Infrastructure – Bientôt un Complexe militaire des Invalides à Yaoundé

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Le directeur de la Santé militaire au ministère de la Défense, le colonel-médecin Emile Abeng Mbozo’o, assure que le nouveau Complexe militaire des Invalides permettra d’assurer une meilleure prise en charge des soldats en évacuation sanitaire dans cet établissement hospitalier.

La hiérarchie militaire reconnait que depuis le déclenchement de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2016, l’Hôpital militaire de Yaoundé reçoit plus de blessés que d’ordinaire. Sauf que sa capacité d’accueil ne lui permet plus de faire efficacement face à cet afflux de soldats blessés venus aussi de l’Extrême-Nord, en proie à des attaques de la secte terroriste Boko Haram. D’où la nécessité de le doter d’une nouvelle infrastructure. L’information est  du colonel-médecin Emile Abeng Mbozo’o, par ailleurs directeur de la Santé militaire au ministère de la Défense.

Selon lui, le nouveau Complexe militaire des Invalides mis sur pied, permettra d’assurer une meilleure prise en charge des soldats en évacuation sanitaire dans cet établissement hospitalier. « Vous avez vu le joyau architectural qui est en train de pousser là à côté ? C’est le complexe des invalides. C’est un cadeau du Président de la république à l’endroit des blessés de guerre. Là sa booste le moral. Vous savez qu’après avoir été soigné, certains traumatisés et poly blessés, ont des handicaps. Il faut qu’ils restent à l’hôpital pendant longtemps. Ils ne peuvent plus rester dans une institution classique.  En 2021, il sera achevé, équipé. D’abord, aucun pays d’Afrique centrale n’a un complexe des invalides. On ne demande à personne de se blesser au front, mais les soldats en voyants ça, le moral sera au top. Ils savent que les efforts qu’ils mènent sur le terrain sont reconnus par le Haut commandement militaire », confie, le Directeur de la Santé militaire, Emile Abeng Mbozo’o.

Le Complexe qui prend déjà forme comprendra deux immeubles R+3 et un immeuble R+2, reliés tous les trois par une passerelle. Sur le chantier où s’activent 25 militaires et 50 civils, un premier bâtiment est déjà visible, tandis que les fondations du deuxième sont en cours de bouclage. Construit sur un site d’environ 8420 m², «cet établissement hospitalier en construction, comporte 4 grandes zones, disposant d’une autonomie en eau potable (un forage), en énergie (un groupe électrogène) et un moyen de mobilité (deux ascenseurs): la zone de soins et de suivi, la zone de détente, une zone connexe, une zone études et recherches et une zone exposition. Le complexe a une capacité d’hébergement de 325 places, dont 9 dortoirs, 46 chambres doubles, 10 chambres individuelles et 5 studios haut-standing», apprend-on. Le chantier a connu, le 14 janvier dernier, la visite du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef). Joseph Beti Assomo est allé s’enquérir de l’état d’avancement des travaux lancés en octobre 2020. Ceux-ci enregistrent un taux d’avancement de 30%, selon les explications données au Mindef par le directeur du Génie militaire, le colonel Jackson Kamgain.

Prise en charge sanitaire… et après… ?

De retour de l’activité, des soldats blessés sont confrontés à l’enjeu de leur réinsertion socioprofessionnelle. Les dynamiques de la réinsertion professionnelle du blessé en régiment tiennent à la singularité de l’expérience sociale du blessé et de ses liens avec l’armée. Les réponses institutionnelles en matière de réinsertion socioprofessionnelle trouvent leur pertinence dans la connaissance des histoires individuelles. Une telle logique impose à l’institution militaire de privilégier des solutions individuelles qui intègrent les histoires singulières des soldats blessés en service.

Elvis Serge NSAA

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