1 million 53 mille enfants à déparasiter dans la région du Centre en 2024

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        Dès ce lundi, 29 avril 2024 et ce jusqu’au 3 mai 2024, les enfants de 5 à 14 ans vont recevoir les comprimés de Praziquentel pour lutter contre la schistosomiase ou la Bilharziose et les comprimés de Mebendazole contre les Helminthiases intestinales ou les vers intestinaux, dans les établissements scolaires de la région du Centre, dans le cadre de la campagne de déparasitage conduite par le ministère de la Santé publique en étroite collaboration avec les ministères de l’Education de base et  des Enseignements secondaires et ses partenaires.

 « J’ai très mal au ventre docteur, je fais la diarrhée et je suis fatiguée », confie la jeune fille au médecin. Madame, quand est-ce que vous avez déparasité l’enfant pour la derrière fois », demande le médecin à la maman de la jeune fille. « Ça fait longtemps docteur », rétorque-t-elle. « Il peut-s’agit des vers intestinaux. Si elle a des urines avec du sang, il peut s’agit d’une bilharziose. L’anémie serait la grande fatigue de l’enfant. Les examens nous en diront plus. Il faut souligner que, si la maladie n’est pas traité comme ça se complique-là, elle la conduire à une intervention chirurgicale», explique le docteur dans une vidéo diffusée au cours du briefing des médias à la Délégation régionale de la Santé publique du Centre. Comme recommandation, pour ne pas être infesté, toujours porter les chaussures, laver les mains avant de manger, laver les fruits et légumes avant de les consommer, ne pas se baigner dans les cours d’eau contaminées, se déparasiter tous les 6 mois, rendez-vous dans une formation sanitaire la plus proche, si vous remarquez ceci chez-vous, ou chez l’un de vos proches.

Ces messages ont été véhiculés le 26 avril 2024, dans la salle de réunion de la Délégation régionale de la Santé publique du Centre, aux Points focaux Communication (PFC) et les journalistes de la région du Centre. C’était au cours d’un briefing des médias, relativement à la campagne de déparasitage des enfants d’âge scolaire dans la région éponyme. Ce briefing intervient dans le but d’outiller les professionnels des médias sur les méfaits de ces pathologies qui nuisent gravement à la santé des enfants.

En invitant à la poursuite des efforts pour barrer la voie à la bilharziose et aux vers intestinaux, le ministre de la Santé publique a rappelé la nécessité d’une action conjuguée et d’une forte implication des populations. Cette campagne vise à déparasiter 1 million 53 mille enfants de 5 à 14 ans dans la région du Centre. « Nous voulons qu’à la fin de ce briefing, que vous soyez capable de communiquer sur les risques liés à la schistosomiase et les helminthiases intestinales. Nous voulons que vous soyez en mesure de communiquer à un parent les risques liés à la schistosomiase. Les risques majeurs sont l’occlusion intestinale, les cancers de la vessie qui peuvent arriver lorsque l’enfant n’est pas déparasité », explique Madame Mahop de la direction de la promotion de la santé, au ministère de la Santé publique. En outre, des interventions complémentaires à l’instar de l’approvisionnement en eau potable, l’amélioration des conditions d’hygiène, et la sensibilisation des populations seront également menées.

Dans la même veine, elle argue que la stratégie prioritaire du Programme national de lutte contre la schistosomiase et helminthiase intestinales est axée sur le déparasitage régulier des enfants d’âge scolaire (5 à 14 ans, préscolaires (1-4 ans) et des groupes à risque, afin d’éviter le développement de la morbidité. Pour y parvenir, l’éducation et la sensibilisation des populations, la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de l’environnement sont nécessaires.

Selon Denis Bonguen Ngara, expert de santé publique, coordonnateur régional du programme de lutte contre les Maladies tropicales négligées, la schistosomiase se transmet par l’intermédiaire de leur œuf lorsque ceux-ci sont excrétés dans la matière fécale et les urines humaines qui viennent contaminer les sources d’eau dans les zones dépourvues d’un assainissement adéquat. Les vers intestinaux et la bilharziose touchent prioritairement les enfants d’âge scolaire de 5 à 14 ans. C’est le groupe vulnérable le plus atteint par ces infections. Les dégâts causés sont nombreux, notamment un retard de croissance, une baisse du développement cognitif, l’anémie, et l’augmentation du risque d’infection par d’autres germes.

Ces maladies ont plusieurs conséquences sur l’état nutritionnel des personnes touchées (perte de fer et de protéines, mauvaise absorption des nutriments, y compris la vitamine A, perte d’appétit, réduction de l’apport nutritionnel et de la forme physique). Les troubles causés par ces maladies ont un impact important sur la croissance, le développement et le rendement scolaire de l’enfant. La lutte contre ces maladies consiste à administrer périodiquement un traitement de masse aux personnes à risque (enfants en âge préscolaire et scolaire) habitant les zones endémiques. Ce traitement de masse doit être administré une fois par an lorsque la prévalence des géohelminthiases dans une communauté est comprise entre 20% à 49% et deux fois par an lorsqu’elle est supérieure ou égale à 50%.

Aussi, l’OMS recommande un traitement de masse contre la schistosomiase lorsque la prévalence dans la communauté est supérieure à 10%. Or, l’école, qui rassemble une grande majorité des enfants, constitue un milieu privilégié pour leur déparasitage effectif, dans la mesure où elle permet de couvrir un pourcentage très élevé des enfants à risque et faire l’éducation sanitaire. Il faut déparasiter au moins 80% d’enfants en âge scolaire durant cette campagne de 5 jours. C’est dans cette logique que le ministère de la Santé publique, à travers le Programme national de lutte contre la schistosomiase et helminthiase intestinales, en partenariat avec le ministère de l’Education de base, des Enseignements secondaires et ses partenaires, a organisé une campagne de déparasitage des enfants en âge scolaire dans la région du Centre, sous la coordination de son Délégué Régional, le Dr. AZOUMBOU MEFANT Thérèse.

Elvis Serge NSAA

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