Gabon : Révision de la liste nationale des médicaments et dispositifs médicaux essentiels, les experts se concertent

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Ouverture à Libreville d’un atelier sur la révision de la liste nationale des médicaments et dispositifs médicaux essentiels par le ministre gabonais de la santé le Pr Adrien Mougougou en présence du ministre de la défense le général de division Brigitte Onkanowa et du représentant résidant de l’OMS au Gabon le Dr Magaran Monzon Bagayoko. Un atelier qui se tient du 26 février au 1er Mars 2024 et qui voit la participation de plusieurs acteurs de la santé.

Organisé par l’agence nationale du médicament et autres produits de santé, l’atelier qui regroupe plusieurs participants du domaine de la santé vise à rajouter les nouveaux médicaments et dispositifs médicaux nécessaires à la prise en charge des maladies prioritaires, retirer les médicaments dont l’intérêt n’est plus nécessaire, adopter la liste nationale des médicaments et dispositifs médicaux essentiels 2024, élaborer et faire adopter les outils types de prescription et de commande des MAPS spécifiques, vulgariser et rendre disponible la nouvelle liste à tous les niveau de la pyramide sanitaire ainsi que les outils types de prescription et de commande. Dans son propos introductif, le représentant résident de l’organisation mondiale de la santé au Gabon a réitéré aux participants l’importance du médicament dans le processus de prise en charge du patient. « La question du médicament est centrale dans la prise en charge des patients et donc dans la qualité des soins. Elle est souvent le symbole de la guérison pour les malades. Sa présence ou son absence dans nos structures de soins symbolise à elle seule aux yeux des malades un bon ou un mauvais système de santé. Les ruptures fréquentes des médicaments constatées dans les formations sanitaires constituent souvent les premières plaintes des populations envers le système de santé. Lorsqu’ils sont présents leurs coûts les rendent souvent inaccessibles pour une très large majorité de la population. Ainsi, les ruptures chroniques des médicaments, couplés à la problématique des médicaments contrefaits, falsifiés ou de qualité inférieure, et les médicaments trop onéreux sapent le moral et la confiance des patients et ébranlent les fondements de la CSU. » A-t-il réitéré.

Non sans rappeler les enjeux de cet atelier. « L’atelier de ce jour est donc capital pour le système de santé gabonais. Il ne s’agit pas donc d’une simple élaboration d’une liste. Primo, il s’agit de faire en sorte que cette liste qui va être révisé soit la plus complète possible pour répondre aux besoins sanitaires des populations gabonaises. Le second enjeu est une fois adopté, le Gouvernement s’engage à travers sa centrale d’achat de médicaments publics (OPN) à rendre disponible en tout lieu et à tout moment et dans toutes les formations sanitaires les médicaments contenues dans cette liste en fonction du niveau de soins. Le troisième enjeu découle du deuxième. Il s’agit de l’enjeu économique. Les médicaments de cette liste doivent être accessible pour les populations mais également l’État doit investir les ressources financières adéquates pour permettre de rendre disponible les médicaments de cette liste. Il s’agit donc clairement de faire le choix du médicament générique. C’est pourquoi après cet atelier les centrales d’achats doivent pour pouvoir estimer le coût global d’acquisition de ces différentes molécules après y avoir fait les quantifications nécessaires. Le quatrième enjeu, reste la prescription des médicaments de la par les médecins du service public de santé. Il y a là très souvent des fortes réticences. C’est pourquoi une vaste campagne de sensibilisation doit être menée auprès des prescripteurs pour faire en sorte que les molécules inscrites sur la liste soient prescrite par les professionnels de la santé. Cela permettra une utilisation rationnelle des médicaments. »

Au cours de cette cérémonie d’ouverture, le Dr Ange Mibindzou Mouelet directeur général de l’agence nationale du médicament et autres produits de santé a dévoilé la méthodologie et quelques critères qui vont guider les travaux de l’atelier. « Notre méthodologie va sera axé sur la Présentation du Power Point explicative du cadre do travail et du contexte, les discussions en travaux de groupe, la synthèse et adoption des travaux en plénière, et la communication en plateau Be to Be, du niveau d’avancement des travaux en plateau Tv.  Critères d’inclusion et d’exclusion.  Le choix des médicaments essentiels dépend de plusieurs facteurs ; notamment  la charge de morbidité, l’existence de données fiables et adéquates sur l’efficacité, l’innocuité. Le coût/efficacité comparatif des traitements disponibles, la stabilité dans différentes conditions, la nécessite d’installations spéciales de diagnostic ou de traitement, les propriétés pharmacocinétiques sont également examinées. La plupart des médicaments essentiels doivent être formulés comme composés distincts. Les associations en proposition fixe ne sont choisies que s’il  est démontré qu’elles présentent un avantage du point de vue de l’effet thérapeutique, de l’innocuité ou de l’observance par rapport à des composés distincts administrés séparément (Cas des ARV, Antipaludique.) »

En déclarant ouvert les travaux de cet atelier, le ministre de la santé a laissé entendre que l’un des défis majeurs du gouvernement est d’offrir à la population des prestations de soins de qualité dans un esprit d’équité et de justice sociale. Ainsi, les conclusions de cet atelier permettront, d’améliorer la disponibilité en médicament et en dispositifs médicaux essentiels dans les formations sanitaires ainsi que la qualité de l’offre des soins.

 

Saint clair kengue 

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