lorsque toutes ces personnes se mettent ensemble, elles vont pouvoir élaborer des stratégies pour réduire justement la prévalence et pour rappeler aux populations la prise en charge des patients qui souffrent des hépatites B et Delta.

Propos retranscris par Charone DONGMO Stg

 

 

 

 

« Le traitement de l’hépatite virale B coûte 2000 FCFA ».

Dr Adah Rose Armelle, cheffe de service de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, les hépatites virales au ministère de la santé.

S’agissant des politiques en rapport avec la lutte contre les hépatites, le ministère œuvre sur les axes de dépistage, de prévention et de prise en charge des patients principalement. Parlant de la prévention, les stratégies de vaccination telles qu’énoncées précédemment sont mises en œuvre. La vaccination à travers le PEV, le programme élargi de vaccination et des actions sont en train d’être menées de façon à pouvoir également vacciner les enfants le plus tôt possible dès la naissance.

Des études ont prouvé et recommandé qu’il soit important de vacciner des enfants nés de mères porteuses du virus de l’hépatite pour éviter des complications. Le ministère a travaillé dessus également pour les aspects de prises en charge.

Actuellement, le pays dispose de 21 centres de traitement agréés pour la prise en charge des hépatites virales. Dans ces CTA, on a des médecins spécialisés en gastro-entérologie qui prennent en charge les patients.

Le gouvernement, toujours pour la prise en charge, a pesé de son poids de façon à rendre accessible le traitement aux personnes atteintes d’hépatites. Les coûts ont été drastiquement baissés. Le traitement de l’hépatite virale B coûte 2000 FCFA, mais ce n’est pas à ce prix que le produit est acheté. Il y a une subvention effectuée par le pays pour pouvoir rendre accessible la contribution du patient.

Propos retranscrits par Danielle NGO NGEN Stg

 

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