Semaine du diabète : L’HGOPED aux côtés des malades diabétiques
Une campagne de dépistage gratuite du diabète, de l’hypertension artérielle et de l’obésité a été organisée par l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Durant une semaine, de nombreuses personnes se sont fait consulter, dépister et prises en charge gratuitement.
80 % des patients diabétiques s’ignorent au quotidien. Un chiffre qui a été rendu public au cours de la semaine du Diabète à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Durant une semaine, une campagne de dépistage gratuite du diabète, de l’hypertension artérielle et de l’obésité sous le thème « Mettons le bien-être au cœur de la prise en charge du diabète » a été l’occasion pour de nombreuses personnes d’être sensibilisées sur ces différentes pathologies. Entre des consultations, des dépistages des maladies cardiovasculaires, des causeries éducatives et thérapeutiques des patients diabétiques, des activités physiques et les échanges avec les nutritionnistes, les spécialistes, en collaboration avec le Club des diabétiques de l’HGOPED, ont pu sensibiliser le plus grand nombre de personnes sur l’importance de se prendre en charge.
Dr Mbango est endocrinologue en service à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. « Dans le cadre de la Journée mondiale du diabète qui se célèbre tous les ans, le 14 novembre. » Nous avons choisi cette période qui coïncide avec le contexte pour organiser une série d’activités pour permettre d’améliorer la prise en charge du malade, de rentrer en droite ligne avec le thème de cette année et des deux prochaines années, qui est « Diabète et bien-être ». Ce thème « Diabète et bien-être » commence par dépister, puis traiter et prendre en charge précocement. C’est pour cela que, dans notre programme, nous avons prévu premièrement des sensibilisations. Avant de commencer le dépistage, nous en avons profité pour sensibiliser sur le diabète, sur l’importance de se faire soigner. Nous avons ensuite continué avec les dépistages avec la prise de la pression artérielle, de la glycémie, la mesure du poids et de la taille pour calculer l’indice de masse corporelle. Cela va nous permettre de dépister le diabète, l’hypertension artérielle et l’obésité. « Nous avons également prévu les consultations avec la nutritionniste », a-t-elle précisé. Il faut dire que, cette campagne de dépistage gratuite contre le diabète, l’hypertension artérielle et l’obésité a permis de consulter environ 300 malades. Un chiffre important qui permet de comprendre le nombre important des patients diabétiques au quotidien.
Le cri d’alerte des patients diabétiques
Albert Kon, rapporteur du club des diabétiques de l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala. Au cours de la Semaine du diabète, il a profité de l’occasion pour tirer la sonnette d’alarme face à la mauvaise prise en charge des malades diabétiques dans les hôpitaux. « Les patients diabétiques au quotidien rencontrent les problèmes de la prise en charge et de la reconnaissance de leurs statuts au sein des hôpitaux. » Quand un diabétique arrive au sein d’un hôpital, il n’est pas accueilli comme un diabétique. Il est très souvent accueilli comme un malade normal. Ce qui fait que, de nombreuses personnes perdent la vie comme un jeu. Je prends l’exemple d’un malade accidenté qui arrive dans un hôpital. Très souvent, on ne cherche pas à connaitre son statut. C’est un véritable problème qu’il faut décrire. « Le club des diabétiques de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala ne cesse de le décrier », a-t-il déploré.
Un avis que partagent la plupart des malades rencontrés au cours de la semaine du diabète. Dans le plaidoyer formulé par le Club des Diabétiques de l’HGOPED au cours de ces consultations gratuites contre le diabète, l’hypertension artérielle et l’obésité, les malades diabétiques souhaitent voir des pavillons construits uniquement pour leur prise en charge. Cela limiterait la mauvaise prise en charge à eux réservée dans les différents hôpitaux.
Alphonse JENE
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