Prise en charge du VIH post-Covid-19; L’expertise du CIRCB, convoitée en Afrique

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Le Directeur général du Centre international de référence Chantal Biya, pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/sida (CIRCB),  le Pr Alexis Ndjolo a organisé le 21 juillet 2023, un atelier national de virologie sur le thème : « Prise en charge du VIH en contexte post-Covid-19 et à l’ère de la Couverture santé universelle au Cameroun ».  Au cours de ce banquet des gladiateurs de la « science dure », les experts, du programme de lutte contre le SIDA, les experts de la lutte contre la Covid-19,  du Tchad, de la République Centrafricaine, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie et du Cameroun, ont mutualisé leurs expériences pour mieux prendre en charge les patients vivants avec le VIH/SIDA, mais aussi rassurer que, l’approche qu’on mettre en place, pourra réduire les risque de la résistance.

Malgré une baisse considérable entre 2004 (5,6%) et 2020, le Cameroun est le deuxième pays le plus touché par le VIH en Afrique Centre avec une prévalence de 2,7 % en 2020 dans la population générale (15-49 ans), écrit « Cameroon-UNAIDS country envelope (2022 -2023) ». La première Dame du Cameroun, Chantal Biya mène un  combat acharné contre le VIH/SIDA à travers le Centre international de référence Chantal Biya, pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/sida (CIRCB), depuis 17 ans. En effet, le Directeur général du CIRCB,  le Pr. Alexis Ndjolo a organisé le 21 juillet 2023, un atelier national de virologie sur le thème : « Prise en charge du VIH en contexte post-Covid-19 et à l’ère de la Couverture santé universelle au Cameroun ». Au cours de ce banquet des gladiateurs de la « science dure », les représentants du Tchad,  de la République Centrafricaine, du Gabon, de la Côte d’Ivoire et de l’Ethiopie se sont abreuvés à l’école camerounaise. Cette joute oratoire a regroupé les scientifiques de haut vol. En ce qui concerne le Cameroun, nous avons enregistré la présence des cliniciens, des docteurs, des laborantins, les gestionnaires du programme national de lutte contre le Sida, de la Covid-19 et les partenaires du Cameroun dans la mise en œuvre de ses différentes activités de lutte contre le sida à l’instar du président du Conseil scientifique du CIRCB, le Pr. Carlo Federico Perno, de l’université de Milan (Italie), du Directeur général du CIRCB, le Pr. Alexis Ndjolo et la vice-présidente du comité scientifique du CIRCB, Pr Rose Leke.

Il est plus qu’important aujourd’hui pour le Cameroun et la sous-région de maitriser les résistances aux antirétroviraux, de les contrôler, de savoir les prendre en charge, de savoir prescrire autre chose que les médicaments pour lesquels ils sont résistants. « Les résistances aux antirétroviraux sont un problème de santé publique à l’heure actuelle. Vous savez qu’avec la longévité croissante des malades mis sous traitement antirétroviral, se développe de plus en plus des résistances. Non pas seulement au Cameroun, mais aussi dans le monde entier », a expliqué le Pr. Alexis Ndjolo. Au cours de l’atelier, les participants ont présenté les avancées enregistrées dans leurs régions. « Dans ce contexte, les travaux du CIRCB, ont permis d’identifier les populations les plus vulnérables à la réponse contre le VIH : les enfants, les adolescents, mais aussi les femmes enceintes. Et donc, dans ce contexte, nous nous sommes mis ensemble durant cet atelier avec les experts, du programme de lutte contre le SIDA, les experts de la lutte contre la Covid-19, pour que nous voyons ensemble, comment est-ce qu’on peut mutualiser cette expérience pour prendre en charge les patients vivants avec le VIH/SIDA, mais aussi rassurer que, l’approche qu’on mettre en place, pourra réduire les risque de la résistance », explique Dr Joseph Fokam, chef service du laboratoire de virologie au CIRCB.

Groupe de travail

Ces échanges ont permis de tirer les leçons de l’évidence scientifique actuelle, pour appuyer la résistance actuelle contre les VIH/SIDA, les participants ont partagé les informations scientifiques sur les résistances au VIH. Il était question de réactiver le groupe de travail appelé vision-forum mis sur pied au CIRCB, cet atelier devrait permettre de réactiver le monitoring de la résistance créé au Cameroun, il y a quelques années.  De bons points dans la lutte contre le VIH/Sida au Cameroun. Selon le CNLS, le taux de dépistage des femmes enceintes est passé de 84% en 2019 à 95% en 2021. Sur 499.330 personnes vivant avec la pathologie, près de 400.000 ont été mises sous antirétroviraux contre 312.217 en 2019. Selon les chiffres de 2021 du CNLS, le taux de prévalence du VIH/Sida est de 2,9%. Il est toujours plus élevé chez les femmes avec 4,03% contre 1,89% chez les hommes.

Elvis Serge NSAA

 Réactions

Dr Joseph Fokam, chef service du laboratoire de virologie au CIRCB

« La Covid-19 a eu un impact sur les programmes du VIH-SIDA »

« Effectivement le Cameroun entre actuellement dans l’ère de la post-pandémie covid-19. On a très peu de cas Covid-19. Cependant, la Covid-19 a eu un impact sur les programmes du VIH-SIDA. On a eu beaucoup de perdu de vue. Les patients qui nous reviennent à l’hôpital, avec un risque important de résistance. Entre temps, le Cameroun acquiert des nouveaux médicaments antirétroviraux pour la lutte contre le journal.

 On ne voudrait pas voir cet impact influer négativement sur la réponse au rétro antiviral au Cameroun. Heureusement, le Cameroun est dans l’ère de la Couverture santé universelle et les personnes qui vivent avec le VIH/SIDA, constituent une priorité majeure pour la CSU. Dans ce contexte, les travaux du CIRCB, ont permis d’identifier les populations les plus vulnérables à la réponse contre le VIH : les enfants, les adolescents, mais aussi les femmes enceintes.

 Et donc, dans ce contexte, nous nous sommes mis ensemble durant cet atelier avec les experts, du programme de lutte contre le SIDA, les experts de la lutte contre la Covid-19, pour que nous voyons ensemble, comment est-ce qu’on peut mutualiser cette expérience pour prendre en charge les patients vivants avec le VIH/SIDA, mais aussi rassurer que, l’approche qu’on mettre en place, pourra réduire les risque de la résistance.

L’atelier permettra donc, CIRCB, de partager ses expériences dans la lutte contre le VIH, de partager aussi son expertise dans la sous-région Afrique-Centrale. Nous avons dans cet atelier le Tchad, la RCA, le Gabon et ma Côte d’Ivoire et l’Ethiopie qui va se joindre à nous, pour que les bénéfices que nous avons au Cameroun, puisse profiter à l’Afrique centrale  et les autres ».

Pr. Alexis Ndjolo Directeur général du Centre international de référence Chantal Biya, pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/sida (CIRCB

« Le CIRCB, a l’expertise pour gérer la résistance au niveau national, même international »  

« Les résistances aux antirétroviraux sont un problème de santé publique à l’heure actuelle. Vous savez qu’avec la longévité croissante des malades mis sous traitement antirétroviral, se développent de plus en plus des résistances. Non pas seulement au Cameroun, mais aussi dans le monde entier. Il est très important que nous les prenions en charge, parce que, ceci est un pourvoyeur des décès des personnes vivant avec le VIH. Il se trouve que le CIRCB, a l’expertise pour gérer la résistance au niveau national, même international. Il est donc important pour nous de partager notre expérience non seulement avec les experts camerounais, mais aussi avec les experts de la sous-région. Nous avons aujourd’hui, notamment pour cet atelier, quelques représentants de la-sous-région.

Nous organisons à cet égard, chaque mois ici, au CIRCB, une rencontre qui regroupe les acteurs de santé, les médecins les docteurs de santé publique, les cliniciens, les laborantins dans le cadre que nous avons appelé le vidéo forum. C’est un cadre qui examine les situations cliniques difficiles chez nos praticiens et qui donne des orientations pour une meilleure prise en charge des malades malheureusement affectés par cette résistance. Nous donnons des avis sur les molécules qui veulent être actives sur ces personnes résistantes aux traitements antirétroviraux.  Nous pensons que cette très importante activité doit être pérennisée au CIRCB, jusqu’à ce que la maitrise parfaite soit faite pour cette résistance surtout sur le VIH ».

Propos recueillis par Elvis Serge NSAA

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