Mission de chirurgie plastique et réparatrice : le Mindef au chevet des 30 patients opérés à la garnison de Yaoundé

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Le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a effectué dimanche 26 juin 2022, une visite inopinée, aux bénéficiaires de la mission Restore, lancée à l’hôpital militaire de région N° 1 depuis le 17 juin 2022.
La mission Restore prend fin. Le ministre de la Défense, accompagné du Directeur de la santé médicale, a rendu visite aux patients qui ont bénéficié de la campagne de chirurgie plastique et réparatrice gratuite lancée à l’hôpital militaire de région N°1 de Yaoundé, en collaboration avec Restore foundation des Etats-Unis, une organisation non gouvernementale. À la fin de sa visite, le ministre de la Défense a exprimé sa satisfaction vis-à-vis du travail abattu par l’ONG Restore Foundation USA. ‹‹ Nous sommes pleinement satisfaits. Nous sommes venus encourager cette équipe pluridisciplinaire et pluridimensionnelle. Nous voulons accueillir le Dr qui conduit l’équipe parce que Dr Obeng est une propriété de l’humanité. C’est une sommité dans plusieurs spécialités de la médecine aux États-Unis. Le chef de l’Etat a été très réconforté par cette action de solidarité internationale, mais d’abord panafricaine ››, a-t-il dit. Il n’a pas manqué de remercier également l’équipe impliquée dans cette campagne, tout en relevant qu’il s’agit d’un partenariat entre le Cameroun et Restore Foundation. ‹‹ Nous disons merci au Dr Obeng et nous voulons également apprécier l’occasion qui a été donné aux médecins Camerounais de travailler avec les sommités, nous sommes sûr qu’il en gardera un tout petit peu la graine. La mission a été courte, mais ils ont battu un énorme travail, une trentaine d’opérations en 48 heures et 10 opérations très complexes. La mission de Restore reviendra l’année prochaine, on ne peut pas donner de date, ça dépendra de la disponibilité de ses membres dans les structures des pays où ils servent, mais ils ont pris l’engagement de revenir ››, a ajouté, Joseph Beti Assomo, ministre de la Défense.

Dr Michaël Obeng, chirurgien plasticien américain, fondateur de l’organisation non gouvernementale, Restore Foundation USA, et sommité mondialement reconnu dans la chirurgie, n’a pas également manqué d’exprimer sa satisfaction. ‹‹ Je suis très fière d’avoir pu donner de mon expertise afin de redonner du sourire à ces personnes qui pensaient que tout était déjà fini pour eux. Merci à toute mon équipe pour le travail abattu et à l’hôpital militaire pour la possibilité qu’il nous a donné. Comme le ministre de la défense l’a dit, c’est le commencement d’un nouveau partenariat pour les années à venir ››, a-t-il exprimé. 

Au total 57 patients enregistrés, 30 opérés, parmi lesquels 12 militaires et 18 patients. ‹‹ Les pathologies que nous avons beaucoup rencontrées au cours de cette campagne sont les pathologies urologiques essentiellement des difficultés à uriner chez certains patients victimes de guerre. Nous avons également des déformations maxilo faciale et du cou. Il y a une main chez un enfant qui avait une main en griffe due à une mauvaise cicatrisation d’une brûlure grave. Il y a une chirurgie de reconstruction de sein chez une dame et nous avons un cas d’ambiguïté sexuel ››, explique Dr Hamadou, Directeur de la garnison.

Certaines personnes interrogées dans l’anonymat, ayant bénéficié de cette campagne disent être satisfaits. ‹‹ Je me sens bien, je n’ai plus de problème. Je mange bien, on nous loge bien et on prend les médicaments comme il se doit. J’avais une rétention urinaire et maintenant, ça va, je parviens à uriner ››. À un autre d’ajouter : ‹‹ Après une seconde opération, je sens que l’opération est d’un grand succès. La première fois, je ne parvenais toujours pas à uriner, mais là, ça va, j’urine normalement ››. Aussi, dame victime d’un accident de circulation entre Mekanga et Ngaoundéré, dont l’os d’un côté du visage, c’était déplacé a pu retrouver le sourire grâce au Dr Michaël Obeng et son équipe. ‹‹ J’avais fait l’accident et j’ai eu beaucoup de problème sur mon visage. L’os du côté droit du visage, c’était déplacé, grâce à l’opération, on a pu le remettre en place. Jusque-là, on ne nous a rien demandé tout est pris en charge ››, dit-elle. Le suivi postopératoire sera fait par l’hôpital militaire de région N° 1 de Yaoundé, dans la continuité de la gratuité de cette campagne. Les patients qui n’ont pas pu être pris en charge en raison de la gravité de leurs malformations, seront opérés lors de la prochaine mission prévue en 2023.

Divine KANANYET                                       

Interview

‹‹ Nous sommes très satisfaits de la mission, nous sommes d’autant plus satisfaits que nous n’avons pas eu d’incident au bloc opératoire ››

Dr Hamadou, Directeur de l’hôpital militaire de Région N° 1 de Yaoundé

Dr dites-nous, quel bilan après cette campagne ?            

Nous avons espéré un objectif de 50 patients. Nous avons réussi à atteindre les 30 sur les 50 espérés pour une première expérience avec la gestion des médecins qui viennent d’horizons diverses, nous pensons on remettait ça sur la table, ça aurait pu construire encore que notre challenge a été gagné. Nous sommes très satisfaits de la mission, nous sommes d’autant plus satisfaits que nous n’avons pas eu d’incident au bloc opératoire. Tous les malades opérés sont vivants et sont bien portants malgré la complexité de certaines interventions. Nous sommes également contents parce-que beaucoup parmi les patients, n’auront plus jamais à avoir cette chance qu’ils aient eu. Tous les cas qui ont été opérés, ne pouvaient pas l’être au Cameroun donc il fallait absolument évacuer. Vous pouvez imaginer l’économie d’échelle que ça fait aussi bien pour les familles que pour les décideurs. Cet argent qu’on a économisé, si d’autres hôpitaux. Ça n’a l’air de rien mais vous avez compris ce que le Dr Obeng a dit. Pour l’une des interventions les plus chère il prenait 250 000 dollars, si c’est un malade qu’on lui avait envoyé aux États-Unis, soit approximativement 150 millions de FCFA. Nous souhaitons vivement que la prochaine mission qui est prévue en 2023, soit la mieux organisée possible pour que davantage de camerounais puissent en bénéficier.

Y a-t-il eu des difficultés pendant la campagne ?

Bien entendu on ne peut pas avoir une grosse opération comme celle-là et ne pas rencontrer de difficultés. Mais toutes les difficultés sont surmontables. Les autres nous rendons compte à notre hiérarchie, pour que les mesures soient apportées afin qu’elles ne se posent plus pour les missions futures.

Quel suivi des patients après ces opérations ?

 Il faut vous dire que tous les malades qui ont été opérés dans le cadre de cette mission, c’est des malades des spécialités qui existent au Cameroun. Les spécialistes camerounais qui n’avaient pas d’équipements pour faire ces opérations, vont continuer les soins post opératoires. En ce qui concerne le coût, il est entièrement supporté par le gouvernement camerounais. Aucun malade ayant bénéficié de cette mission ne déboursera un seul franc pour acheter la moindre compresse ou le moindre médicament.

Propos recueillis par Divine KANANYET

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