Vih/Sida, Les ex employés des unités mobiles du Cameroun broient du noir

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Selon des correspondances parvenues à notre rédaction, ces ex employés des unités mobiles de lutte contre le Vih/Sida sont en attente de la liquidation de leurs droits depuis près de 50 mois déjà. Les différentes requêtes introduites au secrétariat permanent du groupe technique central du comité national de lutte contre le Sida (GTC/CNLS) sont restées lettres mortes. Une situation qui inquiète ces ex employés abandonnés à leur triste sort pour certains

Comité National de lutte contre le VIH/SIDA

L’élément déclencheur de la « galère » des ex employés des unités mobiles de lutte contre le Sida est la notification de la fin de contrat signée le 07 octobre 2020 par le secrétaire  permanent du groupe technique central du Comité national de lutte contre le Sida. Cette correspondance avec pour objet, notification de fin de contrat de travail, venait alors mettre fin au contrat qui liait les employés au GTC/CNLS au 31 décembre 2020. Selon la correspondance dont nous avons obtenu une copie, les droits des employés allaient être liquidés au plus vite. Depuis le 31 décembre 2020, rien n’a été fait. Selon les correspondances parvenues à notre rédaction, les ex-employés des unités mobiles de lutte contre le Vih/Sida, sont à près de 50 mois sans leurs droits après la fin du projet et la fin de leur contrat de travail. Même les correspondances envoyées dans les inspections du travail, à la Commission nationale anti-corruption (CONAC), aucune d’elle n’a prospéré.

Jusqu’à ce jour, c’est un calme plat qui règne entre les différentes entités. Rencontrés, certains ex personnels du GTC/CNLS déployés dans les régions disent plus être subir des menaces des personnes anonymes. « Depuis 2020, nous sommes sans nos droits alors que la notification de la fin du contrat de travail indiquait qu’on allait nous payer nos droits (CNPS, congés annuels, arriérés de salaire pour certains etc.). A la place du paiement de nos droits, nous recevons plutôt des menaces » indique l’un d’eux rencontré dans la ville de Ngaoundéré. Et d’ajouter, « Nous ne savons par comment les gens ont su qu’on avait saisi la Conac. Certains de nos anciens camarades reçoivent des menaces. Nous survivons seulement, pour ceux qui n’ont pas eu de chance ». Les plus chanceux d’entre eux ont été simplement reversés dans certaines formations sanitaires dans la région. Mais ils attendent désespérément leurs droits. « Ni l’inspection du travail, ni la Conac n’a rien pu faire depuis 2020. Très peu d’entre nous ont pu se retrouver quelque part. Nous sommes réellement dépassés » lance une ex employée retrouvée dans un centre de santé en périphérie de Ngaoundéré.

Réclamations                               

Ces ex employés du GTC/CNLS semblent aujourd’hui au bout de leurs efforts et appellent le ministre de la santé publique, docteur Manaouda Malachie au secours. « Nous nous sommes dits que le ministre n’est pas au courant de notre situation. Sinon des débuts de solutions auraient déjà été engagés. Nous l’appelons à l’aide pour nous aider à rentrer en possession de nos droits. Nous avons travaillés pour certains dans des conditions très difficiles ». Pour ceux ayant exercé dans l’Adamaoua, ils estiment avoir donné plus qu’il ne fallait. « Nous avons le mérite d’avoir couvert toute la région malgré les difficultés d’accès et l’insécurité dans certains districts de santé de la région. La liquidation de nos droits serait tout simplement pour nous la reconnaissance de nos efforts », conclue-t-elle. Au moment où nous mettions sous presse cet article, rien comme solution n’a été proposée à ces ex personnels des unités mobiles de lutte contre le Sida. Une solution à leurs réclamations viendrait calmer la tension latente qui ronge en ce moment ces ex personnels des unités mobiles.

Jean Besane Mangam

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