Gabon : Le pays abrite un atelier de sensibilisation et de vulgarisation de la réglementation interdisant les produits contenant du mercure et d’autres substances dangereuses pour la santé

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Ouverture le 13 février 2024 à Libreville par le ministre de la santé, le Pr Adrien Mougougou et la Ministre de l’environnement et du climat, au côté du représentant résident de l’OMS d’un atelier de sensibilisation et de vulgarisation de la réglementation interdisant les produits contenant du mercure et d’autres substances dangereuses pour la santé. Pendant deux jours, il va s’agir pour les participants de conduire une session de vulgarisation des textes visant à faciliter la compréhension et la mise en œuvre des textes réglementaires interdisant l’utilisation du mercure dans les produits cosmétiques, de présenter les textes réglementaires interdisant le mercure,  Informer sur les risques liés à l’usage du mercure pour la santé et l’environnement, Présenter les différents outils de surveillance d’application de ces nouveaux textes, échanger sur les difficultés éventuelles de l’application de ces textes et présenter des pistes d’alternatives.

Constitué plusieurs secteurs d’activités et regroupé autour d’une même table, les participants à l’atelier national de sensibilisation et de vulgarisation de la réglementation interdisant les produits contenant du mercure et d’autres substances dangereuses pour la santé au Gabon vont pendant quarante-huit heures plancher sur la question de l’élimination du mercure qui est aujourd hui un enjeu mondiale et se trouve au centre de l’agenda international. «C’est un projet qui est mise en place par le programme des nations unies pour l’environnement et l’organisation mondiale de la santé. Déjà nous avons eu plusieurs ateliers de restitution qui ont posé un certain nombre de problématique en rapport avec la présence du mercure dans les produits éclaircissants, alors il s’agissait à la suite de cette analyse situationnelle de pouvoir élaborer un plan d’action conjoint sur la base des constats qui ont été fait et par la suite des commissions ont été mise en place et des activités prioritaires ont été identifiées il ne nous reste plus qu’à définir le cadre de travail. » A expliqué d’entrée de jeu le Dr Ange Mouelet Mibindzou directeur général de l’agence national du médicament et autres produits pharmaceutiques.

S’adressant aux différents participants, le représentant résidant de l’OMS au Gabon le Dr Magaran Monzon Bagayoko a souligné tout l’importance que revêt cet atelier pour le Gabon à l’échelle international. « En sélectionnant le Gabon aux côtés de la Jamaïque et du Sri Lanka pour conduire les activités du projet sur l’élimination des produits cosmétiques éclaircissants contenant le mercure, le Programme des Nations Unies pour I ‘Environnement (PNUE et ses partenaires du projet notamment le Fond pour L’environnement Mondial (FEM) l’institut de Recherche pour la Biodiversité (BR), ont donné l’opportunité de produire des résultats qui serviront de base à la mise en œuvre des dispositions de l’article 16 de la Convention de Minamata sur le mercure dont le Gabon est Etat partie.

Ces résultats, convient-il de le rappeler, sont attendus au terme du projet pour être  répliqués à l’échelle internationale dans la diffusion des connaissances scientifiques  nécessaires à l’élaboration des programmes de lutte contre la pollution au mercure. Au regard des conséquences pour la santé publique de l’exposition au mercure et aux composés du mercure, la soixante septième Assemblée mondiale de la Santé, dans sa décision WHA67.11 a prié le Directeur Général de I’OMS, entre autres, de fournir des conseils et un appui technique aux Etats membres, de les seconder dans l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies visant à identifier et à protéger les populations à risque. Ces stratégies incluent notamment l’adoption de directives sanitaires à caractère scientifique sur l’exposition au mercure, à l’éducation du public, avec la participation du secteur de la santé et des autres secteurs concernés. »

C’est fort de cette considération internationale que le patron de la santé le Pr Adrien Mougougou a dans son allocution d’ouverture rappeler aux participants que la présence du mercure dans les produits éclaircissants est un problème de santé publique. « Nous voulons à travers cet atelier informé et sensibiliser les populations sur les dangers qu’elle court en utilisant les produits éclaircissants contenant du mercure c’est pourquoi j’invite l’agence national du médicament et autres produits de santé à étendre au maximum la sensibilisation sur les dangers des produits éclaircissants contenant du mercure en république gabonaise. Et je dois aussi rappeler que après la phase de sensibilisation nous allons passer à la phase répréhensive afin de mettre un terme à l’importation des produits éclaircissants contenant du mercure ou sa fabrication sur l’étendue du territoire.»

Au terme de cet atelier, il sera élaboré un rapport de synthèse détaillant les discussions et recommandations, une liste d’action prioritaire pour assurer la conformité au règlement, recensement des défis potentiels liés à la mise en œuvre des recommandations issues de l’atelier. Il convient de rappeler que le Gabon est signataire depuis le 24 septembre 2014 de la convention de Minamata au Japon grâce à un traité international visant à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du mercure.

Saint Clair Kengue

 

 

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