Marché des bovins au Nord-Ouest : Les vétérinaires veillent au bien-être des animaux

A la veille de la célébration de la fête du ramadan la Délégation régionale du Nord-Ouest, en charge de l’élevage, des pêches et des industries animales, examine les bœufs avant leur entrée au lieu de la distribution.
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Castel Market, le marché d’animaux de la région du Nord-Ouest est un marché périodique et se tient chaque jeudi de la semaine. Castel Market est situé à Hotspot dans le compartiment de hop station la partie surélevée de la ville.  Un marché périodique qui attire tous les éleveurs de la ville chaque jeudi. Comme Amadou, certains pasteurs arrivent par vague, chacun occupe un espace particulier et canalise ses bœufs afin de ne pas créer la confusion. L’affluence est impressionnante, ainsi que la discipline des animaux domestiqués. Aimé Dikoum, président de l’amical du marché Castel. « La période de pic c’est en novembre et décembre où on peut à la fois avoir 800 bœufs et plus. En cette période ci, il y a parfois 170 à 180 en même temps. Les viennent de Kambè, Banso, Wum et Mbengwi, les lieux où il y a des terres propices pour élever les bœufs’ », explique-t-il. Le marché est structuré autour d’une chaine d’approvisionnement basée sur trois différents acteurs. Les premiers acteurs sont les bouchers locaux qui achètent des bœufs et des petits ruminants destinés à la consommation locale de viande et aux cérémonies religieuses (mariage, sacrifices, fête de ramadan, fête de tabaski).

Les seconds acteurs sont les emboucheurs qui achètent de jeunes animaux (10 à 50 têtes) qu’ils vont engraisser pour les revendre plus tard. Finalement, la dernière catégorie est celle des gros commerçants, venus d’horizons divers (les grossistes venus des pays du Sud de la Communauté Économique et Monétaire des États de l’Afrique Centrale) qui achètent des animaux pour les expédier vers de grandes villes. Rond-point Castel-Market, reçoit les clients de la région du Nord-Ouest et des autres villes du Cameroun. Il y a plusieurs acheteurs qui viennent de Yaoundé, Douala et des autres villes. Certains ont peur de revenir ici en ce moment à cause de la crise.

Le prix d’un bœuf, selon sa qualité et son utilité peut aller jusqu’à 700 mille FCFA, comme nous indique Bello Ibrahim, le sarki ou conseiller spirituel, héritier du fondateur de ce marché, doté d’une grande réputation. « Nous vendons les bœufs à 250 mille, 300 mille, 400 mille et 540 mille Fcfa. Ces bœufs varient selon l’âge et l’espèce. Vous avez les animaux de 3 ans, 4 ans et 5 ans. Ce qui coûte 540 mille Fcfa, ce sont les animaux âgés de 6ans », explique-t-il. Les vendeurs proposent librement les prix de leurs animaux en fonction de l’état physique, surtout de l’embonpoint de l’animal sur pied, et non d’après leur race ou de leur origine géographique.

Centre du contrôle

 Le prix est négocié d’après l’offre et la demande. Des agents-intermédiaires jouent un rôle important dans les transactions avant, pendant et après la vente. Ils se placent à l’entrée du marché pour proposer des animaux aux différents acheteurs. Ces derniers sont en contact avec de gros commerçants venus des métropoles. Si l’intermédiaire réussit à vendre l’animal à un prix jugé satisfaisant, le propriétaire de l’animal lui remet une commission. Dans le souci de protéger les consommateurs, la Délégation régionale en charge de l’élevage envoie les vétérinaires examiner les bœufs avant leur entrée au lieu de la distribution. « Notre mission première est de contrôler et d’avoir le nombre d’animaux   qui arrivent ici, savoir s’ils se portent bien, vérifier leur certificat de santé. Nous pouvons nous rendre jusqu’en dans les fermes pour soigner les animaux malades. Les acheteurs doivent présenter un certificat des animaux pour sortir d’ici »,  explique la cheffe du centre du contrôle vétérinaire.

Service vétérinaire

La mairie de la ville prélève des taxes communales par tête pour le gros bétail. Quant au service vétérinaire, il prélève une somme par tête puis établit un carnet sanitaire qui témoigne du bon état de santé de l’animal, ce qui sécurise le transfert des animaux vers les bassins de consommation. En rappel, peu avant l’indépendance et la réunification du Cameroun, l’héritier de son architecte le sarki reçoit encore tout le respect des usagers de cet espace.  La mission de développement du Nord-Ouest a augmenté la capacité de ce marché avec l’appui de la communauté urbaine de Bamenda. Maintenant ce marché peut contenir plus de 2000 bœufs, contre 1000 à 1500 qu’il pouvait recevoir avant. Ce marché a été plusieurs fois été encerclé par les combattants séparatistes qui ont pillé ce marché.   

E.S.N

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