Garoua: Le projet micro-takaful présente aux populations

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C’est à la faveur de la session d’information et de sensibilisation tenue le 16 septembre 2021. Elle a regroupé autorités administratives, leaders religieux et traditionnels. L’objectif de ce projet est de faciliter l’accès des femmes enceintes les plus démunies aux services de santé pour des consultations prénatales et les soins obstétricaux à des tarifs abordables.

 

 

 

Malgré la priorisation des actions dans le volet de la santé de la mère et de l’enfant, les indicateurs en lien avec ce domaine restent toujours faibles. Selon le Ministère de la Santé Publique, de 1991-2011 les décès maternels étaient de 782 pour 100 000 naissances vivantes, soit une augmentation de 84%. Et de 2011-2018, les chiffres sont passés à 408 pour 100 000 naissances vivantes d’après les statistiques de l’Enquête de Démographie et de Santé (EDS) de 2018. Même si le  Minsanté note une amélioration considérable, des efforts doivent s’imposer notamment sur le plan financier.

 

D’après une récente étude de la Banque Africaine de Développement (BAD), plus de 70% des soins de santé sont supportés par les ménages surtout dans la zone septentrionale. Des barrières financières entravent ainsi l’accès des populations aux soins de santé de qualité, notamment chez les femmes démunies. Toutes choses qui entrainent avec elles des conséquences comme les décès liés à l’absence de soins et les accouchements à domicile. Protéger la santé de la mère et du nouveau-né demeure donc un véritable défi à relever par le Ministère de la santé publique et ses partenaires au Développement.

 

Garoua dans la Région du Nord abrite ce 16 septembre 2021 la session d’information et de sensibilisation des autorités administratives, religieuses et traditionnelles sur le Projet Micro-Takaful, qui vise à faciliter l’accès des femmes enceintes les plus démunies, aux services de santé pour des consultations prénatales et les soins obstétricaux à des tarifs abordables. Pour BANGAI TIZI NASSER, Sous- Directeur de la Prévention de l’action communautaire au Ministère de la Santé Publique, « le projet consiste à promouvoir l’accès des femmes enceintes à des soins et services de santé de qualité et réduire les barrières financières. Ce micro-projet se base sur la finance islamique et de créer une sorte d’assurance pour les femmes enceintes pour qu’elles bénéficient des soins lors de l’accouchement  ». Il poursuit ses propos en disant qu’ « il est question de sensibiliser les populations afin qu’elles adhèrent à ce projet au combien important pour la santé des femmes pour qu’ensemble, nous puissions renverser la courbe de la mortalité maternelle et infanto-juvénile dans le Septentrion ».

 

Selon les Experts, la Région du Nord figure à la 2éme place après l’Extrême-Nord et suivi de l’Adamaoua à disposer d’un grand nombre de pourcentage de populations pauvres soit 67,1%. Ainsi donc, le manque de moyens financiers ajouté à la pandémie de coronavirus impactent négativement  l’accès aux services de santé de qualité. Il est donc urgent de multiplier les actions envers les différentes cibles prioritaires déjà identifiées. Il s’agit de vingt-cinq mille (25 000) femmes démunies enceintes, membres du Micro-Takaful, cent-cinquante (150) femmes démunies réparées de la fistule  obstétricale, infectées ou affectées par le Covid-19, membre du Micro-Takaful. Les cibles secondaires quant à elles, sont constituées d’Etablissements de Micro-Finances, des Formations Sanitaires et des Collectivités Territoriales Décentralisées. 

 

Aux autorités administratives, religieuses et traditionnelles, le représentant de la Directrice de la Promotion de la Santé au Ministère de la Santé Publique recommande respectivement « d’accompagner la mise en œuvre dudit projet, d’assurer la sécurité des équipements sur le terrain, mobiliser et sensibiliser les populations bénéficiaires ».  

 

Pour rappel, le Projet Micro-Takaful est mis en œuvre par le Ministère de la Santé Publique et appuyé par les partenaires techniques et financiers que sont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’Organisation Internationale du travail à travers son Bureau International (BIT) et la Banque Islamique de Développement (BID).

Ursule KEIMBA

 

 

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