Traumatisme non intentionnel: Environ 236 000 noyades dans le monde par an

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Selon l’Oms, il se peut que les estimations mondiales sous-évaluent sensiblement le véritable problème de santé publique posé par la noyade. Ce sont les enfants, les personnes de sexe masculin et les personnes qui sont souvent en contact avec l’eau qui sont les plus exposées.

La noyade est le processus d’altération de la fonction respiratoire résultant d’une submersion ou immersion dans un liquide. Le sujet en sort indemne, avec une pathologie, ou il décède.

D’après les estimations, 236 000 personnes sont mortes par noyade en 2019. Il s’agit donc d’un problème majeur de Santé publique, à l’échelle mondiale. Cette même année, les traumatismes étaient responsables de près de 8 % de la mortalité totale au niveau mondial. La noyade est la troisième cause de décès par traumatisme non intentionnel. Elle représente 7 % de l’ensemble des décès causés par un traumatisme. La charge et les décès imputables aux noyades se retrouvent dans toutes les économies et toutes les régions. Toutefois, plus de 90 % des décès par noyade non intentionnelle se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Le rapport mondial de 2014 sur la noyade révèle que l’âge est l’un des principaux facteurs de risque. Il est souvent associé à un relâchement de la surveillance. À l’échelle mondiale, les taux de noyade les plus élevés sont enregistrés chez les enfants âgés de 1 à 4 ans, suivis des 5 à 9 ans. Dans la région Oms du pacifique occidental, la noyade est la principale cause de décès chez les enfants âgés de 5 à 14 ans. Selon l’Oms, Les statistiques sur les noyades d’enfants présentées dans ce rapport sont particulièrement éloquentes pour un certain nombre de pays. La noyade est l’une des cinq principales causes de décès chez les enfants âgés de 1 à 14 ans dans 48 des 85 pays dont les données répondent aux critères d’inclusion.

D’après l’Oms, les hommes sont particulièrement exposés aux noyades, avec un taux de mortalité global deux fois supérieur à celui des femmes. Le risque d’hospitalisation par suite d’une noyade n’ayant pas entraîné la mort est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. D’après les études réalisées, c’est parce qu’ils sont davantage en contact avec l’eau et qu’ils adoptent des comportements plus risqués, comme le fait de nager seul, de boire de l’alcool avant d’aller se baigner seul ou de pratiquer des activités nautiques, que ce risque est plus élevé.

Comme facteurs à risque accrus de noyade, nous avons, un faible statut socioéconomique, l’appartenance à une minorité ethnique, un faible niveau d’instruction et le fait de vivre en milieu rural sont des facteurs corrélés à un risque accru de noyade, bien que la corrélation varie selon le pays ; le fait de laisser des nourrissons sans surveillance ou seuls avec un autre enfant à proximité d’un point d’eau ; la consommation d’alcool à proximité de l’eau ou dans l’eau ; des problèmes médicaux, par exemple l’épilepsie ; l’ignorance des touristes qui ne connaissent pas les risques et particularités des milieux aquatiques locaux.

Albert BOMBA

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