Covid-19 – Quand les établissements scolaires relâchent les mesures barrières

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C’est le constat fait par le président d’honneur de  l’APEE Kwayeb Mbiada Ghislain depuis la rentrée scolaire, dans un entretient accordé à notre rédaction la semaine dernière. 

Depuis les mesures gouvernementales d’assouplissements, les camerounais se sont illustrés par des attitudes de relâchement des mesures barrières. L’inquiétude a longtemps plané sur le respect de ces mesures dans nos établissements scolaires suite à la récente rentrée scolaire. Le constat est donc clair et accablant selon le président d’honneur de  l’APEE Kwayeb Mbiada Ghislain. « Je constate un relâchement effectif dans nos lycées et collèges. Les responsabilités sont partagées, et j’interpelle les parents, élèves et la communauté éducative, car nous sommes dans une structure d’éducation et d’encadrement des enfants qui font ce qu’ils veulent et ne font pas ce qu’ils entendent.

Il faut donc redoubler d’ardeur surtout sur le plan disciplinaire et être sévère sur le port du masque, le lavage des mains et l’utilisation des gels hydro alcoolique. Cette  habitude des causeries à distance est de plus en plus bannie et a commencée à perdre ses lettres de noblesse », déplore t’il. Le rapport de la commission descendu sur le terrain est déplorable. « Le président national est entrain de faire le tour des établissements pour que la sensibilisation soit effectivement de proximité. J’encadre cela en tant que président d’honneur. Les responsables administratifs et chefs d’établissements sont sensibilisés de près sur les regards et attitudes en milieu scolaire. Sur le plan hygiénique, la question des toilettes reste encore un gros problème dans le septentrion où les présidents régionaux nous ont produit un rapport pas très gai. Nous aurons d’ailleurs dans les prochains jours un point de presse retransmis sur l’essentiel des médias pour recentrer cette situation sur la Covid-19. Quand nous voulions encadrer cette situation en tant que bureau national sur les actions à mener auprès des élèves, nous n’avons pas rapidement été saisis par les autorités administratives et même des parents qui sont restés dans l’optique d’attente des dons. Il était question de faire une soustraction d’un montant sur les frais d’APE pour financer l’achat des masques et gels, ce qui n’a pas connu un écho parce que quand on attend uniquement des dons, on n’est pas impliqué dans la chose. Ici on croit avoir à faire à une plateforme de jeux et d’enjeux politique pour faire leur campagne et autres. Nous en tant que Bureau national, on avait pensés qu’on pouvait participer à l’acquisition de ces matériaux directement dans les frais d’APEE, car les frais d’APEE sont collectés pour apporter du soutien aux lycées, encadrer et préserver l’avenir de nos enfants aux travers des actions d’œuvres sociales que nous menons dans ces établissements. J’ai été déçu par ce manque d’engagement et le temps nous a donné raison en ce sens que ce relâchement est dû au fait que les parents ne se sont pas sentis concernés, car attendant des dons. Il n’ya pas eu une implication directe, sinon une sensation qui me semble légère. Si les parents avaient accepté que les 1000 F soient retranché dans les frais d’APEE, ils auraient été plus regardants », a-t-il ajouté.

Tout en souhaitant que ce vœux parviens aux différents ministres il pour les prochains jours la bonne compréhension des autorités par les populations « Il  faut que dans ce genre de situations, qu’on laisse les parents s’impliquer, car quand madame le ministre a passée son message, elle a été mal comprise, ayant affirmé qu’il n’était pas question qu’on collecte ces 1000f auprès des parents, ce qui a émis des réserves. Nous restons malgré tout regardant, car beaucoup d’élèves se plaignent de n’avoir rien eu en termes de matériaux.  Nous allons poursuivre la sensibilisation comme le fait le président national qui a fait le tour des lycées d’Ekounou, et du lycée technique commercial de Ngoa Ekelé et  lycée Leclerc. Nous serons sévères dans les prochains jours après une synthèse sur la cause de ces manquements car nous avons la responsabilité de protéger la vie des enfants qui nous ont été confiés et d’accompagner le gouvernement à savoir le ministère des enseignements secondaires dans sa lourde mission d’encadrer ses enfants sur le plan pédagogique » a-t-il conclut.

Jean-Claude KENDEG

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