Dartres Les adolescents entre trois et seize ans paient le plus lourd tribut

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Les enfants malades ont une prédisposition. Leur mode de vie et le milieu de vie  aggravent la maladie. Le froid, le port de vêtements synthétiques ou en laine qui agressent la peau, la toilette à l’eau chaude, mais aussi l’eau de piscine et l’eau de mer, sont entre autres, les facteurs à risque des eczématides, également dénommées dartres.

 « Les eczématides, également dénommées dartres réalisent de petites plaques rosées et rugueuses, évoluant toujours vers une hypopigmentation secondaire. Leur nom exact est d’ailleurs celui d’eczématides achromiantes. Elles s’observent davantage chez les enfants qui ont la peau sèche ou de l’eczéma. Elles se voient surtout pendant la saison sèche », a déclaré le Dr. Salomé Pulchérie Nguelé, dermatologue.

Les dartres sont fréquentes chez l’enfant, mais elles peuvent également toucher les adultes, notamment ceux ayant la peau mate. Elles sont considérées comme un signe mineur d’atopie. On note donc parfois un antécédent personnel ou familial d’eczéma. Les dartres apparaissent en général à cause d’une accélération du renouvellement des cellules cutanées, notamment à cause du soleil. Certaines personnes ont une prédisposition à la peau sèche et de conditions environnementales aggravant cet état : le froid, le port de vêtements synthétiques ou en laine qui agressent la peau, la toilette à l’eau chaude, d’où l’apparition de dartres, mais aussi l’eau de piscine et l’eau de mer. Les dartres apparaissent surtout sur les zones convexes du visage et du corps : les joues, la face externe des bras et des cuisses. Mais, les zones de frottement sont particulièrement touchées. Elles affectent le plus souvent les enfants entre 3 et 16 ans, mais se voient aussi, plus rarement, chez l’adulte. Elles sont plus fréquentes chez les jeunes enfants à cause de la sécheresse de leur peau avant la puberté car leurs glandes sébacées ne fonctionnent pas encore. Elles s’observent davantage en cas de peau sèche ou de peau sensible et pendant les périodes de froid et d’humidité.

Les dartres ne sont pas contagieuses. La lésion est ronde ou ovale, mesure 0,5 à 2 cm. Des eczématides de plus grande taille s’observent sur le tronc. Chaque lésion évolue en deux phases et on a souvent une coexistence d’éléments d’âge différent. La lésion initiale est toujours un peu sèche ou rugueuse, plus rarement crouteuse. La rougeur associée est souvent discrète, plutôt rosée voire à peine visible. L’eczématide prend volontiers un caractère annulaire, avec une bordure plus marquée que le centre. Les démangeaisons sont très modérées ou absentes. Cette phase initiale laisse place à une hypopigmentation secondaire. On a alors une tache dépigmentée, tout à fait lisse pendant plusieurs mois jusqu’à la repigmentation spontanée. La phase hypopigmentée est beaucoup plus longue que la phase inflammatoire. A ce stade, les eczématides sont visibles sur peau foncée. Elles sont un motif très fréquent de consultation dans les hôpitaux. Elles ont souvent été prises à tort pour des mycoses, et parfois traitées comme telles.

Les eczématides sont volontiers multiples. Chez l’enfant elles prédominent sur le visage, essentiellement sur les joues. Chez les adolescents et les adultes, on les retrouve plutôt sur les racines des bras, des cuisses, les épaules, le tronc. La durée d’évolution est très variable. Chez l’enfant, elles récidivent jusqu’à la puberté. Il faut bien comprendre que la tache blanche et lisse, motif d’inquiétude et de consultation n’est pas modifiable par un traitement. Elle se repigmentera spontanément, à son rythme, en quelques mois.

Pour les dartres estivales sur peau mate, il faut en général, attendre jusqu’à Noël avant de retrouver une couleur homogène. La seule phase accessible au traitement est la phase initiale inflammatoire mais celle-ci est discrète, brève et passe volontiers inaperçue.

Le traitement repose en premier lieu, sur une crème hydratante qui aura un effet bénéfique sur la plaque rose et sèche et surtout, limitera les récidives. Si la lésion initiale est plus marquée, on peut utiliser soit les crèmes à base de cuivre et de zinc accessibles en vente libre en pharmacie, soit devant une lésion franchement rouge, un dermocorticoïde. Plus la phase inflammatoire sera brève, plus la tache blanche sera discrète.

Elvis Serge NSAA

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