Profession infirmière L’Association Soigner La Vie plaide pour la valorisation de la profession infirmière
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C’était au cours d’une table ronde organisée le 15 juin 2024 par l’Association Soigner La Vie.
Dans tous les systèmes de santé dans le monde, l’infirmier est de toute évidence la plaque tournante et le maillon essentiel dans le processus de déploiement de la manœuvre. L’Association Soigner La Vie contribue autant que faire ce peu pour que les infirmiers prennent conscience de leur noble mission en construisant progressivement autour des penseurs, une identité de qualité de l’infirmier.
La table ronde organisée le 15 juin dernier par l’Association Soigner La Vie a reconnu toute l’importance du débat sur la valorisation de la profession infirmière et a offert à plus de 12 participants une plate-forme adéquate pour une discussion sur ce thème du point de vue de ceux qui s’inscrivent dans la logique de la pensée infirmière. La volonté des penseurs autour de cette table ronde de construire une éthique et déontologie autour de cette profession montre la grande actualité de cette question dont on a pu également s’apercevoir au cours des discussions menées lors de cette deuxième assise du 15 juin 2024. L’impression générale qui régnait parmi les participants à la table ronde était que Manifestement, les postes de responsabilité sont exclusivement occupés par certains corps de métiers (médecins) au niveau central, intermédiaire et périphérique. Les politiques de santé au Cameroun sont de ce point de vue contributif au handicap dont souffre son système de santé.
Une observation du contexte d’exercice de la profession infirmière au Cameroun révèle des insuffisances latentes autour et dans l’identité de l’infirmier. Ces irrégularités ne favoriseraient pas l’éclosion d’une pensée dans la discipline infirmière. L’infirmier a été rendu vulnérable aux vues de la conjoncture socio-professionnelle et sociétale existant au Cameroun. Cette vulnérabilité lui a valu l’étiquette de métier des « voleurs de médicaments ». En effet, depuis l’avènement des soins infirmiers au Cameroun, le sommet stratégique ne semble pas avoir dépassé le cap d’une représentation de substitut de la fonction médicale à l’égard du professionnel infirmier. La collaboration interdisciplinaire que devrait développer les infirmiers et sages-femmes avec les autres professionnels de la santé (les médecins par exemple) pour la délivrance de meilleures réponses aux besoins de santé est généralement verticale. Pourtant, plus de considération pour les ressources infirmières serait une garantie pour l’amélioration d’une part de la qualité de soin, de l’humanisation des soins et d’autre part, de l’identification des compétences, qui serait une conséquence positive pour son autodétermination et son engagement à agir conformément à la déontologie essentielle à la qualité de service.
De nombreux participants à cette table ronde sont convaincus que la réalisation de ce rêve où, l’infirmier affirmerait son indépendance ne pourra se faire sans la remise en question de l’infirmier lui-même. S’il est vrai que l’Etat à libéraliser l’offre de formation, force est de constater que, certains produits issus parfois des écoles de références, ont parfois des rendements approximatifs une fois sur le terrain.
Il s’agit donc de proposer dans ces axes thématiques à savoir : l’évolution de la profession infirmière, la conception des stratégies en vue de valoriser cette profession et la construction d’une identité forte de l’infirmier, des pistes permettant de repenser la promotion de la valorisation de la profession infirmière à partir de la conjoncture Camerounaise.
Arnauld DJIATSA