Maladie de Parkinson : l’âge est le principal facteur de risque de la maladie

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La maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative d’origine encore inconnue, et caractérisée par la dégénérescence de certains neurones. Elle affecte surtout les plus âgés. La maladie concerne environ 1% des individus âgés de plus de 65 ans. Elle est rare avant l’âge de 45 ans. 

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative atteignant généralement l’homme après 50 ans. Elle se manifeste par un tremblement de repos, des troubles du tonus et une akinésie, diversement associés. Elle affecte également l’élocution et le “langage corporel”. Comme beaucoup d’autres troubles neurologiques, la maladie de Parkinson est chronique, évolutive et pour le moment incurable. Elle est d’étiologie inconnue.

En termes de fréquence, la maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative après celle d’Alzheimer. Cette pathologie représente une cause importante de handicap chez la personne âgée. C’est un enjeu majeur de santé publique.

La dopamine est un messager chimique permettant aux neurones de communiquer entre eux. Au cours de la maladie de Parkinson, les neurones produisant la dopamine sont détruits. Le déficit en dopamine induit une altération des mouvements volontaires et automatiques, notamment impliqués dans la posture et la marche. D’autres activités nécessitent de la dopamine : parler, écrire, coordonner les gestes, etc.

A noter ! La destruction des neurones à dopamine a des répercussions sur d’autres neurotransmetteurs, d’où la présence de symptômes non moteurs, et la résistance des symptômes aux médicaments.

L’âge est le principal facteur de risque de la maladie, bien qu’il existe des cas rares de maladie de Parkinson débutant précocement. La génétique est parfois impliquée. Environ 15% des patients ont des antécédents familiaux. Des facteurs environnementaux sont étudiés : exposition à des produits toxiques (certains pesticides, les métaux, etc.) ou consommation de l’eau de puits.

Lorsqu’il ne reste qu’entre 50 et 60% de dopamine dans le cerveau, les symptômes moteurs de la maladie se manifestent dont la rigidité, l’akinésie ou difficulté de mouvement, la bradykinésie ou lenteur des mouvements, les tremblements au repos et l’instabilité posturale.

L’évolution de la maladie de Parkinson est variable d’un patient à un autre. Elle est directement liée à l’ampleur de la dégénérescence et sa localisation dans le cerveau.

En général, une période longue, plusieurs mois à une 30aine d’années selon les patients, s’écoule pendant laquelle les médicaments sont efficaces sur les symptômes. On parle de « lune de miel », elle dure entre 6 et 8 ans.

Dans un second temps surviennent les complications, à savoir les fluctuations motrices (apparitions de dyskinésie et perte de sensibilité au traitement). La phase de déclin (ou terminale) de la maladie se manifeste par des troubles de la marche et de la posture, des pertes d’équilibre et une démence.

La confirmation du diagnostic est apportée par réponse aux traitements antiparkinsoniens. L’initiation d’un tel traitement n’est effectuée que sous la responsabilité d’un médecin neurologue et lorsque les symptômes du patient sont suffisamment invalidants pour justifier un traitement.

Le choix du traitement dépend avant tout de l’âge du patient. Avant 70 ans et en l’absence de symptômes avancés, ce sont les agonistes dopaminergiques qui sont prescrits. Lorsque ces derniers sont mal tolérés, les doses sont diminuées en ajoutant de la lévodopa. Si l’intolérance persiste, la lévodopa est utilisée seule.

Elvis Serge NSAA

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