Offre des soins – Le renforcement en ressources humaines du Centre de Santé Intégré de Ndélé s’impose

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Cette formation sanitaire fait face à la lenteur du paiement des salaires du personnel occasionnel et sollicite un ajout en personnel santé. C’est de ces difficultés qu’émane la non atteinte des objectifs fixés par le Ministère de la santé publique.

Le Centre de Santé Intégré de Ndélé accuse depuis des années un déficit en  ressources humaines dans les domaines les plus pointus de la médecine. Cette formation sanitaire possède un matériel de pointe mais malheureusement manque de personnel qualifié. Selon le Chef du centre Oloa Léon « le centre de santé dispose d’un fonctionnaire Agent technique médico sanitaire et deux personnels occasionnels soient un infirmier diplômé d’Etat et un aide-soignant. Déjà 10 mois que le personnel occasionnel n’a pas perçu de salaire et rien n’est fait jusqu’ici ». Le centre de santé intégré de Ndélé est une mine d’or et l’une des formations sanitaires du secteur ayant le matériel médical de pointe.

Cette formation sanitaire dispose d’un matériel de pointe offert par les différents organismes du ministère de la santé. Dans la salle d’accouchement, on retrouve une lampe de chauffage, un aspirateur manuel, un pèse bébé, des blouses d’accouchement, un lit d’accouchement et le fœtoscope. Non loin de la salle d’accouchement, se trouve une suite de couche qui est un lieu d’hospitalisation des femmes qui viennent de mettre au monde un bébé. On y trouve également des lits et des berceaux pour bébés. A la suite de la visite du bloc maternité, on retrouve les salles d’hospitalisation Homme, femme et enfant qui contiennent environ 09 lits.

Concernant le laboratoire, le chef du centre de santé est équipé en matériel. On retrouve tous les réactifs standards du laboratoire. On y fait quelques examens sérologiques entre autre le Vih, l’hépatite virale B et C… ; les bactériologiques comme le Pcv (prélèvement cervico vaginal), la coprologie, la tuberculose… On y retrouve aussi un lit gynécologique et deux microscopes. En ce qui concerne la pharmacie, il y a certes les médicaments mais en quantité insuffisance. Un accent conséquent doit être porté sur le ravitaillement.

La salle de soins dispose d’un stérilisateur, le matériel pour la petite chirurgie, le tensiomètre, un frigo pour garder les vaccins, une glacière pour le transport des échantillons, un lit de soin pour les cas d’urgence. Selon le chef de centre « Le centre de santé dispose de tout le nécessaire pour le suivi des patients. Selon le nouveau système de santé au Cameroun, le centre de santé signé un partenariat avec le Pbf, ce qui a permis aujourd’hui l’amélioration de la qualité de service dans sa zone d’action à savoir l’accueil des patients, l’enregistrement des patients, les visites à domicile, la stratégie avancé, les vaccinations. Nous suggérons à toute nos communautés de faire confiance au centre de santé intégré de Ndele et qu’une équipe dynamique les y attend». Même s’il est vrai qu’il est important de recruter le personnel occasionnel pour travailler, la difficulté majeure restera au niveau l’irrégularité permanente du salaire.

Albert BOMBA

Légende : vue de face du centre de santé intégré

Interview

« Nous avons trouvé le centre de santé dans un état de délabrement avancé »

Oloa Léon Paul Lumir, Chef du centre de santé intégré de Ndélé

Lors de votre arrivé au centre de santé intégré de Ndélé, quels sont les problèmes que vous avez trouvé ?

Je suis arrivé au centre de santé intégré de Ndélé en 2013. Nous avons trouvé le centre de santé dans un état de délabrement avancé, pratiquement rien ne fonctionnait. Il n’y avait pas de salle de consultation, il n’y avait rien. Nous avons essayé depuis lors des rénovations.

Aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ?

Beaucoup de chose ont changé. Déjà le bâtiment a été réhabilité. Nous avons déjà suffisamment de matériel pour pouvoir recevoir les malades et l’environnement en lui-même a changé. Aujourd’hui nous recevons beaucoup de malades contrairement aux années antérieures.

Concernant l’avancement des objectifs fixés, quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Avec l’avènement du Pbf, beaucoup de choses ont été amélioré dans la qualité du personnel et l’amélioration des services. Aujourd’hui, nous avons des infirmiers diplômés d’état qui font de bonnes consultations. Nous avons la possibilité de faire des examens parce qu’une partie de la population adhère déjà à notre idée d’évolution. Ce que nous aimerons est que la population nous fasse plus confiance.

Que prévoyez-vous faire dans les prochains jours ?

Ce que nous prévoyons faire, c’est d’améliorer notre ravitaillement en médicament parce que c’est ça qui peut nous permettre d’avoir le plus grand nombre de patient, de mieux les accueillir et un certain type de maladie. Nous aimerons aussi améliorer notre système de vaccination et de prise en charge des femmes enceintes parce que  c’est le véritable problème que nous avons ici. Les femmes enceintes ne viennent pas à l’hôpital. Nous sommes souvent contraints de faire des Cpn recentrées c’est-à-dire aller vers les communautés, rechercher les femmes enceintes et les amener à venir à l’hôpital.

Nous aimerons faire passer le message à toutes nos communautés à propos de cette maladie, cette pandémie qui est en train de sévir dans tout le monde entier. Le centre de santé intégré de Ndélé étant un pôle de vaccination, nous exhortons les communautés à venir se faire vacciner. Nous avons les vaccins et nous aimerons que toutes nos populations soient protégées contre les différentes variantes du covid-19. Je voudrai également passer un merci à toutes ces personnes de près ou de loin qui ont œuvré pour l’amélioration de la qualité de service, l’amélioration du cadre de travail où nous sommes, également à notre ministère de la santé, au délégué régionale de la santé du Sud et mon chef de district.

Propos recueillis par Albert BOMBA

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