Renforcement de capacités – Les speakers francophones s’outillent

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Un atelier de formation à la prise de parole en public de cinq jours a été organisé la semaine dernière à Douala  pour renforcer la lutte contre le VIH/SIDA, tuberculose, paludisme.

La Ville de Douala a servi de cadre pour la formation des dirigeants d’Organisations de la Société Civile (OSC) francophones, des leaders émergents dans la lutte contre le paludisme, des défenseurs du Fonds mondial et des membres de son Conseil des Jeunes récemment créé par le Directeur exécutif du Fonds mondial. 

Objectifs de la rencontre : renforcer les compétences oratoires des dirigeants francophones afin d’améliorer la qualité et la diffusion de leurs témoignages, de leurs histoires et de leurs messages clés auprès de différents publics ; partager les techniques qui permettront à l’orateur d’accroître sa confiance et sa capacité à transmettre avec impact les messages de la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme ; accroître la voix de l’Afrique francophone et la professionnaliser pour soutenir le plaidoyer en faveur des trois maladies et créer un groupe de locuteurs francophones qui resteront connectés. « Chaque défenseur se sent plus confiant, prêt  et enthousiaste pour défendre ses idées en  toutes circonstances », indiquent les formateurs.

Pendant cinq jours « intense », du 1er au 5 décembre 2020, les participants ont acquis les techniques  nécessaires pour exprimer clairement leurs  idées dans un certain délai et connaitre  les éléments clés d’un bon discours. « Nous avons cette charge là de donner les conseils à toute personne et de pouvoir relayer les différentes difficultés que les jeunes peuvent rencontrer. Cette activité nous a permis de développer les capacités qui étaient déjà en nous. Il nous a permis de mieux nous exprimer, de mieux savoir ce que l’on veut, de promouvoir la sensibilisation contre le paludisme,  et faire un plaidoyer qui peut toucher les décideurs », a affirmé Brenda Ngoufack, journaliste scientifique et membre du conseil des jeunes du Fonds mondial.

Toutes les couches sont concernées

Cette sensibilisation sur la communication des maladies liées au Paludisme, VIH/Sida, et Tuberculose concerne toutes les couches sociales. « Mon travail est celui de faire comprendre qu’on ne peut pas gagner le combat contre le VIH en excluant certaines propositions », indique Biombi Akiki, représentant de l’association Positive Vision, avant de poursuivre. « Au sortie de cet atelier, j’ai pu apprendre des stratégies un peu plus professionnels  pour pouvoir faire le plaidoyer des cibles avec lesquelles je travaille. Dans la communauté transgenre, on retrouve beaucoup des travailleurs de sexe et dans la population dite générale il y a un grand nombre de personnes qui crient sur tous les toits qu’elles sont hétérosexuelles, mais qui ont recours à des services sexuels de ces professionnels de sexes. Et, lorsqu’une infirmière ou un médecin refuse de prendre soin d’un malade à cause de son identité vous êtes entrain de vous exposer vous-mêmes. Vous ne savez pas où votre mari, vos fils, vos filles vont. Parfois, ils  ont recours à des services sexuels partout et peuvent vous transmettre la maladie… alors la personne que vous avez chassé qui est une personne transgenre peut la transmettre à votre mari, à votre sœur… Donc si on veut vaincre le VIH, il est important d’inclure toutes les populations et ne laisser personne en marge ».

La lutte contre ces maladies doit donc être accentuée et le message doit toucher tout le monde. « Il y a des organisations de la société civile qui ont des messages à passer il fallait leur donner un petit coup de pouce et renforcer leur capacité en communication orale notamment, de manière à ce qu’il puisse encore mieux livrer ces messages là. On compte sur eux pour rappeler à nos leaders qu’il faut mettre fin à ces trois maladies avec la même vigueur qu’ils emploient pour la Covid-19 », conclut Lydie Yabeko, formatrice. 

Ghislaine DEUDJUI

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