CHU de Yaoundé : Un symposium pour ancrer l’hygiène des mains face aux défis sanitaires

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En écho à la Journée Mondiale du Lavage des Mains, le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) du Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé a organisé un symposium sur l’hygiène des mains. L’objectif était d’éduquer le personnel médical et de sensibiliser à l’importance vitale de l’hygiène des mains, dans un contexte camerounais marqué par des défis sanitaires liés à la gestion des déchets et à la prévention des infections.

À Yaoundé, Alain Stéphane Essomba, père de famille, fait du lavage des mains une priorité pour son jeune fils Aimé, conscient des risques de transmission de maladies, surtout après l’école. Son souci est partagé par de nombreux parents qui s’efforcent d’inculquer cette habitude essentielle. Pour sensibiliser davantage la population et le personnel médical, le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) du Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé (CHU Y) a organisé un symposium ce lundi 5 mai 2025, à l’occasion de la Journée Mondiale du Lavage des Mains, afin d’éduquer une centaine de participants sur l’importance cruciale de cette pratique. Le symposium a permis de détailler les quatre formes d’hygiène des mains : le lavage simple (eau et savon ordinaire pendant 30 secondes), le lavage antiseptique (eau et savon antiseptique pendant 1 à 2 minutes), le lavage chirurgical (eau, savon antiseptique et brosse stérile pendant 5 minutes), et le lavage à la solution hydro-alcoolique.

Les responsables du CLIN ont également rappelé la technique appropriée : mouiller les mains, appliquer suffisamment de savon pour couvrir toute la surface, frotter les paumes ensemble, puis la paume droite sur le dos de la main gauche et inversement en entrelaçant les doigts. Il faut ensuite frotter les paumes en entrelaçant les doigts, nettoyer sous les ongles par un mouvement de rotation, ne pas oublier le pouce en le faisant tourner dans la main opposée, puis rincer abondamment. L’étape finale, cruciale, consiste à se sécher complètement les mains avec un papier ou une serviette propre, en utilisant ce dernier pour fermer le robinet.

Placée sous le thème : « Les gants, parfois. L’hygiène des mains toujours », l’édition 2025 de cette journée mondiale résonne particulièrement au Cameroun, où les problèmes d’hygiène et d’insalubrité, notamment liés à la mauvaise gestion des déchets domestiques, constituent un défi majeur pour la santé publique.

Junior NTEPPE KASSI

Réaction

« Des efforts doivent être faits pour la sensibilisation et la matérialisation de l’hygiène des mains. »

Pr Ama Moor Vicky, directrice médicale du centre hospitalier universitaire de Yaoundé, revient sur le symposium sur l’hygiène des mains organisé le 5 mai 2025 dans les locaux de cet établissement hospitalier.

« Le comité de lutte contre les infections nosocomiales du CHUY a été heureux d’accueillir le personnel, les étudiants, l’administration à ce symposium qui s’est tenu en marge de la célébration de la journée mondiale de l’hygiène des mains dont le thème est : « Gants parfois. » « L’hygiène des mains toujours. » Nous avons pu montrer à tous ceux qui étaient présents ce que nous avons réalisé durant cette semaine.

L’audit qui a été fait à l’hôpital et qui a montré que des efforts doivent être réellement faits pour la sensibilisation et la matérialisation de l’hygiène des mains. Nous avons organisé des sensibilisations par groupe, par service, afin de mieux édifier le personnel sur le lavage des mains, soit à l’eau courante et au savon, soit à l’aide de la solution hydroalcoolique. Nous avons réalisé un jeu concours et tout le monde a été ébahi devant la qualité des vidéos qui ont été présentées par certains services.

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Le laboratoire de bactériologie du CHUY a pu gagner deux prix, ce qui nous permet de comprendre que c’est un bon laboratoire qui est déjà averti en matière d’hygiène hospitalière et nous devons vraiment nous appuyer sur ses potentialités pour gagner par rapport aux bactéries qui nous mènent la vie dure à l’hôpital. Il y avait plus de 90 participants à ce symposium. Toutes les couches étaient représentées, à savoir : les médecins, les infirmiers, les stagiaires et l’administration.

Nous pensons que nous avons atteint la cible. Tout s’est bien passé. Ce n’est que le début du processus. Le CLIN est un organisme qui doit être présent de façon permanente dans une institution hospitalière. Nous avons profité de cette journée pour montrer à l’hôpital qu’il y a désormais le CLIN au CHUY. Nous avons des activités que nous avons étalées tout au long de l’année. Nous allons arriver à mai 2026 avec de nouvelles perspectives ».

Propos recueillis par Junior NTEPPE KASSI

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