Hôpital de district d’Elig-Mfomo : L’Ong Arzt hilft! e.V relève le plateau technique

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Le président fondateur, de l’ONG Arzt hilft! e.V, Dr Alain Nguento, a offert des lits, des matelas, des tables de consultations et plusieurs consommables médicaux dans cette formation hospitalière.

La prise en charge de l’Accident vasculaire cérébral (AVC) est une véritable course contre la montre. Plus le temps passe, plus la zone perdue du cerveau s’étend.  En une heure, 120 millions de neurones sont perdus. Et après 4h30, il est trop tard pour mettre en place un traitement qui revasculariserait le cerveau : la thrombolyse intraveineuse qui a pour objectif de détruire le caillot. Pour une meilleure prise en charge des patients, le président fondateur de l’ONG Arzt hilft! e.V, Dr Alain Nguento, a organisé une campagne de consultation neurologique gratuite et un dépistage des patients sur les risques d’un Accident vasculaire cérébral (AVC), à l’Hôpital de district d’Elig-Mfomo, dans le Département de la Lékié, région du Centre, le 25 janvier 2023. Le jeudi 26 janvier 2023, le Dr Alain Nguento, a fait un cours magistral dans un Amphithéâtre de circonstance pour former le personnel médical de l’Hôpital de district d’Elig-Mfomo sur la prise en charge des patients victimes d’Accident vasculaire cérébral (AVC).

La campagne s’est achevée le 27 janvier 2023, par une marche sportive de sensibilisation contre les Accidents vasculaires cérébraux (AVC).  Les marcheurs, plus de 100 au total, ont parcouru un itinéraire de 5 kilomètres, arborant tous l’uniforme aux inscriptions sur la campagne contre les AVC. Ont pris part à la cérémonie de remise de don qui a suivi, le Sous-préfet de l’Arrondissement d’Elig-Mfomo, Bertrand Njimé, le Maire de la Commune d’Elig-Mfomo, Stanislas Ayissi, le Directeur de l’Hôpital de district d’Elig-Mfomo, Serge-Marie Assako et le président fondateur de l’Ong Arzt hilft! e.V, Dr Alain Nguento.  Selon l’Organisation mondiale de la santé, tous les ans, près de 15 millions de personnes dans le monde sont victimes d’un AVC et près de 5 millions en meurent. 10% de la mortalité mondiale, toute cause confondue, est attribuée aux AVC. Au Cameroun, il survient un AVC toutes les 5 heures avec un taux de mortalité de 25 % à un mois et de 60 % à 5 ans.

Facteurs de risque

D’après le président de l’Ong Arzt hilft! e.V, Dr Alain Nguento, une prévention efficace basée sur la connaissance des facteurs de risque et un dépistage précoce associé à une rapidité de prise en charge basée sur la connaissance des signes annonciateurs devraient permettre de sauver la vie de beaucoup de Camerounais. « Nous nous sommes rendus compte que dans les hôpitaux de district du Cameroun, les malades d’AVC n’étaient pas pris en charge. Il est donc question de former le personnel médical sur les symptômes, les différentes formes d’AVC, la prophylaxie et la prévention. En prenant en charge de façon efficace, on peut améliorer les conditions du patient », explique le médecin. Les principaux facteurs de risque cérébrovasculaires sont l’hypertension artérielle, l’alcoolisme chronique, le diabète, l’obésité et le tabagisme. L’hypertension artérielle est retrouvée chez près de 70 % des patients AVC. Environ 1/3 de la population adulte camerounaise est hypertendu, et environ 80 % des patients hypertendus ne sont pas sous traitement ou n’ont pas un contrôle optimal des chiffres tensionnels malgré le traitement.

5% de la population adulte souffre de diabète et ce chiffre est probablement sous-estimé à cause de l’accès limité aux soins dans un pays où la majorité des patients ont d’abord recours à l’automédication ou la pharmacopée traditionnelle, avant les formations sanitaires. 80 à 90 % des AVC sont évitables selon la World stroke organisation. Au Cameroun, la prévention des AVC passe par la mise en place d’un programme national de lutte contre les AVC encore inexistant à ce jour. La mise en place d’une filière AVC proprement dite reste encore embryonnaire avec seulement deux unités neurovasculaires peu fonctionnelles, les ressources humaines et le matériel sont limités, les médicaments sont rares.

Elvis Serge NSAA

Dr Serge Marie Assako, Directeur de l’Hôpital de district d’Elig-Mfomo

« Ce matériel va nous apporter une bouffée d’oxygiène »

« Ce matériel est un matériel qui est spécialisé à la prise en charge des malades des Accidents vasculaires cérébraux. Nous  savons tous que c’est un problème de santé publique au Cameroun. Même les jeunes en souffrent. Avant c’était les maladies des personnes du troisième âge, mais, eu égard de la conjoncture économie qui a engendrer le stress, les jeunes ne sont plus épargnés. Ce matériel remis par le président de l’Ong, Arzt hilft ! e.V, va nous apporter une bouffée d’oxygène dans la prise en charge des malades.

Mais nous ne souhaitons pas que les populations souffrent des Accidents vasculaires cérébraux (Avc), mais en cas de maladie, elle sera mieux prise en charge. Je dis merci aux confrères qui ont bien voulu nous donner un coup de main dans cette campagne médicale. Nous avions des consultations en rhumatologie, hématologie, neurologie et de chirurgie dentaire. Je dis merci à mes collègues pour qu’il continue à nous appuyer.  Au ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, et au directeur des ressources humaines. Nous allons prendre soin de ce matériel ».

Alice Belinga, Surveillante générale à l’hôpital de district d’Elig-Mfomo

 « C’est ce qui manquait qui est arrivé »

« Juste un sentiment de joie. Quand nous arrivions ici, l’hôpital n’avait pas de matériels et de personnels. Mais depuis un certain temps, nous avons du matériel, je crois que c’est ce qui manquait qui est arrivé aujourd’hui. Moi étant de la localité, je dis un grand merci à l’Ong Arzt hilft ! e.V.

Ce matériel nous permettra de faire aisément des soins sans difficultés. Surtout avec ces matelas anti-escarre, qui ne sont pas seulement pour les malades atteints d’Accident vasculaire cérébraux (Avc), mais pour tous les malades alités. Ces lits ne se retrouvent pas  dans tous les hôpitaux, mais nous avons de la chance à avoir ça ici.  Voilà les bâtiments qui sont là, nous avons tout à notre disposition pour faire un bon travail. Nous invitons la population à venir à l’hôpital et non ailleurs ».

Stanislas Ayissi, Maire de la Commune d’Elig-Mfomo

« Nos populations sont rassurées »

« Il faut féliciter monsieur le directeur de l’hôpital de district d’Elig-Mfomo, parce que, c’est grâce à son entregent, que nous recevons cet important don de l’Ong Arzt hilft ! e.V. Bien évidemment, il n’y a plus de raison pour que notre hôpital continue de mourir, parce que cet hôpital qui a fait la fierté d’Elig-Mfomo, est resté pratiquement fort. Depuis que le nouveau directeur de cet hôpital est là, nos activités reprennent. L’hôpital vie. Cela nous encourage à le soutenir davantage.

Donc nos populations sont rassurées. Bien avant, il n’avait pas de matériel, il n’y avait pas de médecins, pas d’infirmiers, quand ils arrivaient, l’hôpital était désert. Maintenant les médecins sont là, ses collaborateurs sont là, nous avons des spécialistes ici, un cabinet dentaire, ultramoderne  ouvert, avec des appareils dernier cri. Donc, nous n’avons rien à envier aux autres hôpitaux. Je demande à mes populations de revenir, d’avoir confiance à nouveau à notre hôpital ».

Sandrine Bikeli Ebassa, infirmière à l’hôpital de district de Monatélé

 « Cette formation va nous aider »

« Je dis d’abord merci pour l’initiative. Cette formation va nous aider à mieux prendre en charge les malades d’Accident vasculaire cérébrale (AVC) que nous avons souvent. Je ne peux pas mentir, avant cette formation, je ne pouvais pas les prendre en charge comme il fallait. A partir de ce jour, je sais maintenant comment faire en cas d’Accident vasculaire cérébrale (AVC) ».

Dr. Charles Nodem, médecin à l’hôpital de district de Monatélé

« Nous avons été édifiés »

« C’était une présentation très riche, nous avons beaucoup appris en ce qui concerne la prise en charge des malades atteints d’Accident vasculaire cérébrale (AVC). Il faut noter que c’est une pathologie qui est très grave et dont le pronostic fonctionnel et vital dépend de la rapidité de la prise en charge des patients.

Nous avons été édifiés dans les différents modèles de prise en charge des malades d’AVC, nous avons été aussi édifiés dans beaucoup d’autres aspects de cette maladie, surtout sur la prévention primaire et secondaire. Sur le plan pratique, nous pouvons dire que nous avons eu quelques éléments pour pouvoir mieux prendre en charge ces patients dans la phase grave ».

Propos recueillis par Elvis Serge NSAA

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