Médecine traditionnelle : L’assemblée générale annuelle se tient 31 mai 2023

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Au cours de cet atelier qui va se tenir à  la maison du parti du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), à Nkomkana, dans le deuxième arrondissement de la ville de Yaoundé, le bureau national du Comité ad hoc pour la gestion de la médecine traditionnelle, va présenter son bilan annuel.

Le bureau national du Comité ad hoc pour la gestion de la médecine traditionnelle  vient auprès de votre haute personnalité, solliciter votre présence à l’Assemblée générale des acteurs de la médecine traditionnelle du Cameroun pour faire un bilan annuel, de résoudre certains problèmes et conflits qui entravent l’exercice de la médecine traditionnelle au Cameroun. En effet, le comité ad hoc est un comité mis sur pied pour réguler l’exercice de la médecine traditionnelle au Cameroun, en attendant l’aboutissement du projet de loi sur la pratique de la médecine traditionnelle au Cameroun.  Une thérapie inclusive qui prendrait en compte la personne tout entière et son environnement social parce que la santé pour elle renverrait à l’harmonie intérieure et psychosomatique de la personne, à l’équilibre de l’environnement où elle vit et à la stabilité de sa relation à sa communauté matérielle et immatérielle.

La médecine traditionnelle est honorée au Cameroun depuis plus de deux décennies. La preuve, en 2007, dans un avant-projet de loi du 4 avril, le ministre de la Santé publique demandait aux tradipraticiens d’améliorer leurs posologies et de se spécialiser dans le soin d’au trop cinq maladies. Selon Eric Guidassa, l’État du Cameroun contribuerait à jeter les bases d’une médecine qui, selon les attentes de l’Organisation mondiale de ma santé (OMS) depuis 1950, tiendrait compte de la conception africaine et camerounaise de l’humain et donc de la santé et de la maladie. Selon cette conception et pour reprendre Priscille, l’humain est triadique, comprenant le corps, le souffle et l’ombre. Mais il faut noter que ces composantes humaines varient suivant les aires culturelles camerounaises. De ce point de vue, l’africanisation de la législation pénale afférente à la tradipratique permettra de faire émerger au Cameroun une véritable médecine traditionnelle, celle qui ne se réduit pas aux seuls soins des pathologies physiques à base des plantes. Mais qui pourra assembler le mesurable et le « non mesurable » selon les désirs des camerounais qui ont besoin des produits assortis d’une posologie « rationnelle » contre des perturbations physiologiques tels le paludisme ou la gastrite.

Mais parfois aussi, souffrent des dysfonctionnements relevant de l’assaut contre l’âme par des agents invisibles qui peuvent être des sorciers, des esprits ancestraux ou des démons. Dans ce cas, ils s’attendent à des cures non dosables accompagnées d’une posologie « irrationnelle », c’est-à-dire échappant à la causalité biomédicale ou occidentale.

Trajectoire médicale

Avec l’adoption des lois qui épousent le contour de la conception africaine de l’humain et de la maladie, on assistera à la renaissance de l’« archéo-médecine traditionnelle » camerounaise, une médecine traditionnelle authentique, celle précoloniale. Cette médecine suivra une trajectoire médicale en forme d’entonnoir, qui partira d’abord de la conception globale de l’humain et de la guérison pour déboucher sur celle spécifique, individualiste. Elle commencera toujours par s’intéresser au milieu de vie et du travail du malade pour ne s’incliner sur son mal qu’ultérieurement. À ce titre, elle sera d’abord « thérapique », c’est-à-dire relationnelle, intégrative, globale avant d’être « thérapeutique », c’est-à-dire partielle, dissociative. Avant d’isoler le mal, la partie du corps ou la fonction de l’organisme qui est atteinte, elle s’évertuera au préalable à soumettre le malade et toute sa société à une thérapie globale visant à les soustraire du joug des perturbations.

E.S.N

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