Affaire Hilaire Ayissi/Hôpital central de Yaoundé – Le légiste de la famille confirme le non trafique des organes

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Le rapport d’autopsie de la famille du défunt, déposé auprès des services compétents, ce lundi 11 octobre 2021, révèle que tous les organes du jeune Hilaire Ayissi Mengue sont en place. Une nouvelle qui vient restaurer l’image du Pr. Pierre Joseph Fouda, Directeur de l’Hôpital central de Yaoundé et son personnel, suite à la publication des résultats de l’autopsie réalisée le 08 octobre 2021, en présence de la famille du défunt, de leur médecin, des experts du ministère de la Santé publique, de la Justice et de l’Avocat de la famille.

Le film de l’autopsie

Le Pr. Pierre Joseph Fouda et ses collaborateurs peuvent enfin dormir en paix. Leur image a été écornée. Son épouse et ses enfants ont souffert de ces allégations. Le regard accusateur et menaçant de la société n’a laissé aucune place à la présomption d’innocence à ce médecin de haut vol. Pourtant, une enquête avait été ouverte à cet effet par le ministre de la Santé publique, le Dr. Manaouda Malachie. « Nous avons eu une première réunion de mise au point à laquelle participait le Procureur de la République du tribunal de grande instance du Mfoundi, deux commissaires, trois experts de la justice désignés pour l’autopsie, un membre de la famille, le père du défunt, l’avocat et le médecin de la famille », confie une source familiale du défunt.

D’après l’un des membres de la commission d’enquête, on attendait à cette réunion, le Dr. Zoa désigné par l’Hôpital Central de Yaoundé et deux médecins qui représentent le ministère de la Santé publique dans l’enquête. D’après notre source qui a requis l’anonymat, il était question pour cette équipe, de définir la méthodologie de travail. «  On a donc arrêté au cours de cette réunion, la façon donc les choses allaient se faire. Nous sommes allés à la morgue pour l’identification du corps. Une étape à laquelle nous avons tous participé. Ils ont ouvert le coffre  dans lequel le corps était conservé, on l’a présenté aux membres de la famille, qui l’ont belle et bien reconnu. Ensuite, nous sommes partis à l’imagerie, où  on a réalisé un scanner pour qu’on puisse identifier les organes qui pouvaient être identifiables à partir du scanner », a-t-il ajouté. Après cette étape, nous sommes revenus à la morgue pour l’autopsie proprement dit.  Les techniciens ont procédé à toutes les pratiques nécessaires en présence uniquement du médecin de la famille, le représentant de la famille désigné pour mes notes et des autres personnalités. C’est à travers leur intermédiaire que nous avons eu le compte rendu au bout d’une heure ou d’une heure trente minutes lorsque tout s’est achevé. Pour ce qui est de l’intégrité des organes, rien n’est à déplorer.

Pour rappel, le jeune homme de 22 ans est décédé dans à l’Hôpital central de Yaoundé le 19 septembre dernier. Sa mort avait été suivie d’une vive controverse. Afin de mettre un terme aux accusations de mutilations et soupçons de trafic d’organes sur le personnel médical, le Pr. Pierre Joseph Fouda, Directeur de l’Hôpital central de Yaoundé indexé, de concert avec les autorités sanitaires, avait ensuite scellé le corps du défunt par le procureur général près le Tribunal de grande instance du Mfoundi. Le Directeur de l’Hôpital central sollicite par la suite une autopsie réalisée par le médecin légiste de la famille pour faire la lumière sur cette affaire. La première date avait été arrêtée, le 1er octobre, trois à quatre jours plus tôt d’après les informations recueillies sur le site. Contactés à maintes reprises le jour-dit par les responsables du ministère public, les membres de la famille font savoir au procureur qu’ils n’ont pas eu assez de temps pour se préparer. En l’absence des membres de la famille du défunt et de leur médecin légiste, l’autopsie est renvoyée au 08 octobre 2021.

Elvis Serge NSAA

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