Gestion des Ordures ménagères : L’accumulation porte préjudice à la santé des populations.

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Au cours d’un brainstorming sur la recherche des solutions, sur la gestion des ordures ménagères au Cameroun entre la délégation du ministère américain des affaires étrangères dans le cadre du programme Tech Women et l’association Techwomen Cameroon, il a été révélé que les ordures ménagères peuvent être à l’origine de la prolifération de microbes, de parasites et d’autres vecteurs de maladies comme le paludisme, l’intoxication alimentaire, fièvre typhoïde, le choléra, les allergiques, les maladies cardio-vasculaires, et même des cancers.

La ville aux sept collines croule sous les ordures ménagères. Elle est même colonisée par les immondices. Une situation qui s’empire de jours en jours, voire même depuis plusieurs mois. C’est un « habitus », comme le disait le sociologue français Pierre Bourdieu. Ces débris qui contribuent à la pollution étaient au centre d’un atelier, organisé par l’association Techwomen Cameroon, le 28 février 2024, à Yaoundé. « J’ai été convié à cette séance de travail par l’association Techwomen dans le cadre des activités d’une visite de la délégation Techwomen, venue des Etats-Unis pour des séances de brainstorming sur la recherche des solutions à la question de la gestion des déchets au Cameroun. « À l’issue de cette séance de travail, je pense que beaucoup d’enrichissements peuvent être notés », confie Marc Monkam, directeur régional NAMé Recycling. C’est un atelier de design thinking.

Les ordures ménagères peuvent être à l’origine de la prolifération de microbes.

Dans les rues de la ville de Yaoundé, les montages de déchets s’entassent près des maisons; dégageant une odeur nauséabonde. D’après Jocelyne Landry Tsonang, experte en économie circulaire et responsable partenariat à l’association Techwomen Cameroon, cet atelier vise à trouver les moyens innovants pour résoudre la problématique de gestion des déchets au Cameroun. Malheureusement, cette accumulation porte préjudice à la santé des populations. Les ordures ménagères peuvent être à l’origine de la prolifération de microbes, de parasites et d’autres vecteurs de maladies comme le paludisme, l’intoxication alimentaire, la fièvre typhoïde et le choléra… « Les gens qui respirent des substances qui viennent des ordures, s’exposent aux maladies respiratoires, ce qui peut entraîner un cancer des poumons, une insuffisance pulmonaire et, pour les enfants, de l’asthme et d’autres réactions allergiques », explique Peace Esonwune, Techwomen Mentor.

L’absence d’une gestion appropriée des déchets

Lorsque les déchets sont accumulés et brûlés, ils constituent un lieu de vie pour les rats, les moustiques, les cafards et d’autres organismes. « Nous savons que ces organismes sont généralement des vecteurs, qui transportent et transmettent des maladies aux êtres humains ». Cela signifie qu’en l’absence d’une gestion appropriée des déchets, la santé des personnes peut être affectée par le paludisme, qui est très répandu ici en raison des piqûres de moustiques, de la croissance et de l’inhalation de ces parasites, les personnes peuvent attraper de la fièvre, ce qui est très fréquent ici, et il y a d’autres maladies comme je l’ai mentionné : respiratoires, allergiques, cardio-vasculaires, et même des cancers parce que les substances qui sont actuellement dans l’air que nous respirons ne sont vraiment pas bonnes et c’est quelque chose qui pourrait conduire à un cancer des poumons », a ajouté la cadre du programme Tech Women.

 Nous avons donc constitué 3 groupes pour réfléchir.

On utilise le design thinking pour trouver les solutions aux problèmes autour de la thématique des déchets. Dans un premier temps, nous avons présenté les cas de bonnes pratiques ou les problèmes qu’on a dans d’autres pays développés et ceux en voie de développement. « Après cela, nous avons divisé en 03 thématiques : le [litaring] qui est le fait de jeter les ordures un peu partout ; la deuxième, c’est la collecte (le taux de collecte de déchets est très faible au Cameroun, qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer le taux de collecte), la troisième thématique, c’est la gestion des déchets collectifs (quand bien même les déchets sont collectés, comment est-ce qu’on fait pour les gérer de manière durable. Parce qu’au Cameroun, on se rend compte que les déchets sont enfouis sans traitement adéquat. À partir des 03 thématiques qui ont meublé l’atelier, les groupes ont réfléchi selon le design thinking. Maintenant, ils vont présenter les solutions et il y aura des feedbacks, a-t-elle ajouté.

Le design thinking est une méthodologie qu’on utilise. Il y a la phase d’idéation où on vient avec les idées, on teste l’idée, on crée un prototype qui est la solution ; on teste la solution pour voir si c’est une solution qui peut marcher ou pas. Lorsqu’on finit de tester la solution, si on estime qu’elle peut marcher, on l’implémente. Par contre, si on estime qu’il y a des choses à refaire, on la repense dans une phase appelée « itération », on fait un bond en arrière pour assigner la solution », explique Patu Ndongo, Techwomen Fellow 2017.D’après Jocelyne Landry Tsonang, experte en économie circulaire et responsable partenariat à l’association Techwomen Cameroon, cet atelier vise à trouver les moyens innovants pour résoudre la problématique de gestion des déchets au Cameroun.

Elvis Serge NSAA

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