Violences basées sur le genre : le Nord-Ouest et le Sud-ouest assistés en urgence

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Les experts signalent l’absence d’information pertinente, de stratégie, de plan d’action sur les violences liées au genre et la protection des enfants dans les documents d’orientation humanitaire.

Depuis 2016, une crise socio-politique sévit dans les 02 zones anglophones du pays. La mobilisation des groupes armés sécessionnistes et celle des forces de défenses y a aggravé les vulnérabilités préexistantes. Les déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur ainsi que la perturbation de l’éducation qui en résultent exposent les enfants à un risque  accru d’exploitation, de travail illégal, de mariage précoce et de grossesse non désirée. Les actes de torture, les détentions illégales, les homicides illégaux, les exécutions extrajudiciaires, les destructions de biens et les enlèvements sont autant d’actes de violence enregistrés au quotidien. « Cette situation affecte donc l’intégrité et la dignité des personnes et plus particulièrement celle des femmes et filles », affirme Madame Siti Batoul Oussein, représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

http://www.rfi.fr/afrique/20130625-homophobie-afrique-subsaharienne-amnesty-international

Ainsi, sous le haut patronage du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNPA) en partenariat avec le ‘’Global Protection Cluster et l’Union Européenne un atelier de formation est organisé sur la coordination d’actions pour la réponse et la prévalence des violences basées sur le genre. Cette formation a eu lieu du 20 au 22 novembre. Elle est inscrite dans le plan d’urgence du gouvernement pour venir en aide aux 16% de la population affectée par cette situation. Mais aussi à l’ensemble du territoire. « Il envisage d’étendre également ce soutien aux enfants et adolescents survivants d’abus sexuels. », précise les organisateurs.

https://journals.openedition.org/rechercheseducations/1563?lang=en

Au terme de ces trois jours de travaux, les différents acteurs doivent être capable de coordonner efficacement leurs actions sur le terrain, maitriser l’usage de tous les outils de coordination afin d’optimiser la réponse et la prévention. Ils vont devoir constamment être en alerte sur différents aspects relatifs à la lutte contre les violences basées sur le genre et la protection des enfants. Comme prévu par les partenaires, disposer d’un plan d’action inclusif intégrant à la fois les préoccupations de lutte contre les violences basées sur le genre mais aussi celle liées à la protection des enfants. Madame Siti Batoul Oussein a pensé à « à l’existence d’un système effectif et coordonné de référence des survivantes vers les services disponibles prenant en compte leurs besoins  spécifiques.», conclue-t-elle dans son discours, « très ravie » de la possibilité d’une telle initiative.

Carole AMABASSA

 

 

 

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