Médicaments de la rue : La lutte se poursuit activement

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Après la sortie il y a quelques temps du gouverneur de la région de l’Ouest  interdisant aux maires de la ville d’octroyer les boutiques aux vendeurs des médicaments, c’est au tour du maire de la ville de Yaoundé.

Dans une note de service datée du 17 février 2023, Luc Messi Atangana donne 08 jours aux vendeurs pour libérer les espaces commerciaux de la communauté urbaine de Yaoundé.  Dépassé ce délai, tout occupant d’un espace marchand, d’un local à usage commercial ou d’une boutique dans un marché de la Communauté urbaine de Yaoundé, qui ne sera pas conforme à la présente mesure, le contrat de bail de tout contrevenant éventuel sera  résilié, et ce dernier expulsé d’office dudit espace. « Dans le cadre de la lutte engagée par le gouvernement de la République contre les faux médicaments et le trafic illicite des produits pharmaceutiques, le stockage et la vente des médicaments et des produits pharmaceutiques sont, à compter de la date de signature de la présente note de service, formellement interdits dans les espaces marchands et marchés appartenant à la Communauté urbaine de Yaoundé », indique la note.   Il charge la Direction des affaires économiques, financières et du budget (DAEFB), la Direction du bon ordre urbain (DBOU) et les Directeurs/Régisseurs des marchés,  de l’application stricte des dispositions de cette note de service.

En novembre 2022, le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, a donné un point de presse dans le cadre de la commémoration de la journée africaine du faux médicament. Pour bilan, en 2021,  les actions entreprises sur le terrain par le Minsanté ont permis de faire 206 saisies et destructions, avec une valeur estimée environ 4 milliards de FCFA contre une valeur de stock de médicaments détruits en 2020 qui était évaluée à 688 millions. Selon le Minsanté, 150 poursuites judiciaires ont été faites la même année avec une dizaine de personnes ayant eu des condamnations de 30 jours à 2 ans de prison avec sursis ainsi que  les amendes allant de 96 000 FCFA à 20 029 340 FCFA contre 500 à date. Par ailleurs, le partenariat public privé avance avec l’intégration des officines de laboratoire d’analyses de biologie médicale dans les activités de santé publique notamment le dépistage, la vaccination contre la Covid-19. Aussi, des subventions ont été octroyées aux grandes structures dans cette lutte contre les faux médicaments à savoir : la CENAME, pour renforcer le stock de médicament, L’ ANACÔME pour l’achat des réactifs pour le contrôle qualité d’échantillons et la finalisation essentielle à Mbala 2 et le CNTS. Des sessions de sensibilisation ont été tenues lors de la célébration de la journée africaine de lutte contre le faux médicaments à travers des points de presse, de table ronde, des séminaires sur les méfaits  médicaments d’origine à douteuse et de qualité non contrôlées à l’exemple de médicaments de la rue. La ratification de la loi portant création de l’agence africaine du médicament et enfin le développement de l’industrie pharmaceutique local par l’homologation des médicaments traditionnelle amélioré comme adjuvant ai traitement de la Covid-19.

Perspectives

À la rencontre de novembre 2022, avec les professionnels des médias,  le ministre de la Santé publique, avait indiqué que l’Etat du Cameroun, à travers son ministère  va  organiser, à court terme, des vastes campagne de sensibilisation ; de concertation avec les acteurs impliqués dans la lutte contre les faux médicament pour une meilleure contribution ; la signature d’une convention de collaboration avec l’Association des communes de ville unies du Cameroun pour  la fermeture systématique des boutiques de vente de médicaments ;  l’inscription dans le cahier de charge des agents responsables de lutte contre l’occupation anarchique de la voie publique  et même de poursuite de tous ces vendeurs de faux médicaments et autres produits pharmaceutiques conformément à la réglementation en vigueur et puis la relance du processus de signature et de la ratification de la convention médicale qui met en relief les  aspects de crime pharmaceutique et les risques pour la santé s’agissant de la contrefaçon des médicaments. À moyen terme,  la mise en place de l’Agence nationale du médicament au Cameroun est envisagée.  Le gouvernement a également entrepris de réformer tout le secteur pharmaceutique et de procéder aux investissements nécessaires en vue de garantir la qualité des produits entrant sur son territoire. Suite à ces nombreuses sorties des autorités, tout porte à croire que ce sont les actions entreprises par le Minsanté  qui se concrétisent déjà.

Divine KANANYET

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