Lutte contre le paludisme : Malaria Youth Corps Cameroun, organise une campagne de sensibilisation

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En prélude au lancement de ses activités, Sandrine Christelle Ngwat, présidente exécutive, de Malaria Youth Corps Cameroun, a organisé le 24 février 2024, à Yaoundé, une campagne de curage des caniveaux et des rigoles, des bouteilles plastiques, herbes et eaux stagnantes.  

Il est impossible de circuler dans les artères de la ville de Yaoundé sans apercevoir un tas d’ordures ou un bac à ordures qui déborde. Au quartier Melen, plus précisément au bloc 7 B, les riverains de cette zone ont fait des ravins et des caniveaux des lieux de dépôt de déchets ménagers. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, l’assainissement de ce quartier se pose avec acuité.

C’est surtout dans cette perspective que l’association Malaria Youth Corps Cameroon, dirigée par Sandrine Christelle Ngwat, a organisé le 24 février 2024, au quartier Melen, plus précisément au bloc 7B, une campagne de sensibilisation et d’assainissement du quartier Melen afin de barrer la voie au paludisme. Sandrine Christelle Ngwat a mobilisé une population Trans générationnelle afin de débarrasser le quartier de toutes les bouteilles plastiques, herbes, eaux stagnantes qui ont fait leur lit dans ce secteur, causant au passage le paludisme aux populations riveraines.

Ngwat Sandrine Christelle, présidente exécutive de Malaria Youth Corps Cameroun, revient sur le but de cette activité : « En prélude au lancement de malaria Youth corps au Cameroun, c’est un programme institué et Alma qui est l’alliance des dirigeants contre le paludisme qui vient de l’anglais Africa Leaders Malaria Alliance (…) nous sommes ici en ce jour, à mini ferme bloc 7 au stade maïs Melen, pour sensibiliser sur le paludisme et les maladies tropicales négligées, et travailler au niveau de l’environnement », explique Sandrine Christelle Ngwat.

Le choix de ce quartier populaire de la ville de Yaoundé n’est pas anodin. « Melen a porté une certaine teneur en paludisme et au niveau des maladies tropicales négligées », a-t-elle ajouté. Une initiative qui a été saluée par sa majesté Aboa Marie Chantale, cheffe de troisième degré de Melen bloc B. « Cette activité est la bienvenue dans Melen 7 B, parce que nous avons le problème des moustiques et tout ça, c’est pour le bien-être de la population. » Je loue l’initiative de ce groupe de jeunes qui vient à mon secours en hygiène et en salubrité. « C’est toute cette saleté qui fait qu’on a les moustiques ; tout effort est la bienvenue », confie la gardienne des traditions.

Ayant pris part à l’investissement humain, Marie, âgée de 70 ans, riveraine du quartier, exprime sa satisfaction. « J’allais charger mon téléphone à la boutique quand j’ai vu les jeunes en train de nettoyer le quartier directement ; j’ai aussi mis la main ; c’est notre quartier et on apprécie les efforts. Le problème maintenant, c’est que ça reste comme ça parce qu’on souffre trop avec le palu ici », explique la septuagénaire. Notons que ALMA est une coalition des chefs d’Etats et des gouvernements de l’Union africaine créée pour encourager la recevabilité et l’action en vue d’obtenir des résultats afin d’éliminer le paludisme, les maladies tropicales négligeables et d’améliorer la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente.

Pour concrétiser la vision du Président de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme , son excellence Umaro Sisoco Embalo , le président de la Guinée Bissau , et répondre à l’agenda 2063 de l’union Africaine , ALMA a lancé une stratégie jeunesse pour lutter contre le paludisme , a créé un conseil continental de la jeunesse , ledit conseil a recruté 3000 jeunes champions dans la lutte contre le paludisme dans 41 pays africain dont le Cameroun ; qui va abriter le 02 mars prochain l’installation des membres du corps jeunes qui œuvre dans la lutte contre le paludisme au Cameroun .

Ce corps est constitué de 51 profils diverses dont : les juristes, médecins, psychologues, psychiatres, gynécologues, infirmiers, des volontaires et activistes de la société civile. Au Cameroun, le paludisme demeure l’endémie majeure et la première cause de morbidité et de mortalité. En effet, les résultats de l’enquête EDS-MICS de 2014 révèlent que le paludisme est responsable de 35 à 40 % du total des décès dans les formations sanitaires, 40 à 45 % des consultations médicales et 30 % des hospitalisations. Le paludisme est aussi la cause de 26 % des absences en milieu professionnel et de 40 % des dépenses de santé des ménages, 50 % de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans.

Lyse Davina NGUILI

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