Double scrutin du 09 février 2020 : les attentes des populations de Maroua

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Les populations de l’Extrême Nord en général et de Maroua en particulier espèrent un véritable changement venant des prochains élus locaux. Car depuis plusieurs années, ceux-ci vivent dans la misère et le sous développement.

Lancée officiellement le 26 janvier 2020 à Maroua, chef lieu de la région de l’Extrême Nord, la campagne électorale des législatives et municipales du 09 février prochain fait face aux exigences des populations qui attendent voir les promesses électorales se transformer en réalité cette fois.

Les doléances

« Ce que nous attendons de nos candidats,  c’est qu’il y ait changement dans la ville. On a pas de route, on n’a pas l’éclairage public et il y’a de la poussière. On souffre vraiment », renseigne Ousmanou Aman Madi, membre du Syndicat des taximen de Maroua. « En saison de pluie, on est pas à l’aise. En saison sèche, on n’est pas à l’aise, donc on veut le changement »,  poursuit-il.  Au regard du rythme de vie à la fois pauvre et exposé aux maladies, les populations espèrent à un changement venant des potentiels élus locaux. « J’attends à ce qu’on nous arrange les routes. Il y a trop de poussières. On souffre beaucoup. Aussi qu’on nous aide dans l’artisanat. Nous attendons également qu’on puisse nous arranger un hangar. Vous voyez comment nous sommes exposés au soleil », espère Massa Dieudonné, cordonnier au marché artisanal de Maroua.

L’accès aux soins de santé de base

Dans le domaine de la santé, les populations veulent l’accès aux soins de santé de base. « Les infrastructures et des équipements dans nos hôpitaux nous  manquent à l’extrême Nord. Et bien plus le manque de médecins spécialistes. Lorsque quelqu’un est gravement malade, on est obligé de le transférer à Yaoundé ou à Ngaoundéré » affirme Bachirou Yaya.  L’absence d’eau potable et l’excès de poussières semblent être des causes de maladies les plus fréquentes dans cette région. « L’accès à l’eau potable est difficile, la plupart des maladies proviennent du manque d’eau potable et de la poussière due au mauvais état de nos routes. Nous respirons de la poussière et il y a de la saleté un peu partout dans la ville. Les gens sont constamment malade ici avec les maladies telles que le choléra, la tuberculose, la toux et le paludisme » déplore Bachirou.

les difficultés d’accès à l’eau potable.

Le souhait et la vive espérance est que l’Etat et les élus locaux  prennent véritablement en compte la situation sanitaire des populations de l’Extrême-Nord. L’état de tous les chefs lieux de la région de l’Extrême-Nord ne fait pas la fierté de la ville de Maroua et des populations. « Regardez l’état du chef lieu de la région de l’extrème-Nord ne fait pas la fierté de la ville de Maroua. Nous voulons que les élus que nous allons choisir puissent vraiment faire leur travail. Chaque année, on nous promet le changement mais rien » se désole Boubakari Aminou, vice-président du Syncecam. Les populations appellent les futurs candidats et élus locaux à plus de sérieux, de réalisation et d’honnêteté. « S’ils viennent avec des bonnes idées pour développer leur localité, c’est que c’est une bonne chose. Mais s’ils viennent là avec le tapage de campagne, puis disparaissent après et, suivent les pas des anciens qui ont passé des années sans rien faire, c’est que ça ne sert à rien » ajoute Bachirou Yaya.

Les candidats au double scrutin électoral législatif et municipal doivent donc avoir en esprit le souci de développer leur pays et leur localité pour le bien être des populations. Faudrait pas perdre de vue que, c’est le peuple qui donne le pouvoir en choisissant ces élus pour la gestion des affaires de la cité. En démocratie, le pouvoir vient du peuple.

Désiré Effala

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