Salubrité en milieu hospitalier :l’unité Wash à la rescousse des formations sanitaires

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Depuis 24 Aout 2020 dans la région de l’Est, l’unité WASH est à pieds d’œuvre pour sensibiliser les formations sanitaires sur l’importance de l’hygiène en milieu hospitalier.

La structure hospitalière est réputée pour être une plateforme propice à la culture des bactéries et  divers agents pathogènes  responsables des infections. Force à souvent été de constater que le personnel sur le terrain, à force de répéter la même routine, omettent souvent de se prémunir de certaines précautions avant d’administrer les soins aux patients notamment le port des gants avant de pratiquer un geste aseptique, d’où l’importance de cette descente dans les structures hospitalières.

Contexte sanitaire Covid obligeant, c’était également l’occasion de revenir sur le lavage correct des mains avec le matériel nécessaire à savoir de l’eau savonneuse ou de l’eau chlorée à 0,05 %. Les structures hospitalières produisant quotidiennement une quantité importante de déchets, les personnels des différentes formations sanitaires ont été briefés sur la gestion des déchets. Le constat fait sur le terrain révèle que ces derniers ne sont pas toujours gérés efficacement et n’empruntent pas toujours le circuit normal. Aucun tri n’est fait au préalable enfreignant ainsi la norme qui demande de séparer les déchets hospitaliers en 3 lots :le premier constitué des objets tranchants piquants devant être déposés dans des boîtes à sécurité affrétées pour la circonstance ; le second lot quant à lui est constitué des déchets infectieux non piquants ou tranchants (sparadrap, restes de coton, gants, perfuseurs) devant être stockés dans un bocal/seau fermé et étiqueté pour permettre aux usagers de l’identifier et enfin le troisième lot est constitué des déchets assimilables aux ordures ménagères.

L’équipe sur le terrain déplorant la quasi inexistence de ce tri, a sensibilisé les responsables des différents formations sanitaires afin que des seaux avec couvercle soient mis à disposition des unités des zones cliniques pour la pré-collecte des déchets ainsi que les boîtes à sécurité. En ce qui concernent les boîtes à sécurité, la difficulté avec ces dernières c’est qu’elles ne sont pas disponibles sur le marché, elles ne sont fournies que par les districts de santé lors des campagnes de vaccination ; c’est donc un mythe dans les structures hospitalières. Pour palier à ce manque, les personnels de santé se servent des bouteilles d’eau minérale pour collecter les déchets piquants et tranchants les exposant ainsi à des risques d’infections.

Au cours de cette descente, le personnel a également été sensibilisé sur le principe de bionettoyage car il a été observé (en se basant sur l’environnement des structures) que plusieurs formations sanitaires peinent à nettoyer efficacement leurs locaux. Notons que le bionettoyage c’est une technique qui vise à nettoyer le sol avec 3 seaux : le premier contient de l’eau et du détergent/savon, le deuxième contient de l’eau propre et le troisième la solution chlorée à 0,05%. Le principe consiste à se servir d’une serpillère propre qu’on utilisera pour d’abord nettoyer le sol avec le contenu du premier seau, ensuite avec le contenu du deuxième seau pour débarrasser le sol des résidus du savon. L’eau du troisième viendra désinfecter le sol déjà propre. C’est une routine qui doit se faire hebdomadairement.

Les équipes de l’unité WASH au cours des descentes s’attèlent également à visiter les zones cliniques à hauts risques comme la maternité pour évaluer le dispositif qui encadre les suites de couches (comment le sol et les tables d’accouchement sont nettoyés) et les salles de consultations prénatales. Le constat ici est plutôt satisfaisant, ces zones sont bien entretenues néanmoins, il leur est suggérer d’associer la solution chlorée à leur routine de nettoyage. À l’heure actuelle, 20 formations sanitaires de la ville de Bertoua sont déjà passées au crible, et la campagne se poursuit avec pour objectif de l’étendre à toutes les formations sanitaires de la région.

Murielle ESSON

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