République démocratique du Congo : Le choléra fait 11 morts à Lubumbashi

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Les autorités sanitaires, font savoir que  dans l’intervalle de deux semaines, plus de 300 cas sont signalés et une dizaine de décès.

«Sur les 329 cas notifiés, il y a eu 11 décès dont 7 décès communautaires et 4 intra CTC», explique Joseph Sambi Bulanda, ministre de la santé dans le Haut-Katanga. Il indique par ailleurs que le gouvernement provincial et ses partenaires sont à pied d’œuvre pour assurer la prise en charge. « La prise en charge est gratuite, comme toujours. Il y a le gouvernement et l’appui de Médecins Sans Frontières. La population de Lubumbashi doit observer des mesures d’hygiène générale pour éviter cette maladie», dit-il en substance après plusieurs réunions avec les partenaires à Lubumbashi tout en appelant la population au respect des mesures de protection. «Le choléra est une maladie des mains sales et c’est en rendant notre environnement propre qu’on peut lutter contre cette maladie et tout ce que nous consommons, bouillir de l’eau. Une fois qu’on a le vomissement de n’importe quelle nature, il faut d’abord se rendre à l’hôpital pour que le service de santé puisse dire s’il s’agit du choléra ou pas». Selon les autorités, l’épidémie de choléra dans la ville de Lubumbashi se vit principalement dans deux zones de santé notamment celles de la Katuba et Kisanga, deux agglomérations situées dans les communes de la Katuba et commune Annexe, avec une forte concentration de la population.

En effet l’OMS fait savoir que le 14 décembre 2022, une épidémie de choléra a été officiellement déclarée par le gouverneur de la province du Nord-Kivu, suite à l’isolement de Vibrio cholerae chez 140 des 247 échantillons prélevés sur des cas suspects de la zone de santé de Nyiragongo. Au 4 février 2023, un total de 4386 cas de choléra dont 1009 confirmés en laboratoire,  avec 16 décès avec taux de létalité de 0,4 %, ont été notifiés. Une réponse communautaire multisectorielle a été mise en œuvre, comprenant notamment une campagne de vaccination anti cholérique. Compte tenu du contexte fragile dans lequel cette flambée se produit, des conflits armés qui sévissent à l’heure actuelle avec de nouveaux déplacements, des épidémies concomitantes, du manque d’accès aux soins de santé, de la mauvaise qualité de l’eau potable, des conditions sanitaires et d’hygiène ainsi que des mouvements de population entre les zones de santé touchées et les pays voisins, l’OMS estime que le risque posé par cette épidémie est élevé aux niveaux national et régional, et faible au niveau mondial.

Hygiène préventive

Pour la riposte, le système de gestion des incidents (SGI) a été activé au bureau de l’OMS. Un plan de préparation et de riposte budgétisé a été élaboré et plusieurs partenaires sont impliqués, y compris l’OMS, qui soutient la Division provinciale de la Santé (DPS) dans la mise en œuvre de la riposte du secteur de la santé en collaboration avec le ministère de la Santé et les autres partenaires. En outre, une commission sur la surveillance et les laboratoires a été mise en place par la Division provinciale de la Santé du Nord-Kivu avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires et quatre gestionnaires de données ont été formés et équipés d’ordinateurs par l’OMS. Une formation sur la définition de cas a été dispensée aux agents de santé et aux aidants communautaires, et les équipes d’enquête ont également reçu une formation sur la recherche active des cas. Par ailleurs, l’OMS recommande d’améliorer l’accès à une prise en charge appropriée et rapide des cas de choléra, d’améliorer l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement, ainsi que d’améliorer la lutte anti-infectieuse en milieu hospitalier. Ces mesures, ainsi que la promotion de pratiques d’hygiène préventive et de sécurité alimentaire dans les communautés touchées, constituent la stratégie la plus efficace pour lutter contre le choléra.

Divine KANANYET/who.int

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