Procréation médicalement assistée: L’accent du 32e congrès de la SOGOC

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Lors du 32econgrès de la société des gynécologues obstétriciens du Cameroun, la procréation médicalement assistée a fait objet d’un atelier au Centre Hospitalier de Recherche, d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine(CHRACERH) à Yaoundé.

Les modérateurs de cet atelier étaient entre autres le Pr. Jean Marie Kasia, le Dr. Ernestine Gwet-Bell, le Dr. Tsingaing, le Dr. Tala Tadem, le Pr. Étienne Belinga. L’atelier d’une journée a donné l’occasion aux participants d’être immergés dans la pratique, dans les techniques et protocoles de la procréation médicalement assistée. Ils ont eu l’occasion d’explorer en profondeur les aspects cliniques, les interventions et les innovations récentes dans le domaine de la procréation médicalement assistée.  Ils ont également eu droit à des démonstrations pratiques, des discussions interactives et des études de cas.  Ce qui a permis aux participants d’acquérir des compétences essentielles et la mise à jour de leurs connaissances dans ce domaine en constante évolution. Le domaine évolue dans un contexte particulier dû aux mœurs qui, pour certains restent très ancestrale. Dans une petite enquête de votre quotidien, dans les rues de Yaoundé, précisément au quartier Odza, pour savoir ce que les Camerounais pensaient de la procréation médicalement assistée ? Pour beaucoup, les réponses sont tout de suite, « inadmissible ! Car la procréation est humaine, c’est-à-dire l’homme et la femme selon la genèse ». D’autres, évoquent des raisons financières. D’après leurs connaissances, un tel processus nécessite une enveloppe lourde. Ce qui n’est pas à la portée de tous les Camerounais. Les plus religieux, quant à eux, restent sur le fait que la religion interdise une telle chose. Car selon eux « au commencement, Dieu les créa hommes et femmes et il leur dit multiplier la terre ».

Quoi que les mœurs, restent encore ancestrales, le domaine évolue tout de moins. Il y a néanmoins des résultats satisfaisants. Le Pr Jean-Marie Kasia, de relever que : « aujourd’hui, nous avons atteint le record de plus de 400 bébés nés par fécondation in vitro depuis que nous avons commencé. On avait mis le cap à 500, mais pour 2025, cela veut dire qu’il reste 100 ». L’actualité récente qu’on connaît au domaine et celle de la naissance de trois nouveaux bébés éprouvette dont des jumeaux, né le 19 décembre 2023, au Chracerh. Le congrès a donné la possibilité à des fournisseurs de fécondation, in vitro de présenter leurs produits au grand public. Parmi ces fournisseurs, Catherine Boberg, Directrice générale de E.Inart : « il y’a une différence entre  Les  bilans Européens où les cliniques sont obligés de reporter leur résultats . En Afrique il n y a pas à ce jour l’obligation de soumettre les taux de grossesse . Le taux moyen est de 35 % pour une FIV . Pour ce qui est de FIV avec son d’ovocytes c est plutôt 50 % car les donneuses sont jeunes, Je ne suis pas gynécologue, mais je travaille avec les centres de FIV . Nous installons leur équipement et leur procurons tous les produits nécessaires

À ce jour le développement va vers des tests génétiques pour mesurer la qualité des embryons ( pas pratique en France ) Il y a des techniques aussi pour connaître la meilleure date d implantation en faisant un test sur l endomètre ( paroi de l utérus) . Il faut travailler en collaboration avec des laboratoires génétiques et peu de centres le font en Europe et c est très rare en Afrique. Il y a aussi de nouveaux incubateurs qui filment le développement des embryons au laboratoire afin de ne pas avoir à sortir la boite de culture de l incubateur. C est malheureusement très onéreux ». Le véritable problème en Afrique reste le coût de ces machines de hautes technologies et le dédouanement qui est très élevé ce qui revient très cher au clinique.

Lyse davina Nguili

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