Covid-19: 1250 nouvelles infections et 15 décès

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Du 10 au 25 août 2021, le Cameroun est passé de 82 mille 605 et 1 341 décès à 83 mille 855 cas positifs et 1356 décès selon la situation épidémiologique officielle. 

« Sur 4 tests de dépistage que nous passons, trois sont positifs. Or il y a près de deux mois, il était rare de voir un cas positif. Mais depuis quelques semaines, tel n’est plus le cas. C’est inquiétant », fait savoir un épidémiologiste impliqué dans la riposte nationale. C’est d’autant plus préoccupant que des variants circulent en terres camerounaises, depuis janvier 2021. Il s’agit notamment du variant Sud-Africain et celui Indien (Delta), réputés plus contagieux et dangereux. Et malheureusement, de nombreux cas restent dans la communauté en réalité, sans être testé. Les acteurs impliqués dans la riposte nationale contre le Covid 19 au Cameroun interrogés sont donc tous unanimes à ce propos.

Le Cameroun s’achemine en effet vers la 3ème vague. Celle-ci pourrait survenir « dès novembre » prochain d’après Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique. Et le pays fait face à 4 facteurs de vulnérabilités identifiés par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), à cet effet. Ce sont la circulation des variants, les rassemblements à venir (rentrée scolaire, fêtes de fin d’année, Can 2022), le nom respect des mesures barrières et le faible taux de vaccination. Par conséquent,  le ministre de la Santé publique a exhorté les populations à aller vers la vaccination,  qui est « le moyen le plus sûr pour nous de pouvoir mieux résister à une éventuelle 3ème vague ».

Faible taux de vaccination

Pour l’heure, depuis la campagne organisée en début juillet dernier, les populations se pressent lentement pour se faire vacciner. Le taux des personnes totalement vaccinées est de 0,7% seulement. « On a une très faible demande du vaccin », regrette-t-on au Programme Elargi de vaccination (Pev).

Au 25 août, le pays affichait un taux de consommation des vaccins estimé à 40% (contre 38% au 18 août).  « Nous avons une situation paradoxale en Afrique: nous avons des pays qui manquent de vaccin et qui cherchent le vaccin désespérément. Je peux citer l’exemple des pays comme le Rwanda, la Côte d’Ivoire, le Ghana. De l’autre côté, vous avez des pays où le vaccin risque d’expirer et l’exemple le plus spectaculaire, c’est les pays de l’Afrique centrale », s’inquiète le docteur Phanuel Habimana, représentant résident de l’Oms au Cameroun. Plan de résurgence

Face à cette situation, l’Organisation Mondiale de la Santé a prescrit au gouvernement camerounais de développer « en urgence », un plan de résurgence au Covid-19 et lui a indiqué des « éléments essentiels » de préparation. Il s’agit entre autres de disposer d’un nombre suffisant de lits, de garantir l’accès à l’oxygène et la prise en charge des cas sévères, y compris la réanimation.

Carole AMBASSA 

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